Inna Lillahi wa inna Illayhi Radji’houn : « Truly, to Allah We belong and truly, to Him we shall return »


Il n’y a de vrai que la mort, une vérité immuable qui signifie rejoindre l’autre monde. Celui des vraies valeurs, pour lequel chacun d’entre nous a l’obligation de se préparer. Cette phrase on ne se lasse jamais de l’entendre à longueur de journée, mais on ne mesure sa portée que quand la mort frappe dans notre proche entourage.

En cette journée du 19 octobre 2017 marquant le premier anniversaire du rappel à Dieu (SWT) du Général (2S)  François GOMIS, ancien Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, ancien Ambassadeur du Sénégal en Guinée, je voudrais rendre hommage à l’illustre disparu.

La mort, pas plus que la naissance, ne doit point épouvanter. Elle n'est rien d'autre que la naissance à l'éternité. Mais, aujourd'hui, malgré l'apport de la consolation et la référence à la religion, la mort est vécue avant tout comme une destruction. Avec elle, l'être devient non-être. Par elle, la présence se mue en absence.

C’est donc avec beaucoup de consternation, que j’apprenais l'affreuse nouvelle de la disparition de ce singulier personnage, survenue en ce début d’après-midi du mercredi 19 octobre 2016.

Naturellement, en mesurant la dimension du disparu et l'immense chagrin de tous ceux qui, comme moi, le tenaient en la plus haute estime, je ne puis manquer en ce premier anniversaire, par devoir de mémoire de lui rendre un hommage, en apportant le témoignage ci-dessous.

Au demeurant donc je partage l'émotion et le chagrin de toute une famille éplorée par la perte d'un être d'exception. Une perte qui affecte encore tout un corps prestigieux que représente la Gendarmerie nationale, ainsi que les amis et proches du défunt.

Un grand homme s'en est allé. Il laisse le souvenir impérissable d’un bienfaiteur, d’un homme de grandeur exceptionnelle, qui aura marqué son temps de présence dans la Gendarmerie autant que les autres illustres personnages de l’Institution. Il laisse l’image d’un homme aux valeurs et aux convictions exceptionnelles. Le Général GOMIS faisait montre de piété et d’une humilité rarement égalée.

Tout le monde se rappelle entre autres des privilèges accordés jadis à la communauté musulmane durant le mois béni de ramadan. Un service minimum durant la période de jeûne pour soulager les jeûneurs de cette dure épreuve. Les transformations faites au niveau de la mosquée sise dans l’enceinte de la caserne Samba D. DIALLO, sur ses instructions pour son érection et permettre à ce lieu de culte d’abriter désormais les prières du vendredi. Tout en prenant en charge certains besoins sociaux de l'Imam AW, en lui affectant un logement dans la caserne. La possibilité offerte à tous ceux qui le souhaitaient, de bénéficier de son audience  pour résoudre quelques cas hybrides voire sociaux etc. J’ai pu remarquer personnellement à l’époque auprès de cet officier général, en plus de ses dispositions militaires caractérisées par la rigueur, la disponibilité et l’opiniâtreté dans la mission, des qualités d’homme tout court, faites de bonté, d’amabilité mais surtout du respect et de l’attention à l’autre, fut-il un subordonné. Un officier Général simple, généreux dans l’effort. Au point de s’éloigner du confort de son Etat-major pour accompagner parfois les personnels sur le théâtre des opérations dans l’optique de les encourager à supporter l’effort et une parfaite réussite dans la mission. Un Général qui ne se connaissait pas d’ennemis, qui abhorrait l’injustice et la haine parce que animé d’un sens rare du pardon.

Ce ne sont pas ceux qui étaient reconnus coupables de fautes lourdes pouvant entraîner des sanctions très sévères et qui s’en tiraient avec des punitions légères durant son temps de commandement qui me démentiront.

Courageux téméraire, il savait noyer ses rares moments d’agacement dans une recette d’ironie subtile dont lui seul avait le secret pour rester impavide aux fautes que commettaient les personnels sous ses ordres, dans l'optique de pardonner et leur remonter le moral. En stratège et baromètre de rapprochement des amis quand des écarts inconciliables  venaient à surgir au sein du personnel. Il usait de tact pour harmoniser les positions par une approche à la fois subtile et intelligente.

Je voudrais enfin, en demandant avec respects à tous ceux qui auront l’occasion de me lire, de profiter de ce mois sacré finissant de Muharram, de prier avec moi en la mémoire du défunt. Puisse Dieu (SWT), le Tout Puissant, dans sa miséricorde infinie, lui accorder une rémission totale des péchés, lui donner les meilleures bénédictions divines. Et qu’une place de choix lui soit réservée au jardin des élus, prélude à une vie édénique éternelle. Je veux nommer, le paradis de Firdaws.

 

 

 



 

 

                               

                                                                                    

                                                     

El Hadj Papa Cissé GUEYE

Adjudant Major Gendarmerie en retraite

Chevalier dans l’ordre du Lion

Médaillé Militaire du Sénégal

Officier dans l’ordre du Mérite

Médaillé d’Honneur ONU
Jeudi 19 Octobre 2017




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