Intense moment d’émotion à l’arrivée du marathon masculin dimanche midi à Rio. En franchissant la ligne en deuxième position derrière le Kenyan Eliud Kipchoge, l’Ethiopien Feyisa Lilesa a croisé ses poings au niveau de sa tête, un geste qu’il explicita une heure plus tard en conférence de presse, dans un anglais maladroit mais disant l’essentiel, jetant un terrible froid.
«C’est un signe de soutien aux manifestants qui sont tués par le gouvernement de mon pays, dit-il d’une voix claire et le regard dans le vide. Ils font le même signe là-bas. Je voulais montrer que je n’étais pas d’accord avec ce qui se passe, j’ai des proches et des amis en prison. Le gouvernement tue mon peuple, les Oromos, des gens sans ressource.»
Interrogé sur les conséquences d’un tel geste à son retour à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, il se fit encore plus limpide. «Des risques ? Peut-être que je vais être tué, peut-être que je vais être mis en prison, retenu à l’aéroport, ou obligé de partir dans un autre pays.»
«C’est un signe de soutien aux manifestants qui sont tués par le gouvernement de mon pays, dit-il d’une voix claire et le regard dans le vide. Ils font le même signe là-bas. Je voulais montrer que je n’étais pas d’accord avec ce qui se passe, j’ai des proches et des amis en prison. Le gouvernement tue mon peuple, les Oromos, des gens sans ressource.»
Interrogé sur les conséquences d’un tel geste à son retour à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, il se fit encore plus limpide. «Des risques ? Peut-être que je vais être tué, peut-être que je vais être mis en prison, retenu à l’aéroport, ou obligé de partir dans un autre pays.»
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