Gaz à effet de serre : un expert évalue la part des services postaux


Gaz à effet de serre : un expert évalue la part des services postaux

Les activités des services postaux ont généré à travers le monde 60 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2013, soit 0,15 pour cent du total des émissions toxiques notées au cours de la même période, a indiqué Kalidou Gaye, chef du département marché postaux de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).

"Le secteur postal est un secteur de transport, on utilise des véhicule des avions (…) c'est pourquoi ce secteur essaie d'évaluer son impact par rapport à l'environnement (…)", a-t-il déclaré jeudi à Mbour, lors d'un séminaire de formation sur "la réglementation des services des télécommunications et des postes". 

M. Gaye présentait une communication sur "Le secteur Postal au Sénégal : Panorama, problématique, enjeux et perspectives", au cours de cette rencontre qui devrait aboutir à la mise en place d'un Réseau de journalistes spécialisés en technologies de l'information et de la communication (TIC).

Selon le chef du département marché postaux de l'ARTP, les émissions de gaz à effet de serre du secteur postal correspondent à 60 millions de tonnes de CO2, soit 0,15 du total mondial en 2013, sur la base des dernières statistiques de l'Union internationale des télécommunications (UIT).

Des milliers de tonnes de papier, de cartouches d'encre ou de produits chimiques sont utilisés chaque année par près de 670.000 bureaux de poste et centres de tri à travers le monde, a-t-il relevé.

Différentes initiatives sont en cours pour arriver à une réduction des émissions de gaz à effet de serre provoquées par les activités des services postaux, en France par exemple, où il a été mis en place, en 2014, "un système de compensation carbone", a renseigné Kalidou Gaye. 

Cette initiative française à l'origine est selon lui déroulée en partenariat avec 8 autres pays que sont le Costa Rica, l'Equateur, la Finlande, l'Irlande, le Sénégal, la Thaïlande et le Togo.

Ce projet est inspiré du principe "pollueur-payeur", correspondant en fait à "une autre forme de frais terminaux. Il s'agit d'acheter des unités de carbone pour les pays membres, à tel enseigne que polluer devient onéreux pour une entreprise", a-t-il expliqué.

"En d'autres termes, c'est comme une bourse de valeurs où sont vendus des crédits de carbone. Les statistiques actuelles auraient donné au fonds 28 millions d'euros. Ledit fonds permettra de financer les projets dans les pays en développement", a ajouté M. Gaye.

Il est par ailleurs revenu sur les enjeux de l'amélioration des outils de régulation du secteur, la mise en place de la comptabilité analytique chez les opérateurs notamment l'opérateur en charge du service postal universel.

Le chef du département marché postaux de l'ARTP a en outre souligné la nécessité de promouvoir davantage l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans le secteur postal, s'agissant en particulier du service postal universel, en vertu des textes sur la Société de l'information datant de 2008.

M. Gaye a enfin préconisé, dans sa communication, en faveur d'une harmonisation des textes régissant les services postaux au sein des instances communautaires (Union africaine, CEDEAO, UEMOA). 

Il a dans le même temps recommandé l'identification de prérequis pour la promotion du commerce électronique au Sénégal ainsi que la réalisation d'un bon système d'adressage.

APS

 
Vendredi 22 Août 2014




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