Entre euphorie du peuple réel à la Place de l’Obélisque et fureur du peuple virtuel à la Vdn : La République de Abdoulaye Wade désavouée ( Par Mohamed El Khoutoub BOP)


Entre euphorie du peuple réel à la Place de l’Obélisque et fureur du peuple virtuel à la Vdn : La République de Abdoulaye Wade désavouée ( Par Mohamed El Khoutoub BOP)
Le vrai peuple, le peuple réel a répondu massivement à la manifestation à la place du 23 juillet, (Place de l’Obélisque), dans la chaleur, et la clameur populaire et contestataire en communion et union et avec conviction face au peuple virtuel. Ce peuple virtuel, à la conscience achetée, marchandée, colportée, et transportée dans la tiédeur, la torpeur, la froideur, la moiteur populiste, accompagné par la République désavouée, de l’autre côté sur la Vdn (Voie de dégagement nord), dégage inconsciemment les voies de sortie de Abdoulaye Wade, affaibli, concédant à priori sur le processus d’organisation des élections et dont le discours de remerciements aux chefs religieux ressemblait plus à un discours de dernier grand saut, un discours d’adieu et d’au revoir.

Le vrai peuple, le peuple de conviction et non le peuple colporté y était parce que spontanément conscient que l’heure est grave. Le vrai peuple, le peuple dont les souffrances sont palpables y était par conviction sans achat et marchandage de sa conscience à 3 000F. Le vrai peuple, le peuple martyrisé par Abdoulaye Wade a marché des Km pour se rendre à la place du 23 juillet sans avoir été transporté dans des ndiaga-ndiaye.

Le vrai peuple, le peuple sensible aux délestages, aux inondations, à l’impunité, au déni démocratique, le peuple constitué par les forces vives et affaiblies de la Nation, y était pour réclamer, en chœur le départ de Abdoulaye Wade du pouvoir pour nous éviter un «chaos pire que celui qu’a connu la Côte d’Ivoire».

Nous avions eu soif alors que l’on ne nous avait pas donné d’eau, mais nous nous sommes hydratés, arrosés, mouillés, aspergés par la force de conviction et l’espérance que seule la mobilisation continue tous les 23 de chaque mois provoquera le départ de Abdoulaye Wade. Nous avions eu faim sans recevoir de collation, nous étions fatigués et avions sué sous le soleil ardent à la Place de l’Obélisque (place du 23 juillet), parce que nous sommes convaincus et demeurons persuadés que les lueurs fraîches de la prochaine victoire qui constituera celle de tout un peuple, réunie autour de la place du 23 juillet, nous abrogera des souffrances que Abdoulaye Wade, son clan et sa famille ont fait subir aux Sénégalais.

Cette victoire de la mobilisation ne renvoie pas de mémoire à celle d’un individu dont la date du 23 juillet rappelle son incarcération. Elle est celle de tout un peuple composé par sa franche la plus vive, la plus réelle, la plus consciente et sensible de sa Nation et dont les forces ont été annihilées, affaiblies par Abdoulaye et son clan.

Qu’il vous rappelle M. Idrissa Seck votre incarcération le 23 juillet 2005, soit ! Mais la violence, l’arrogance, l’impunité, la gestion consanguine, la concussion, la gabegie, les procédés cyniques de déni démocratique, les combines politiciennes et celles d’intimidation et de persécution par des exactions criminelles avérées et organisées par le Pds à l’égard de leaders de l’opposition et subies collectivement par le peuple depuis une dizaine d’années constituent une violence symbolique collective plus forte, plus profonde et plus traumatisante que celle subie isolément et individuellement.

La propension démesurée du «moi», du messie, dans un combat qui inclut un «nous» contre un «lui» pour la suppression de cette forme de République vagabonde de Abdoulaye et «désavouée» et dont les Sénégalais ne veulent plus, est dissonante et ne sied pas face aux urgences politiques, sociales économiques et citoyennes de l’heure et à venir.

