Giresse : "Viser le match nul, je ne sais pas faire"


Giresse : "Viser le match nul, je ne sais pas faire"
Mardi soir à Malabo (19 heures), le Sénégal, leader du groupe C, affronte l’Algérie. Un match nul peut suffire aux Lions de la Teranga, qui ont déjà engrangé quatre points. À quelques heures de ce choc entre deux prétendants au titre et juste après d’avoir avalé son petit déjeuner, Alain Giresse a accepté de répondre aux questions de "Jeune Afrique", profitant aussi de l’occasion pour parler de l’affaire Diafra Sakho...

Jeune Afrique : Vous allez jouer ce troisième match à Malabo, ce 27 janvier, sur une pelouse à priori meilleure que celle de Mongomo, où vous avez disputé vos deux premiers matches…

Alain Giresse : Oui, il paraît que la pelouse est en meilleur état. Mais nous n’avons pas pu nous entraîner dessus lundi soir, car elle était protégée. Le problème, c’est qu’il y a eu un gros orage dans la nuit de lundi à mardi.

La seconde mi-temps contre le Ghana (2-1, le 19 janvier) est-elle à vos yeux la prestation la plus convaincante depuis que vous êtes le sélectionneur des Lions ?

Non, car pour moi, le match le plus abouti reste celui face à la Côte d’Ivoire en novembre 2013 en qualifications pour la Coupe du monde 2014 (1-1). Mais face aux ghanéens, lors de cette seconde période, j’ai vu des choses qui m’ont rappelé le nul contre les Éléphants. Dans l’état d’esprit, dans ce qu’on avait montré techniquement, tactiquement. En revanche, lors de la rencontre face à l’Afrique du Sud (1-1, le 23 janvier), nous avons manqué de justesse technique pour espérer mieux.

Un nul peut suffire face à l’Algérie…

Oui, mais entrer sur un terrain avec l’intention de ne pas gagner, je ne sais pas faire. Calculer, c’est quelque chose qui me semble vraiment difficile. On va jouer face à une équipe qui a des qualités et des arguments. Mais je me préoccupe de mon équipe, et ce que je vois me rassure, au niveau implication, au niveau état d’esprit.

Comment va Sadio Mané, qui a joué contre l’Afrique du Sud son premier match ?

Il va bien. Il doit continuer à travailler pour retrouver l’intégralité de ses moyens. Le temps joue pour lui.

Diafra Sakho a joué le week-end dernier avec West Ham…

Oui, et cela me surprend. Il avait l’interdiction de prendre l’avion pendant six semaines et de jouer pendant quinze jours, d’où son forfait pour la CAN. On nous a dit qu’il faisait les longs déplacements en limousine. J’ai l’impression qu’on nous prend pour des imbéciles. Au Sénégal, cette affaire a provoqué une vraie secousse. Ce qui est regrettable dans cette histoire, c’est qu’on met en danger le fonctionnement des sélections nationales. C’est la porte ouverte à tous les abus…




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Mardi 27 Janvier 2015




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