Ibrahima Ly, Papa Alassane Sène, Saër Kébé, Ousseynou Diop, Imam N'dao, Alassane Kamara... : La longue liste des présumés terroristes détenus au Sénégal

L’étudiant Assane Kamara et son complice présumé, Atoumane sow, ont été placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges, hier. Du coup, ils sont aujourd’hui seize terroristes présumés à se retrouver dans les liens de la détention préventive.


Selon le décompte fait par Libération, ils sont aujourd’hui seize personnes, au Séné- gal, à se retrouver en détention préventive pour activités terroristes présumées.
Le premier à tomber est Ibrahima Ly. Ce franco-sénégalais qui vivait à Trappes (France) s’était radicalisé après un entraînement en Syrie. Plus tard, il a rallié Istanbul (Turquie) pour des raisons que l’on ignore encore. Signalé au Sénégal par les services secrets français qui l’avaient fiché depuis plusieurs années, il est revenu à Dakar courant 2015 pour rallier le quartier de Grand Mbour (région de Thiès). C’est là bas qu’il sera arrêté par des policiers lourdement armés qui ont du en faire usage pour l’empêcher de fuir.
Quelques semaines plus tard, c’est le nommé Papa Alassane Sène, un Sénégalais ayant aussi la nationalité américaine, qui sera arrêté à l’aéroport Léopold Sédar Senghor (Dakar). Ce dernier était sur la liste de surveillance. Comme Ibrahima Ly, il sera placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges.

Papa Alassane Sène et Ibrahima ly les deux «syriens»

Même s’il ne présente aucun danger, Saër Kébé, élève au Lycée Demba Diop, a été écroué pour acte terroriste, apologie du terrorisme et association de malfaiteurs en vue de commettre des activités terroristes. Ce jeune homme avait envoyé un courrier électronique à l’ambassade des Etats-Unis basé à Dakar pour proférer des menaces d’attentat contre les intérêts des Américains. Il présente presque le même profil que Ousseynou Diop. Sous le pseudo «Hussein Weuz», il avait annoncé des attentats lors du match Nice-Lyon.
«Je suis très content de ses attentats parce que vous ne devrez pas oublier ce que vous avez fait avec l’œuvre de Charlie Hebdo en caricaturant la visage de notre cher prophète MOHAMED (Psl) et vous êtes en train de payer la fortune de notre cher confrère musulman Coulibaly. Et je vous dit et je vous préviens que l’autre attentat sera lors du match Nice-Lyon», avait-il écrit.
Makhtar Diokhané, l’homme à l’origine des arrestations tous azimuts Mais le dossier le plus médiatisé sera celui de l’imam Alioune Badara Ndao de Kaolack. Cette affaire est partie de l’arrestation au Niger d’un de ses talibés Makhtar Diokhané.
Ce dernier était venu au secours de trois Sénégalais combattants de Boko Haram interceptés au Niger avant d’être cueilli à son tour.
Selon l’accusation, Diokhané voulait installer au Sénégal une cellule de cette secte responsable de plusieurs atrocités. Une enquête conjointe menée par la Dic et la Section Recherche a permis de mettre la main sur ses complices présumés dont l’imam Alioune Badara Fall. Mais aussi Marième Sow et Coumba Niang, deux de ses proches, tombées en même temps que Saliou Ndiaye et Ibrahima Anne, quant à lui intercepté à Kabatoki (centre Sénégal). Latyr Niang sera là dernière personne arrêtée dans le cadre de cette affaire. Il a été interpellé à Rosso en possession de plusieurs millions de FCfa alors qu'il tentait de quitter le Sénégal.
Dans la foulée, un autre imam, Ibrahima Sèye, sera placé sous mandat de dépôt à Kolda après avoir traité Macky Sall (Président du Sénégal), François Hollande (France) et Barack Obama (Usa) de mécréants lors d’une prêche enregistrée par les services de renseignements. Le juge lui a récemment accordé la liberté provisoire mais le parquet s’y est opposé. L’affaire est en arbitrage devant la Chambre d’accusation.

