Entretien avec Alioune TINE

Alioune Tine Directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. A été à Ndjamena le 4 décembre 1999 pour convaincre les victimes de saisir la justice Sénégalaise et a été impliqué depuis le début du processus avec Reed Brody.


Quels sentiments à la suite de ce procès dit historique?
 
La satisfaction de toutes les victimes qui ont eu la chance de vivre ce procès et d'entendre ce verdict ici à Dakar. Leur patience et leur ténacité a été payante .En ce qui me concerne je suis très satisfait aujourd'hui. C'est le 4 décembre après concertation avec Reed Brody que je me suis rendu à Ndjamena pour persuader Souleymane Guengueng et Samuel Togoto de saisir la justice Sénégalaise. Togoto qui est décédé depuis lors repose désormais en paix. Avec lui Hachim et Demba Gaye.
 
Le droit a t il été dit?
Absolument, le droit a été dit. Ce n'était pas du tout un procès facile avec Hissène Habré qui voulait délibérément tué le procès en demandant à ses avocats de boycotter, en refusant de comparaître et en manifestant le plus grand mépris à l'institution judiciaire. Si en dépit tout on en est arrivé là il ya des raisons objectives de se réjouir et de saluer la maturité et le sang froid des juges.
 
Le Tribunal ne dit rien sur le dédommagement des victimes ?
 
Sur la question des dommages à verser aux victimes, je pense que c'est le volet civil qui va s'en occuper. Demain matin il y a une concertation entre les juges et les différentes parties. Je pense que le volet dommages sera abordé avec plus de précision.
 
Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade NDOYE - (ContinentPremier.Com)
Lundi 30 Mai 2016
Dakar actu




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