Journée mondiale du tourisme : A quand le retour des belles années du tourisme au Sénégal !

En effet, le tourisme est l'un des secteurs les plus dynamiques en termes de création d'emplois au monde, il fournit d'importants moyens de subsistance aux populations et contribue, par la suite, à lutter contre la pauvreté et à faciliter l'instauration d'un développement inclusif.
Parce que, le tourisme sert de passerelle pour mieux apprendre à connaître le monde au-delà de toutes les frontières, qu’il peut favoriser la compréhension multiculturelle et sensibiliser à la nécessité de préserver le patrimoine culturel et naturel, qu’il faudrait que le gouvernement du Sénégal soit dans une logique d’accompagnement du secteur en mettant en valeur les atouts de ses potentiels touristiques via des thématiques qui captent la sensibilité du touriste, car chaque touriste est une opportunité, une possibilité et une chance pour la zone visitée.


Journée mondiale du tourisme : A quand le retour des belles années du tourisme au Sénégal !
Ainsi est célébrée chaque année, la journée mondiale du tourisme, qui a lieu cette année au Burkina Faso dans un climat politique tendu, qui coïncide d’avec la célébration de l’Eid el Kabîr. Cette journée mondiale met en lumière le potentiel du tourisme comme vecteur de développement socioéconomique au niveau mondial, elle constitue, ainsi, une véritable occasion pour chaque pays de célébrer le potentiel que représente le nombre de touriste qu’il reçoit chaque année, comme vecteurs de transformation et de souligner le rôle que joue le tourisme dans la création de possibilités d’échanges et de développement industriel.
C’est, cette occasion que le gouvernement du Sénégal devrait saisir, pour réconcilier les acteurs, les populations avec la nature, l’environnement, le respect, mais également, pour évaluer nos politiques et réviser nos stratégies, selon la vision sur le tourisme. Cette journée pourrait nous permettre d’instituer annuellement un forum économique sur le tourisme de trois jours pour la promotion du tourisme à partir des potentialités et richesses de chaque zone touristique du Sénégal, qui vise à promouvoir la Destination Sénégal en tant que destination touristique mature, en valorisant les différents sites majeurs du pays, et en proposant plusieurs segments et types de tourisme réalisable, sur l’ensemble du territoire (tourisme d’affaires et de congrès, culturel, industriel, sportif, événementiel, médical, éducatif, religieux , écologique …). Cette rencontre entre professionnels pour étudier, comparer, négocier, acheter, et vendre est un moment fort, pour récolter des informations afin de se poser les bonnes questions sur sa stratégie et ses plans d’actions. C’est à ce titre qu’il est important qu’un programme d’envergure devra être mis en place pour le développement d’une véritable industrie touristique.
Que l’objectif majeur de cette rencontre qui va porter sur trois jours, soit un tremplin de consolidation de nos acquits, de protection de l’environnement, de l’évaluation de la croissance économique à travers le tourisme et du lancement des grands projets en présence des professionnels du tourisme, qui peuvent venir d’ailleurs et de partout sur invitation.
Et comme à l’accoutumée, chaque année un thème est consacré à cette journée qui offre réellement une opportunité à l’ensemble des acteurs et professionnels du secteur de se rencontrer et de débattre des problèmes du tourisme de l’avenir de ce secteur porteur pour l’économie.
La journée de cette année célébrée sur le thème : «Un milliard de touristes, un milliard de possibilités.» un choix que l’Organisation mondiale du tourisme, doit à l’importance du secteur, du fait qu’elle met en valeur ce que le touriste peut donner comme valeur ajoutée à la communauté et à l’économie
Les pouvoirs publics, sont devenus conscients de la nécessité de développer, ce secteur porteur pour l’économie nationale. Ainsi le gouvernement du Sénégal lors de son conseil des ministres de cette semaine a ainsi « rappeler son attachement particulier à la relance de la destination touristique du Sénégal et sa volonté de faire du secteur du Tourisme, un pilier du développement économique et social national, comme énoncé en 2013, à Saly Portudal et l’importance primordiale qu’il accorde au rayonnement et aux performances de la Société d’Aménagement de la Petite Côte (SAPCO), qui doit être un instrument de référence pour le secteur , des actions d’aménagement touristique et de promotion de la destination ».