Ousseynou Diop, l’homme qui voulait venger Amedy Coulibaly

Et hier le doyen des juges a placé sous mandat de dépôt l’étudiant en Economie à l’Université de Sherbrooke (Québec), Assane Kamara, pour association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste, apologie du terrorisme et complicité de financement du terrorisme. Ce, en même temps que Atoumane Sow, domicilié à Grand Yoff (Dakar). Comme le révélait, en exclusivité Libération, il y a de cela quelques jours, A. Lô s’est présentée dans les locaux de la Dic complètement sonnée.
Elle révèle que son fils, Assane Kamara, qui était jusque-là étudiant en économie à l’Université de Sherbrooke (Québec), a rejoint la Tunisie pour faire le Jihad. A. Lô a souligné, devant les enquêteurs, la «transformation» de son fils depuis son mystérieux séjour en Tunisie.
D’ailleurs, elle ajoutera qu’à son retour au Canada, son fils fréquentait des Afghans et des Pakistanais dans une sorte de mosquée baptisée «Sahaba» où son rejeton devenu imam, prêchait le jihad, pour ne pas dire la lutte armée contre les «mécréants».
La maman désespérée dit s’être elle-même rendue au Canada pour faire revenir son fils à la raison, mais que ce dernier ne voulait rien entendre. Et c’est en désespoir de cause qu’elle s’est rendue, à son retour à Dakar, à la Dic pour «arrêter» son fils avant qu’il ne fasse une bêtise.
De ce fait, elle donnera une information précieuse aux enquêteurs : son fils aurait été recruté par le nommé Atoumane Sow pour le compte d’un certain Shamin Abdoul qui aurait même financé le voyage de son fils. Cette déposition en main, les éléments de la Dic signalent aussitôt Assane Kamara aux policiers de l’aéroport qui le mettent sur la fameuse liste de surveillance du système Sécuriport. Une démarche qui se révèle payante puisque le concerné est revenu à Dakar dans la nuit du 21 au 22 janvier 2016. Il est accueilli par un de ses amis, P. Y. Ndiaye.

Assane Kamara et Atoumane Sow, les derniers à tomber

Les enquêteurs de la Dic le filent pendant un moment, jusqu’à ce qu’il entre et ressorte de chez lui, à Sacré Cœur II, avant de l’intercepter et de le conduire à leur siège, sis à Rue Carde. Aussi, Assane Kamara est informé de son placement en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour terrorisme. Dans un premier temps, les enquêteurs l’informent qu’ils vont effectuer, en sa compagnie, une perquisition dans sa chambre. Un transport qui s’est révélé fructueux. Sur place, ils trouvent un exemplaire du Coran, un billet Dakar-Tunis au nom du mis en cause présumé, un numéro de compte à la Banque islamique et un transfert d’argent par virement effectué par le nommé Harris Katich.
Plus grave encore, la Dic a mis la main sur une série de pamphlets contre les confréries religieuses, mais aussi des livres dénonçant la visite aux morts. M. Bâ, imam dans une mosquée de Liberté VI, a été interrogé comme témoin dans le cadre de cette affaire. Il n’est pas exagéré de mettre sur la liste Sheikh Alassane Sène et Johny Bâ. En effet, ils ont été renvoyés devant la Chambre criminelle, par le doyen des juges, pour actes terroristes par menaces. On peut aussi citer El Hadji Malick Mbengue. Condamné après un projet d’attentat contre la boîte de nuit Yengoulène, il avait récidivé à sa sortie de prison en «vendant» aux Américains de vraies fausses informations sur une attaque contre leurs intérêts au Sénégal qui serait en cours.
Jeudi 4 Février 2016




1.Posté par amina et layla le 04/02/2016 22:36
Vous qui êtes trop fatigues.
Trop stressé par les soucis quotidiens .
Ne vous le faites pas raconter venez découvrir les filles aux doigts magiques.
le duo de choc le duo magique la peulh et la sénégalaise.
Qui s'occuperont de vous comme si vous venez de naître.
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