Financement de l’agriculture : l’implication des banques jugée « trop faible »

Dans le rapport du projet de budget du ministère de l’agriculture, voté hier à l’assemblée nationale, les commissaires de ce département ont jugé « faible » l’implication des banques dans le financement de l’agriculture. Selon eux, les banques auraient pu jouer un rôle déterminant dans le secteur agricole.


Financement de l’agriculture : l’implication des banques jugée « trop faible »
Toutefois, relèves la commission, des efforts louables sont constatés en ce qui concerne la part des ressources internes consacrées à l’agricultures. Elle ajoute que des efforts doivent être accentués en vue de se conformer à la recommandation faite dans la déclaration de Maputo par l’Union Africaine (UA) à ses Etats membres d’affecter 10% de leur budget d’investissement à l’agriculture.

Concernant l’agrobusiness, les commissaires se sont interrogés sur la part qu’il occupe dans le programme agricole de l’Etat. De même, ils ont souhaité obtenir des précisions sur la stratégie adoptée face à l’intérêt de plus en plus marqué que les multinationales manifestent pour les terres agricoles.

Sur un autre plan, les commissaires ont évoqué le cas du SUNEOR, en estimant que l’Etat devrait revenir sur la privatisation de la SONACOS et, par ailleurs, diligenter une enquête exhaustive sur les conditions dans lesquelles celles-ci s’est déroulée. Ils considèrent, en effet, que cette privatisation est tout à fait « injustifiables », compte tenu du fait que l’Etat n’a reçu que 6 milliards F CFA. Alors que le patrimoine de la société cédée était de 50 milliards F CFA.

Rappelons que le budget du ministère de l’agriculture a connu une hausse de 41.295.487. 160 francs Cfa en valeur absolue et 45,24% en valeur relative. Le projet de budget 2013 a été arrêté à la somme de 132.580.349.000 francs Cfa, contre 91.284.861.840 francs Cfa.

A. DIAW

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Dimanche 9 Décembre 2012
Makhtar




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