Incapables, dégagez !


Incapables, dégagez !
«Le succès n’a pas besoin
d’explication, l’échec n’admet
pas de justification»,
Luis Fernandez.

Donc, l’équipe nationale de football du Sénégal, qui jouait une participation à la phase finale de la Coupe d’Afrique des na- tions (Can) de football, l’année prochaine en Afrique du Sud, a été éliminée, samedi dernier, par celle de la Côte d’Ivoire. Surprise ? Oui ! Car, au pays de l’informel formalisé, elle compte une multitude de talibés, cette religion qui veut qu’en compétition, les raccourcis, et non le travail, aident à atteindre les sommets.
Illusion, manifestement.
Mais «garawul» (ce n’est pas grave), on dira, si l’on se surprend à dégringoler de la pente, avant de se casser la gueule. Ensuite, une tête de turc (l’entraîneur et/ou le ministre ou le... marabout adverse) est brandie à la plèbe pour canaliser sa colère. Et, la palabre reprend, autour de la prochaine campagne, qui sera la bonne. C’est garanti, parole de «gisanee-kat» (devin). Enfin, une fois encore, si ça merdouille, comme à Bata, c’est parce que le bon Dieu, qui est Sénégalais, comme la «téranga» (hospitalité), nous réserve le meilleur. Pour demain. Ainsi de suite.
Un état d’esprit que Bernard pivot a su restituer en quelques mots dans son «Métier de lire» : «Il y a toujours quelque chose à retenir d’un médiocre match de football : une talonnade, un tir... On lit un livre raté avec la conviction que le suivant sera meilleur».
Surprise ? Non ! Depuis Caire, bien avant Bata, il ne suffisait pas d’être footeux, encore moins devin pour comprendre que nous allions toujours nous retrouver sur le derrière. Et après coup, qu’aurait-il fallu faire, à chaque fois ? Tous les dégager, pardi ! Ces incapables – dirigeants et membres du staff technique –, et non se contenter d’une... tête de turc, genre Lamine Ndiaye, Amara Traoré. Et tous, nous savions qu’il avait raison, El Hadji Diouf, de les qualifier ainsi, pour les avoir pratiqués. Mais, «aime(r) mieux dire la vérité en (son) langage rustique que mensonge en un langage théorique», comme le peintre, verrier et géomètre français, Bernard Palissy, ne paie pas à tous les coups, dans ce pays. Au pays de Kocc Barma, «fen guy defar, mo gën dëgg guy yaxx» (toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire).
Mais, après coup, c’est-à-dire aujourd’hui, le diseur de vérité d’hier que nous avions tous voulu lyncher, peut se consoler avec ce propos que lâchent toutes les gorges, que nous affectons tant et qui rend compte si bien de notre hypocrisie nationale : «Xamoon nañko (on le savait), Diouf avait raison».
Évidemment qu’il avait raison d’indexer ces incapables, ce Diouf condensé du pire (en dehors des terrains) et, le plus souvent, du meilleur (sur le gazon), qui nous a gratifiés de tant de belles choses, dont la rage de vaincre évoquait un Cantona et sa sublime formule : «Je ne joue pas contre une équipe en particulier. Je joue pour me battre contre l’idée de perdre», qui renseignait sur le dégoût de la défaite de l’atypique joueur français.
À contrario, aujourd’hui, on veut nous inscrire dans une école où l’on théorise la défaite et enseigne son acceptation. Alors qu’on y est, pourquoi ne pas débaptiser cette équipe nationale et surnommer nos joueurs «Les chats de la téranga» du nom de cet animal qui, dans notre imaginaire, ne rime point avec noblesse. Bon dieu ! C’est insulter le roi lion que de livrer pareilles «performances» en son nom.
En vérité, et plus sérieusement, aujourd’hui qu’il faille recoudre, si l’incolore, l’inodore, le très effacé et austère président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me augustin Senghor, et sa bande ont une once d’amour pour leur pays, qu’ils nous épargnent un quelconque débat tendant à justifier l’échec, et se démettent. S’il leur venait à l’esprit de s’agripper et s’abriter derrière le bouclier de la Fifa, les autorités étatiques seraient bien inspirées de prendre leurs responsabilités, quoi qu’il en coûterait au Sénégal. Et Gakou devrait se préparer à cette éventualité, face à un Me Senghor qui n’est pas seulement incompétent, mais inconséquent, pour dire le moins. En atteste la pantalonnade dont il a fait preuve en prenant la tangente, alors qu’il était invité, hier, à l’émission Grand Jury de la Rfm.
Mais, ce que ne doivent surtout pas oublier nos gouvernants, c’est d’exiger la reddition des comptes, car, cette dernière décennie, cette quête sans gloire n’a pour l’essentiel généré qu’une légion de kleptomanes.

• Yaxam Codou Ndendé Mbaye
Lundi 15 Octobre 2012
Yaxam Codou Ndendé Mbaye



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3.Posté par houn le 15/10/2012 09:13
POUR LAPREMIRE FOIS YAKHAM MBAYE EST JUSTE RIEN A DIRE PARFAIT . YI DEUGUE YOU WERR TEH LERR . EUSKEUYE

2.Posté par houn le 15/10/2012 09:13
POUR LAPREMIRE FOIS YAKHAM MBAYE EST JUSTE RIEN A DIRE PARFAIT . YI DEUGUE YOU WERR TEH LERR . EUSKEUYE

1.Posté par Wesh le 15/10/2012 08:41
Un tel parti pris est inconcevable de la part d'un journaliste!!
Balla ma D, gnou ne Diouf avait raison! Qu'il aille se faire foutre. A l'heure actuelle, c'est lui qui devait avoir les honneurs de Drogba, mais "khamadi", mo ko takh meuneutoul ame dara. Est ce que ds n'importe quelle équipe nationale, on n'entend un joueur proferer de tels propos a l'encontre des dirigeants? Même quand ça allait mal pour la France, dégo bène yone Zidane, mamou Diouf, oubi guémignam! Qu'il arrêté de nous faire chier et qu'il pense a sa reconvertion. A bientôt 42ans, il serait temps de penser a ton futur car il n'est certainement pas de le fooetbzall sénégalais. Sa djiko bou bone, ac sa réwandé mi takh tous do km âme fi!
A part ça, je voudrai juste demander au journaliste de quels comptes parles t-il? Si vous vous étiez un minimum renseigné, au lieu de tenir des propos diffamatoires, vous sauriez que les caisses de la fédération sont quasi vides, et elles l'ont toujours été. Vous sauriez également que ces dirigeants que vous accusez de voleurs ont mainte fois assuré de leurs poches les dépenses liées a la gestion de l'équipe, nottement en regroupement ici en France.
De plus, vous semblez pour la plupart oublier que ces mêmes dirigeants qu'on accuse aujourd'hui d'avoir détourné les caisses de la fédération, on pour la plupart ete nommés justement de part leur aisance financière. Ce qui garantissait qu'ils n'utiliseraient pas a d'autres fins l'argent du contribuables.
Mon poste fut long et je m'en excuse. Je ne peux toutefois pas pas rester insensible face au torchon qu'est cet article.

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