Joola, An XV du naufrage : Le « bateau ivre » de promesses non-tenues


Joola, An XV du naufrage : Le « bateau ivre » de promesses non-tenues
15 ans après le naufrage du Joola, un océan de promesses non tenues, que l’actuel régime a hérité de l’ancien, ajoute à la douleur des parents des victimes le poids d’une sorte de banalisation. 

En effet, dans les colonnes du quotidien « Les Echos », le président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, Moussa Cissokho a, ce mardi, listé une kyrielle d’attentes non-satisfaites :

Primo,  sur 1900 orphelins, dont certains ont quitté l’école devant l’ampleur des difficultés, seuls 500 sont pris en charge par le gouvernement.

 

Une autre revendication relative au Joola a trait à la construction du mémorial éponyme, qui est restée un vœu pieux à ce jour, malgré les promesses des autorités à ce sujet.

Dans le même créneau de doléances, 600 ayants droit refusent d’être indemnisés, à hauteur de 10 millions de F Cfa chacun, pour les raisons mentionnées plus haut.

Pourtant, en 2012, au lendemain de son accession au pouvoir, le président Macky Sall avait promis d'aider à renflouer l'épave du bateau le Joola, gisant sous les eaux. « Macky Sall nous a dit qu'il remobiliserait tous les partenaires européens qui voulaient renflouer l'épave. Il a déploré le fait que la justice sénégalaise n'ait pas pris ses responsabilités et il souhaite relancer le dossier. Nous sommes très satisfaits de cette audience », se réjouissait, en son temps et dans les lignes de Jeune Afrique, Elie Diatta, à l’époque secrétaire général de l'école de football des naufragés. Ce dernier, pour rappel, avait été reçu en audience par le chef de l’Etat.

Ce dossier, Macky Sall le maîtrise d’autant mieux que déjà en 2002, c’est lui qui, en sa qualité de ministre des Mines, assurait l’intérim du ministre des Transports démissionnaire, Youssoupha Sakho en l’occurrence. « Le chef de l'Etat Abdoulaye Wade a donné des instructions très claires : l'épave du bateau sera remorquée », s’engageait l’actuel président de la République, cité par Le Soleil (parution du 2 novembre 2002).

En un mot comme en mille, justice n’a pas encore été rendue aux victimes, après ce qui ressemble davantage à un mauvais arrangement qu’à un bon procès.

Pour mémoire, le 26 septembre 2002 le navire Le Joola sombrait au large du Sénégal. Un drame qui fit près de 2000 morts, dont le commandant qui est encore introuvable, et 64 rescapés.

 

 
 
Mardi 26 Septembre 2017




Dans la même rubrique :