HOMMAGE AU PAPE BENOIT XVI Dans l’unité de la foi, notre reconnaissance filiale !

De tous les coins du monde, des voix résonnent à l'unisson, pour dire le merci filial à ce souverain pontife qui aura spécialement marqué l'église, par son courage, ses positions doctrinales et morales, sa docte catéchèse et surtout par ses prophétiques contributions intellectuelles qui ont permis, non sans peines et controverses, de mieux actualiser le dépôt de la foi chrétienne et permettre à l'église d'être présente et bien présente dans les grandes problématiques qui agitent et structurent notre monde. Et Dieu sait qu'elles sont nombreuses et variées. Des plus heureuses aux plus destructrices pour notre civilisation.


HOMMAGE AU PAPE BENOIT XVI Dans l’unité de la foi, notre reconnaissance filiale !
 Dans la droite ligne du Magistère, Benoit XVI aura tenu et bien tenu le gouvernail de l’église, pour annoncer, à temps et à contre temps, l’Evangile de la vie et offrir aux uns et aux autres de comprendre ce qui fait que l'église est corps mystique du Christ: la fidélité aux enseignements reçus des apôtres et sa totale configuration au Christ mort et ressuscité.
 Chrétien nourri aux sources baptismales, Prêtre au zèle ardent à dispenser les énergies de la Parole sacrée et du Pain eucharistique, sacrement de l’amour, Evêque de Rome, la Ville éternelle, et Pasteur de l’église universelle, le successeur de Jean Paul II aura été de tous les combats pour restaurer la dignité de l’homme et le prestige d’une Eglise dont l’essence divine éblouit ses détracteurs d’une lumière qui restera toujours dérobée aux roitelets de ce monde.
A son élection, le 19 avril 2005, les clichés les plus insoupçonnés ont défilé sur la place Saint-Pierre pour cerner le vrai visage de celui qui était jusqu’alors l’homme de confiance de son prédécesseur,  en sa qualité de Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. 
Ainsi, au traditionnel « HABAMUS PAPAM », exprimant la joie de l’Eglise d’avoir, enfin, un Pasteur selon le cœur de Dieu, se sont mêlées les caricatures les plus fantaisistes, le présentant comme un pape conservateur, ringard, parce que simplement il ne cautionnant ni l’hédonisme ambiant, ni le relativisme moral qui, tous deux, constituent des menaces sérieuses pour notre modernité.
Mais à y regarder de plus près, l’on se surprend à accorder des circonstances atténuantes à ceux qui multipliaient, via les médias, ces commentaires malveillants et irrévérencieux à l’endroit du 265e successeur de l’apôtre saint Pierre.  Benoit XVI succède, en effet, à un pape, Jean Paul II, dont le pontificat fut auréolé des plus belles prévenances divines. Un pape venu de l’Est et dont le charisme a incontestablement conquis le monde, grâce à sa vison politique, ses voyages, ses initiatives pastorales, comme les journées mondiales de la jeunesse(JMJ), bref son style captivant et novateur. En disant « N’ayez pas peur, ouvrez vos portes au Christ », Jean Paul II, son prédécesseur prenait date avec l’Histoire, et ceux qui ont l’intelligence de lire entre lignes ont vite décrypté le message et compris que ce pape à la stature imposante et au parcours atypique va provoquer la chute de beaucoup de colosses aux pieds d’argile sur qui reposaient de fausses sécurités et dont l’idéologie était nocive pour l’espèce humaine.
Toutefois, ce ne rien comprendre à la démarche de l’église et des hommes qui l’animent au sommet que de vouloir, dans un comparatisme de mauvais aloi, opposer Jean Paul II et Benoit XVI, au double niveau de la doctrine et de la pastorale d’ensemble, tant il s’est établi entre ces deux figures emblématiques de notre Eglise une complicité intellectuelle et morale difficile à exagérer. La touche de l’un fait le label et l’empreinte de l’autre ; et les grands documents qui ont marqué leurs magistères respectifs en donnent le témoignage le plus éloquent. Pour Benoit XVI, comme pour ses illustres prédécesseurs, force est de reconnaître qu’ « il possède dans l’église, en vertu de sa charge, le pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel qu’il peut toujours exercer librement ».( cf. Canon 331). 
Ce pouvoir, parce qu’il est d’inspiration divine, Benoit XVI l’a exercé avec foi et humilité, tenant ferme sur les principes fondateurs de la foi chrétienne quand les pseudos progrès des sciences et techniques proposent des référentiels à faire vomir le plus téméraire des évolutionnistes. Normal qu’il suscite l’apathie et l’antagonisme de tous ces marchands d’Orviétan et tous ces naufragés du sacré qui se dressent volontairement en ennemis de la Croix du Christ. Oui, tel était Benoit XVI. On l’aime ou on ne l’aime pas !
Au moment où, contre toute attente, il se retire pour les raisons qu'en toute "conscience" il a suffisamment évoquées, nous devons le porter dans la prière, pour soutenir la dynamique de notre Eglise en ces moments déterminants pour son avenir.
 Mais prier pour le pape, c'est aussi prier avec lui pour l'Unité de l'Eglise au milieu des turbulences de ce monde en déroute. Au carrefour de notre foi, parfois chancelante, une voix venue des lointains incline à l'espérance, pour réaffirmer, plus que par le passé, la victoire du Christ sur les forces du mal, et l’inviolable dignité de l’Homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Exit le choc né de l'extraordinaire nouvelle de la démission du pape Benoit XVI, le 28 février 2013, événement quasi inédit, qui a surpris même ses plus proches collaborateurs, place à la vérité de toujours: c'est l'Esprit Saint qui guide l'Eglise, telle une barque au milieu de la tempête et des vicissitudes de l’Histoire !  
Sous ce rapport,  Jean XXIII,  Paul VI, Jean Paul II, Benoit XVI et tous leurs devanciers sur le trône de Pierre, sont tous, comme Vicaires du Christ, des instruments au service de l'Unité des chrétiens et du genre humain pour laquelle aucun sacrifice n'est de trop puisque trouvant  précisément son accomplissement en l'unique sacrifice du Christ, notre Seigneur et notre Paix définitive. 
Et, parce qu’il nous l’a instamment demandé, mais et surtout parce que nous le devons par amour filial et par reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour l’Eglise, nous ne cesserons de le porter dans la prière, afin qu’il reste dans nos cœurs et dans l’Eglise ce serviteur fidèle qui a dépensé toutes ses forces pour la Gloire de Dieu et le salut du monde ! 
 
Emmanuel DIEDHIOU
AD Gouverneur MATAM
 
Jeudi 28 Février 2013




1.Posté par Salam le 01/03/2013 08:17
Merci pour ce beau témoignage. Que Dieu illumine les disciples du Christ.



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