Hors de contrôle, la station spatiale chinoise va s’écraser sur la Terre

Les scientifiques chinois ont perdu le contrôle de leur station spatiale Tiangong-1, bien que sa mission soit terminée depuis le 21 mars 2016. Le module va alors s’écraser sur la Terre de manière naturelle à un endroit inconnu.


Hors de contrôle, la station spatiale chinoise va s’écraser sur la Terre
Petit coup dur pour la Chine qui tente de se hisser au rang des Etats-Unis ou de la Russie parmi les plus grandes puissances spatiales de la planète. Selon l’agence de presse officielle Xinhua, citée par le «Guardian», le laboratoire spatial chinois Tiangong-1, dont la mission s’est achevée le 21 mars dernier, a échappé au contrôle des scientifiques chinois. Cette annonce met fin à des mois de spéculations concernant sa situation et intervient une semaine après la mise en orbite réussie de Tiangong-2, la nouvelle station spatiale chinoise.

Le sort de Tiangong-1 est alors acté : des débris de la station s’écraseront sur la Terre. Mais combien et où ? C’est de ces points dont doutent les scientifiques. Si le gouvernement chinois a déclaré que le module avait «complètement rempli sa mission historique», il n’a pas su révéler le lieu où il allait se crasher. Pour cause, Jonathan McDowell, astrophysicien au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (Etat du Massachussetts), estime que c’est impossible, au vu de la perte de contrôle de l’engin de 8,5 tonnes.

«Vous ne pouvez pas vraiment pas orienter ces choses. Même quelques jours avant que la station n’entre dans l’atmosphère, nous ne saurons pas», dit-il au quotidien anglais, en expliquant que les conditions atmosphériques pourraient modifier «d’un continent à l’autre» le lieu de l’atterrissage.

Une pluie de métal est susceptible de frapper des zones habitées

Le gouvernement est également flou sur les éléments du module qui seront désintégrés lors de son entrée dans l’atmosphère. Le chercheur américain estime que certaines parties, telles que les moteurs, ne pourraient pas être complètement brulées, même si la plupart des morceaux seront détruits en entrant dans l'atmosphère. «Il y aura des morceaux d’environ 100 kilos voire plus», estime-t-il. Et n’exclut pas que les débris puissent atteindre des zones habitées : «…il y a une chance que ça fasse des dégâts». Une pluie de métal est en effet susceptible de frapper des zones habitées, prévient-il.



De son côté, le responsable des activités spatiales chinoises, Wu Ping, a déclaré aux journalistes que le retour de la station sur notre planète était «peu susceptible d’affecter les activités aériennes ou de causer des dommages à la Terre». «La Chine a toujours extrêmement bien géré les débris spatiaux, la recherche et les essais sur l’atténuation et le nettoyage des débris spatiaux», a-t-elle dit.
Jeudi 22 Septembre 2016




Dans la même rubrique :