Cette journée devrait également être une tribune pour procéder à la distribution de distinctions pour honorer certains acteurs du secteur du tourisme et distribuer des satisfécits pour certains projets d'investissements, et la classification des meilleurs hôtels et des agences de tourisme. Elle sert également de point de départ pour mesurer nos performances, le tourisme étant un outil porteur d’inclusion et de transformation qu’il faut auditer évaluer et mesurer
En 2014, les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 4,3% et ont atteint un total de 1,133 milliard d’arrivées qui contribue au PIB mondial à hauteur de 10% et représente 6% du total des exportations dans le monde. L’OMT avait tablé sur des prévisions en janvier 2015, a une croissance comprise entre 3% et 4% des arrivées de touristes internationaux, ce qui correspond au taux de 3,3% par an annoncé dans son étude prospective à long terme, «Le tourisme à l'horizon 2030».
C’est dans ce sillage, que le gouvernement du Sénégal doit installer son baromètre, en définissants ses objectifs par une stratégie claire, en adéquation avec les enjeux que constituent les défis mondiaux contenus dans les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), énoncés par les Nations unies et qui soulignent la contribution que peut apporter le tourisme à la réalisation de ces Objectifs.
Cette préoccupation des Nations Unis se trouve chaque année, magnifiée durant la journée mondiale du tourisme, qui vise à sensibiliser la communauté internationale à l'importance du tourisme et à sa valeur du point de vue social, culturel, politique et économique. Et les états en ce qui les concerne doivent à leur tour saisir cette tribune pour s’exprimer sur le tourisme et améliorer leur gouvernance touristique. Cette journée mondiale du tourisme au Sénégal aurait pu être un prétexte positif pour lancer des consultations et faire l’état des lieux pour préparer le conseil présidentiel sur le tourisme. Mais hélas !
Cependant, nous nous réjouissions des décisions fortes, prises à l’occasion du dernier conseil des ministres, qui relancent l’espoir née à travers ces événements. Nous restons persuadés également que le séminaire de partage sur la compréhension et la connaissance du tourisme demeure un aspect important dans les relations dites de « transversalité institutionnelles ». Et pour la question du pèlerinage, nous avons partagé publiquement nos points de vue et nos recommandations dans une chaine de télévision, pour une meilleure gestion de son organisation.
Pour rappel, le pèlerinage, ou le Hadji est passé en pertes dans cette gestion désastreuse du secteur du tourisme, en particulier du tourisme religieux. Le gouvernement n’ayant pas compris son rôle et sa place devrait améliorer sa gouvernance et sa politique d’assainissement du secteur du tourisme pour identifier contrôler et suivre les acteurs qui exercent dans ce segment du tourisme émetteur vers d’autres lieux.
Cette activité est soumise aux respects et conditions d’exercices d’agents de voyages. Le gouvernement du Sénégal devrait simplement mettre en place un dispositif, une commission, pour superviser les agences de voyage et les encadrer en ayant une oreille attentive sur les doléances des pèlerins et une attention particulière sur les manquements des agents et agence de voyages. Il faut rappeler que l’Etat du Sénégal ne peut et ne doit être en aucun cas, un acteur marchand dans l’activité du pèlerinage. Ainsi le fait de rattacher cette activité au ministère des affaires étrangère ne correspond à aucune logique de contrôle administrative. C’est de la responsabilité du ministère du tourisme et des transports aérien et du ministère de l’intérieur.
Le ministère du Tourisme en mettant en place, un dispositif pour accompagner et écouter les pèlerins qui sont encadrés par les agences de voyages, permettrait d'améliorer l'organisation de l'opération du pèlerinage. Une commission de contrôle et d'encadrement pourrait être dépêchée aux Lieux Saints, avec pour mission de superviser le bon déroulement de l'opération de pèlerinage en étant le porte parole de l’Etat sous l’entière responsabilité civile et financière des agences de voyages accréditées. Cette commission s’assure également de la bonne prise en charge de tous les services dont a besoin le pèlerin et qui sont inclus dans son forfait qu’il a payé, selon les règles de voyages et les lois du pays récepteur c'est-à-dire le pays d’accueil, et s'assurera également de la qualité des prestations offertes aux pèlerins par les Agences de Voyages.
Un milliard de touristes a fait du tourisme un secteur économique de premier plan, ce que le gouvernement du Sénégal n’a pas encore compris Qu’il s’agisse du tourisme religieux « émetteur », ou du tourisme national, intérieur et international dit « récepteur »
Mouhamed Faouzou DEME
Lundi 28 Septembre 2015
Mouhamed Faouzou DEME




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