Forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique : Les présidents africains mettent les occidentaux face à leurs responsabilités.


Forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique : Les présidents africains mettent les occidentaux face à leurs responsabilités.
Deux jours durant, les africains de la sous-région ont discuté de la grave problématique de la sécurité dans notre continent, notamment dans la bande du Sahel. De manière libre, les 300 participants n’ont évité aucun problème et ont pointé les responsabilités des uns et des autres, minorant souvent celles de nos propres gouvernants dans les dangers qui courent du fait des poussées jihadistes dans la bande du Sahel.
Ont été ainsi évoqués et par des experts sérieux, des thématiques comme le radicalisme religieux et ses enjeux sécuritaires dans le Sahel, les suites du conflit en Libye et leur impact sur le Sahel sans compter le défi stratégique que cette situation impliquait. On y a vu un ministre français de la Défense, Yves Le Drian, assez gêné aux entournures lorsque Macky Sall d’abord et Idriss Déby ensuite, ont fait remarquer que la situation qui prévaut dans le Sahel était largement imputable aux conséquences néfastes de la guerre menée en Libye contre Khadafi, qui a vu l’assassinat de ce dernier, guerre qui a oublié d’être terminée dans les règles. Ce qu’Idriss Déby a résumé en disant que le travail des français avait été fait, mais que ces derniers n’avaient pas assuré le service après-vente.
La militarisation de la riposte anti-jihadiste a été aussi traitée, mais au-delà, les responsabilités des uns et des autres a été quelque peu éludée, concernant notamment le manque de justice sociale qui fait le lit des menées extrémistes des islamistes. Il ressort que la riposte militaire n’est pas la panacée et qu’il conviendrait de hâter le pas dans le développement de nos pays et dans la proposition faite à notre jeunesse d’un avenir plus attrayant et prometteur.
La vraie réponse est dans ce pari. C’est ce que nous explique dans nos colonnes, Monsieur Bakary Samb, chef de l’Observatoire sur le radicalisme religieux et les conflits en Afrique. Ses observations gagneraient à être prises avec plus de considération et à créer un sursaut de vigilance et de responsabilité de la part de nos gouvernants. Sinon, l’année prochaine, nous discuterons encore des mêmes dangers et des catastrophes humanitaires dans nos pays.
 
 
Dakaractu Bi Hebdo 
Samedi 20 Décembre 2014




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