C’est parce que désormais, nous croyons exclusivement que pour débouter Abdoulaye Wade hors du pouvoir il nous faut l’ancrage de la République dans la démocratie participative, dans la pratique citoyenne et le respect de la volonté du peuple qui dépasse le seul ancrage dans la famille libérale. Le nouveau paradigme politique du peuple sénégalais ne se comprend plus dorénavant dans la bipolarisation séculaire entre «Gauche et Droite», ou entre «Socialisme et Libéralisme».

L’alternative générationnelle, la 3e voix, la 3e République, celle de la réconciliation des citoyens sénégalais à la politique demeure dans l’Alliance pour la République pour un Nouveau type de Sénégalais dans un nouvel élan, un nouveau mouvement politique citoyen. C’est cette réponse que, des 23 juin et 23 juillet et des autres 23 de chaque mois, le peuple du Sénégal, le peuple sensible, le peuple démocrate et citoyen, le peuple réel, a voulu exprimer autour de ces deux (2) problèmes que sont : la restauration de la République et la restauration de la citoyenneté.

C’est parce que nous avons soif de justice, de liberté, soif d’un meilleur système politique et institutionnel que nous ne voulons plus être souillés et avalisés comme de viviers électoraux par des professionnels de la politique.

C’est parce que nous exigeons plus de devoirs de civisme et de devoirs de responsabilités publiques et de citoyenneté à l’égard de nos dirigeants politiques que l’exercice du pouvoir impose le respect du peuple et non son avilissement. Il impose de la distance par rapport à la gestion des biens publics et communs confiés et de la proximité à l’égard du citoyen pour s’enquérir de la satisfaction et de la résolution des problèmes de ces derniers de par les moyens et les prérogatives qu’ils mettent à leur disposition.

C’est parce que nous sommes restés sur notre faim depuis la survenance de l’Alternance en 2000 de ne pas avoir un système qui résolve les problématiques du chômage et de l’emploi, un système qui abroge les souffrances issues de la cherté de la vie, issues des problèmes de l’énergie et des inondations ; un système qui restaure plus de justice et de neutralité, plus d’égalité des chances et de recherche de la compétence et de distanciation des rapports consanguins et des castes dans la gestion publique ; que nous ne voulons plus de l’individualisation, de la récupération, du marchandage et colportage de conscience d’une lutte et d’un combat dont les souffrances et les solutions pour y pallier demeurent collectives et vont au-delà de la simple sphère politicienne.

M. le Président, vous avez dit que si les jeunes sortent massivement vous allez partir : alors Président Abdoulaye Wade partez ! Sauvez-vous comme disait l’autre ! Et ne vous dédisez pas cette fois-ci !

Mohamed El Khoutoub BOP -
Cadre en Gestion et Management des Ressources Humaines et en Conduite du Changement Organisationnel -
Sociologue des Organisations
Coordonnateur du Mouvement NADAW (Nouvelle Alliance pour Dégager Abdoulaye Wade)
elbop2004@yahoo.fr
Mercredi 27 Juillet 2011
Mohamed El Khoutoub BOP




1.Posté par Tapha_1 le 27/07/2011 23:19
Mouvement NADAW : Nouvelle Alliance pour Dégager Abdoulaye Wade
J'adhere à ce mouvement



2.Posté par baba le 28/07/2011 01:06
moi ausi j'adhere a ce mouvement pour nouvaux NTS

3.Posté par Mamadou M NDAO le 28/07/2011 12:42
Jajeuf Mohamed Bop, tout Sénégalais conscient et digne doit s'engager à sa manière, l'essentiel est de faire partir Wade, d'élire quelqu'un de compétent et de vertueux et de contrôler sa gestion car il n'est plus question de donner un chèque en blanc à un dirigeant.
Je ne suis pas membre de Nadaw (car je tiens trop à mon indépendance) mais tu peux compter sur moi.

4.Posté par jaxase le 28/07/2011 16:20
Merci. Ceci est une reponse à tous ces tartuffes du vieux qui veulent lui faire prendre des vessies pour des lanternes. Nous adhérons tous; NADAW, NADAWADAW !!!!

5.Posté par rama le 29/07/2011 10:31
j aime,j'adhère té kénne djokhouma paasse,kéne sékhalouma tangual.



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