Incivisme dans les rues de Dakar : Cité Keur Gorgui, l’urinoir des taximen

Les faits sont, à première vue, insolites mais qui, à la longue, ont fini par inquiéter plus d’un. Une ruelle de la Cité Keur Gorgui (Dakar), celle allant du village d’enfants Sos à la mosquée du quartier, sert d’urinoir pour les chauffeurs de taxis sans que les autorités n’interviennent. Un acte d’incivisme qui suscite moult interrogations.


Incivisme dans les rues de Dakar : Cité Keur Gorgui, l’urinoir des taximen
Certainement, ils vont se dire qu’on a une longue dent contre eux. Mais en réalité, ce sont les taximen qui ne cessent de faire parler d’eux.
Après l’affaire Ousseynou Diop, du nom du chauffeur de taxi qui avait conduit sa voiture sur la passerelle de Cambérène (Dakar) et qui encourt, aujourd’hui, 6 mois de prison ferme, d’autres faits méritent d’être évoqués. D’autres actes inciviques posés par certains d’entre eux notamment.
Ceux qui ont l’habitude d’emprunter cette route d’environ 300 mètres reliant la Cité Keur Gorgui à la Sicap Karack ont, au moins une fois assisté à ce genre de scènes odieuses. Ce coin très fréquenté est considéré comme un urinoir.
Pas plus tard qu’hier, vers les coups de 15h 50, une image similaire a attiré l’attention de tous les passants. Un automobiliste qui roulait à vive allure s’est subitement arrêté pour garer son taxi. Sans tarder, il sort une bouteille d’eau d’environ 5 litres.
Direction, le mur de clôture qui se trouve à moins de 4 mètres. Il surmonte tranquillement les grosses pierres éparpillées sur les lieux pour arriver à destination. Sans gêne, il passe à l’acte. A peine le gars a fini, un autre, venant d’une autre direction, gare son véhicule. C’est le même ‘’modus operandi’’. Drapé dans son grand boubou bleu, avec une bouteille, cet homme à l’âge mûr fonce directement aux désormais «toilettes des taximen» sises à la Cité Keur Gorgui. Au vu et au su de tout le monde, debout comme une statue, il se met à uriner.
Environ deux minutes après, un autre arrive. Mais contrairement à ces «amis» de même profession, il n’a même pas le temps d’aller jusqu’au mur. Il descend de son engin avant de...pisser. Ainsi donc, malgré les bâtiments qui y sont construits abritant domiciles de plus nantis et édifices publics (ministères) et tout le luxe qu’elle incarne, la Cité Keur Gorgui est en proie à l’urine des chauffeurs de taxi qui, à longueur de journée, y déversent leur déchet. Espérons que le maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur, une fois de plus, va dégainer plus vite que son ombre...
Lundi 31 Août 2015




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