Énergie / Baisse de la consommation de carburant face au Covid-19 : « Nous sommes moins frappés que ceux, s’activant sur le marché occidental » (Moussa Diao, Directeur général d’Oryx Energies)


L’ingénieur physicien a eu, comme tout observateur, à exprimer son point de vue sur une situation sanitaire complexe qui a fini de mettre à nu une certaine fragilité de l’économie globale. Justement, en parlant d’économie, l’un des facteurs saillants est l’énergie. 

Ainsi, Moussa Diao, directeur général d’Oryx Énergies,  l’un des fournisseurs indépendants de produits et services pétroliers et gaziers les plus importants et les plus anciens en Afrique subsaharienne, dans un entretien sur Jeune Afrique, lu par Dakaractu, est revenu sur les conséquences que l’épidémie du coronavirus pourrait avoir dans l’évolution des marchés du carburant, notamment sur la consommation africaine.

En effet, l’ancien directeur du bureau régional d’Oryx Energies en Côte d’ivoire, dans le domaine commercial, a estimé « qu’une diminution de nos volumes reste une question centrale dans les réflexions et préoccupations même si, poursuit-il, les marchés africains restaient particulièrement concentrés sur la hausse de la consommation, contrairement à de nombreuses autres régions du globe, dont la demande stagnait ».
 
En grand négociant international en hydrocarbures, le patron d’Oryx Energies fera une genèse analytique de cette crise, notamment son impact sur le marché en cette période de crise. « Nous avons vu les différentes dispositions prises dans les pays européens par exemple et celles-là, diffèrent de manière claire de celles prises dans nos pays africains. Pour ainsi dire, au niveau de la demande en carburant, pour cette période allant jusqu’au mois de mai, une baisse considérable, avoisinant les 30% pourrait être observée à la différence de cette demande en Europe qui a baissé d’au moins 50% », rappelle le diplômé de l’école polytechnique de Lausanne, en Suisse.  
 
« Nous estimons que ces différents dispositifs ont réduit de quelque 15 % la demande en carburant sur nos marchés en mars dernier, et cela pourrait aller vers une baisse en Avril et en Mai de 30 % », soutiendra-t-il dans les colonnes du journal Jeune Afrique. Ainsi, comparant cette situation avec celle qui prévaut en Europe,  sa société de négoce est moins frappée que celles travaillant sur les marchés occidentaux ».
Jeudi 23 Avril 2020




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