Formule exécutoire : la République du Sénégal mande et ordonne aux Procureurs généraux et aux Procureurs de la République près des Tribunaux régionaux, à tous les Commandants et Officiers de la Force publique de prêter main forte aux délégués de DDD

C’est une onde de choc pour le Directeur général de Dakar Dem Dikk et ses Serviices. En effet, la République du Sénégal mande et ordonne aux Procureurs généraux et aux Procureurs de la République prés les Tribunaux régionaux, à tous les Commandants et Officiers de la Force publique de prêter main forte, lorsqu’ils en seront légalement requis, l’apposition de la formule exécutoire, afin que la Direction de Dakar Dem Dikk paie 500.154.280 F Cfa aux délégués du personnel de la Société de transport, représentés par leur coordonnateur Mamadou Goudiaby.

Ce verdict vient, selon des sources de Actusen.com, de tomber, il y a quelques instants. Et ce, après plusieurs péripéties sur fond de Procès-verbal de conciliation jamais honoré. Actusen.com vous replonge dans le long feuilleton qui a mis aux prises les délégués de DDD et leur Directeur général, Me Moussa Diop, qui, à travers ce verdict, a subi un cinglant revers.


Formule exécutoire : la République du Sénégal mande et ordonne aux Procureurs généraux et aux Procureurs de la République près des Tribunaux régionaux, à tous les Commandants et Officiers de la Force publique de prêter main forte aux délégués de DDD

C’est un déluge qui s’abat sur la Direction générale de Dakar Dem Dikk, incarnée par Me moussa Diop. Pour cause, Actusen.com a appris de sources généralement bien informées que la “République du Sénégal mande et ordonne aux Procureurs généraux et aux Procureurs de la République prés les Tribunaux régionaux, à tous les Commandants et Officiers de la Force publique de prêter main forte, lorsqu’ils en seront légalement requis, l’apposition de la formule exécutoire, afin que la Direction de Dakar Dem Dikk paie 500.154.280 F Cfa aux délégués du personnel de la Société de transport, représentés par leur coordnnateur Mamadou Goudiaby.

Pour l’exécution de la formule, Mamadou Goudiaby ne veut de ni la fermeture des comptes de la Société ni la réquisition des bus de celle-ci

Pis,  les Services de Me Moussa Diop sont sommés, dans les huit jours, à compter de ce mardi 1er Septembre, à payer aux requérants le montant susmentionné. Le coordonnateur des délégués et Secrétaire général des travailleurs de DDD, Mamadou Goudiaby, a, selon toujours nos mêmes sources, donné une condition de l’exécution de la formule, qui consiste à ne ni fermer les comptes de la Société ni réquisitionner les bus de celle-ci.

Cependant, pourquoi pareille posture du Sg du Syndicat des travailleurs de DDD? “Cet acte du Sg est un acte de patriotisme qui vise à permettre à l’entreprise de pouvoir continuer à fonctionner et aux populations de continuer à être convoyées, à bord des bus de DDD, sans séisme ni onde de choc”, renseigne une source proche du dossier;

Par contre, pour permettre aux travailleurs refoulés de tous les hôpitaux et des Pharmacies, au motif que la Société de transport en question n’a pas reversé les cotisations à l’Institution de prévoyance maladie, de pouvoir désormais se soigner, le coordonnateur des délégués a demandé à l’huissier de saisir tous les véhicules des cadres, de les vendre et de reverser les produits à l’Ipm et à la Coopérative d’habitat, si la Direction générale de Dakar Dem Dikk ne paie pas les 500 millions 154 mille 289 F Cfa à ces deux structures.

Dans son bras de fer avec Mamadou Goudiaby et ses frères d’armes, le Directeur général de DDD semble avoir joué et perdu. En effet, selon toujours les sources de Actusen.com, après avoir saisi le Tribunal d’un référé sur difficultés datée du 18 août 2015 et adressée à la Présidente du Tribunal du Travail hors classe de Dakar, Madame Marie Odile Thiakhane Ndiaye, Me Moussa Diop espérait, peut-être, obtenir plusieurs moratoires.

Actusen.com a appris que l’avocat de la Direction générale a écrit au juge du tribunal en ces termes : “aucune difficulté ne se heurte à la créance, mais s’agissant de sommes dues à l’interne en vertu d’un protocole d’accord, l’employeur sollicite un différé à court terme pour le paiement ; qu’il en va d’ailleurs de la sauvegarde de l’entreprise ; qu’en considération notamment de la difficile conjoncture qu’elle traverse, elle sollicite que Mamadou Goudiaby soit cité à l’adresse sus indiquée, afin que les parties puissent trouver un compromis définitif”.

