Exploitation du zircon, endettement du Sénégal, affaire des enregistrements illégaux : Clédor tire sur tout ce qui bouge

Le phrasé tranchant, Clédor Sène, dans cet entretien, revient sur plusieurs questions brûlantes de l’heure.
C’est ainsi qu’il a déploré le fait que le Sénégal ne tire que 10 % de l’exploitation du zircon. « Il y a un autre minerai associé, aussi important que le zircon, qu’on appelle le titane, dont la teneur qui est 66 %, est plus importante. Ce sont des minerais importants pour la technologie de pointe. Malheureusement, avec le Code minier du Sénégal, il y a des exonérations qui font qu’on perd beaucoup d’argent au change », a dénoncé Clédor.
« Tous les régimes qui se sont succédé à la tête de ce pays ont une responsabilité partagée dans cette affaire. La loi a été la même de 1998 à 2016. En outre, ces 10 % sont retenus partout à travers l’UEMOA. Les régimes africains n’ont pas fait prévaloir le poids de leur souveraineté en négociant avec les bailleurs de fonds », poursuit-il. Avant de révéler :
« On a commencé à exploiter le pétrole et le gaz et je prends au mot le directeur général de PETROSEN qui souligne que dans la Presqu’île du Cap-Vert, des puits sont exploités depuis 1978. Il l’a dit dans une interview concédée à Africa 24. Le pétrole de Sangomar est exploité depuis 2015. Il y a un puits appelé puits d’évaluation de 8 000 barils par jour. Ils avaient prévu le début d’exploitation entre 2017 et 2018. Nous y sommes. Plus grave, les Anglais et les Australiens qui opèrent sur place ne reversent pas le pétrole ainsi extrait dans les eaux. Ce pétrole est revendu sur le marché international.
Le premier ministre a déclaré à l’Assemblée nationale qu’il n’y a pas encore une seule goutte de pétrole extraite. Il est démenti par le rapport de l’Itie. Ce rapport dit qu’on a produit 43 millions de m3. On est donc effectivement en phase d’exploitation »
Clédor Sène s’est aussi prononcé sur l’affaire des enregistrements jugés illégaux l’opposant à Pape Samba Mboup. Même si la machine judiciaire semble s’être arrêtée alors que la gendarmerie nationale avait ouvert une enquête, Sène ne retire aucune virgule de ses accusations et dit être en possession d’autres « bombes ». A ce rayon, il indique que les résultats des dernières locales indiquent qu’il y avait bel et bien des listes financées par le pouvoir.


Mercredi 20 Septembre 2017




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