France : un sénégalais condamné à 12 ans ferme pour viol


France : un sénégalais condamné à 12 ans ferme pour viol
En 2011, à quelques mois d’intervalles, Salim Omar, un Sénégalais Sdf, alors âgé de 28 ans, a violé deux jeunes femmes à Sevran (France). Condamné en mai 2013 par la Cour d’assises de Seine-Saint- Denis à 10 ans de prison, il était rejugé en appel, la semaine dernière, par la Cour d’assises de l’Essonne. Il a écopé de 12 ans de réclusion criminelle. L’avocat général d’Evry avait requis 10 à 12 ans. La Cour de l’Essonne a par ailleurs confirmé l’interdiction définitive du territoire français déjà prononcée en 2013.
L’affaire avait débuté, le 05 décembre 2011, par la plainte de la deuxième victime, Aurore. La veille, cette jeune femme, alors âgée de 21 ans, avait croisé Salim à la gare Rer d’Aulnay. Le jeune homme lui avait proposé d’aller au parc Rougemont, à Sevran, pour «fumer un joint». Très vite, la discussion s’était envenimée.
Salim lui avait reproché de faire courir le bruit qu’il était un violeur. Se sentant en danger, la jeune femme avait tenté de s’enfuir, mais son agresseur lui avait asséné trois gifles. Il lui avait demandé ensuite de lui «faire plaisir», autrement dit, de lui faire une fellation. Par «peur des coups», dira-t-elle, elle avait cédé. Mais le cauchemar avait continué. Après avoir menacé de lui couper les doigts, il l’avait violée avant de la raccompagner chez elle, sans un mot.
Dès le lendemain, l’agresseur était identifié par les policiers qui ne tardaient pas à faire le rapprochement avec un autre viol, survenu le 7 août, à Sevran. Quelques jours avant, la première victime, Emilie, alors âgée de 19 ans, avait acheté, par l’intermédiaire de Salim, une plaquette de résine de cannabis qui lui avait été dérobée. Furieuse, elle avait contacté Salim qui avait promis de la lui récupérer. Le soir des faits, le 07 août, elle avait rendez-vous avec lui à la gare de Sevran. Là, Salim l’avait convaincue de le suivre chez un ami où il l’avait conduite dans un sous-sol emménagé en chambre.
Ils avaient fumé du cannabis mais, au fil de la soirée, Salim s’était montré de plus en plus agressif. Il avait fini par la violer. Son désir assouvi, Salim l’avait raccompagnée chez elle. Le lendemain, Emilie portait plainte. Omar Salim était interpellé mais rien ne permettait de vérifier les dires d’Emilie et le parquet de Bobigny avait classé l’affaire. Tout au long de ce second procès, l’accusé n’a cessé, comme il le fait depuis 2011, de nier les faits. A l’entendre, Emilie et Aurore étaient des «jeunes filles faciles» qui auraient eu avec lui des «rapports consentis», une version des faits que rien n’étaye. «Ce nouveau procès a été une épreuve pour les victimes, commente Me Lina Al Wakil, l’avocate d’Aurore. Au regard des faits et de ses déclarations inadmissibles, la condamnation à 12 ans de prison est amplement méritée».
Mardi 31 Mars 2015




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