Mais là, le rêve de la Direction générale de la Société de transport n’aura finalement duré que le temps d’une courte réflexion. Car le Tribunal l’a condamnée à payer les 500.154.280 F Cfa en trois mensualités. Avec piment sur le gâteau : un acompte de dix millions sur cette somme à verser avant le 10 Septembre 2015.

Tous les véhicules des cadres de DDD seront saisis et vendus aux enchères, si la Société ne paie pas les 500.154.280 F Cfa en trois

Alors, si jamais, la Direction générale de DDD violait le deadline du 10 Septembre, tous les véhicules des cadres seraient saisis et vendus aux enchères. Ce qui serait une grande première dans l’histoire de cette Société.

Toutefois, si l’entreprise en est arrivée à cette situation ô combien complexe, c’est en partie dû au fait qu’après avoir signé, le 5 mars 2015, un procès-verbal de conciliation, devant l’inspecteur du Travail du ressort, et dans la cause de l’opposant à ses délégués, la Direction générale de la Société n’ait pas honoré ses engagements. Car elle avait la possibilité de payer les 500 millions F Cfa aux Imp et à la Coopérative d’habitat sur une durée de quinze mois.

Comment la Direction générale de DDD s’est-elle retrouvée dans ce pétrin ?

Selon des sources généralement bien informées, en plus de ses relations heurtées depuis sa prise de fonction avec le Secrétaire général des travailleurs de DDD, Mamadou Goudiaby, Me Moussa Diop, le Directeur général fut très vite entré en conflit avec les délégués, au détour d’une réunion du Conseil d’administration de l’entreprise.

Le Sg Goudiaby, qui a le sang d’un combattant devant l’éternel, l’avait, selon toujours nos sources, menacé de le battre à plate couture dans son propre domaine, c’est-à-dire dans le domaine judiciaire (le Dg de DDD est avocat de profession).

A cet effet, les délégués s’étaient réunis, à l’époque, et avaient sommé leur coordonnateur de ne plus faire d’apparition dans les médias, afin qu’eux tous focalisent leurs énergies dans la bataille judiciaire. Et ce, en faisant confiance en la Justice du Sénégal, parce que, disaient-ils, avoir la certitude, clé en main, qu’ils auront le droit avec eux.

Pour éviter un Pv de non-conciliation, ce que la Direction générale de DDD avait accepté

Trainée plus tard devant l’Inspection de travail, la Direction générale de DDD a accepté de parapher un accord avec les délégués. Et ce, semble-t-il, pour surtout éviter d’avoir un Procès-verbal de non-conciliation, qui conduirait à un préavis de grève.

Mais quelques jours après la signature dudit accord, les deux parties s’enlisent dans une guerre fratricide. Car, lors d’une rencontre les deux parties, les nerfs sont tendus et le Collège des délégués, qui doutait de la bonne foi de la Direction générale à honorer le protocole d’accord, boude la Salle.

A l’époque, l’échéance du Pv de conciliation était fixée le 31 mars dernier. Et comme pour ne rien arranger à la situation déjà conflictuelle, le Dg, lors d’une de ses sorties médiatiques, a, énumérant les avantages notés au sein de la société depuis qu’il est là, indiqué : «quand je suis arrivé à la tête de cette boîte, les salariés ne se soignaient pas, ils n’allaient pas aux pharmacies parce qu’on les éconduisait”.

Et d’ajouter : “aujourd’hui, ils se soignent. On est arrivé au moment où les prestations familiales n’étaient pas payées. Aujourd’hui, ils les perçoivent. L’histoire des 44 heures qui est vraiment une épine douloureuse dans les pieds de Dakar Dem Dikk, nous avons payé quasiment les 75% et les retraités, nous allons penser à eux pour bientôt ».

Alors, dès que les délégués ont constaté que la Direction générale foulait au pied les termes de l’accord en question, ils ont demandé à leur coordonnateur en l’occurrence Mamadou Goudiaby, de déposer une requête pour l’apposition d’une formule exécutoire auprès du Président du Tribunal du Travail hors classe de Dakar. Ce qui sera fatal pour les Services de Me Moussa Diop. C’est tout le sens qu’il faille donner à ce verdict tombé, ce 1er Septembre, au détour de l’audience de ce mardi.

Actusen.com

Mercredi 2 Septembre 2015
Dakar actu





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