Et si on remplaçait le Conseil économique social et environnemental (CESE) par un Conseil national des élus départementaux (CNED)…sans tambours ni trompettes.


Et  si  on  remplaçait  le Conseil économique social et environnemental (CESE) par un Conseil national des élus départementaux (CNED)…sans tambours ni trompettes.
A  l’aube  de son règne,  le président de la République avait initié une politique  de diminution  des dépenses de l’Etat en supprimant différentes représentations diplomatiques du Sénégal a priori non indispensables, différentes agences budgétivores qui faisaient office de caserne au militantisme politique ou en regroupant des ministères ou services qui semblaient avoir des champs d’actions similaires. Ceci avait conduit au départ, en toute sobriété, à un gouvernement composé de vingt-cinq (25) ministres.
Aujourd’hui, nous assistons à un délabrement total de cette noble politique qu’il avait initié, suscitant du coup une interrogation sur son credo de départ, « la patrie avant le parti ».
En tant que citoyen sénégalais sensible au développement de mon pays,  je  me permets d’inviter Monsieur Macky  Sall  à se réconcilier avec  sa politique d’antan. Car, à défaut de satisfaire la demande sociale, il aura sans doute réussi  avec  ce retour à la sobriété, évoqué tout au  début, à régler de manière définitive tous les maux de notre régime concernant le clientélisme politique. Le président a déjà  fait un grand pas quant au retour à la gestion saine des fonds du contribuable, ceci grâce à la politique menée par rapport à la reddition des comptes, un effort de plus sur la sobriété tant souhaitée  lui confierait une notoriété beaucoup plus remarquable.
Toujours dans cet élan de réduction des dépenses de l’Etat, et par la même occasion   en essayant de favoriser une  gouvernance de proximité comme il l’a toujours prôné et concrétisé  avec l’Acte III de la décentralisation, je  suggère dans la mesure du possible au président  de proposer  un projet de loi visant à remplacer le CESE (Conseil économique social et environnemental) par un CNED (Conseil national des élus départementaux) où siègerait de facto les présidents des différents conseils départementaux du pays.
Ceci réduirait  en toute logique les dépenses de l’Etat  et favoriserait du coup un dialogue beaucoup plus fluide entre acteurs politiques sur les questions qui intéressent les différents départements du pays. Ainsi, on devrait s’acheminer  vers un développement partant de la base conduisant à un développement généralisé, bref une meilleure appréhension du Programme Sénégal Emergent.
Ceci donnerait plus de légitimité  à cette instance car ils auront été élus à la base par les populations des localités concernées contrairement aux membres du Conseil économique social et environnemental actuellement en poste à cause de leur militantisme politique.
Ceci n’augmenterait en rien les revenus des présidents et futurs  membres de ce Conseil national des élus départementaux car vraisemblablement  les deux (2) millions d’indemnités qu’ils touchent mensuellement sans compter les autres avantages qu’ils ont leur suffiront largement pour mener à bien leurs fonctions de représentants au premier degré des populations.
Pour renforcer sa notoriété, ce Conseil peut se voir attribué le statut de troisième institution de la République, ses membres ayant les mêmes droits et prérogatives que les députés. Ainsi, ils auront la légitimité de soumettre leurs points de vue sur les lois et règlements du pays.
 En toute logique, un verrouillage devra être fait de telle sorte qu’un député ne puisse devenir président de conseil départemental pour ainsi éviter toute entrave dans l’exercice de leurs fonctions.
Nous  invitons par la même occasion  les acteurs de la commission chargée de la  réforme des institutions, le Professeur Amadou Makhtar Mbow et cie, à apporter une réflexion objective pour la mise en œuvre d’un tel projet au cas où il serait réalisable.  
Bref, ceci participerait à  renforcer notre démocratie, favoriser une entente cordiale entre les différents acteurs politiques du pays, et permettre une meilleure appréhension des problèmes de nos collectivités locales.
 
 
Mahawa Sémou MENDY
Etudiant - Maroc
masemou@gmail.com
 
 
Vendredi 25 Juillet 2014




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