Elections anticipées : la PSE se démarque de Wade

La Plateforme des Sentinelles de l'Emergence, concernant le meeting du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) tenu le 21 Novembre 2014, regrette les erreurs notées dans la communication du président Abdoulaye Wade. Cela, même si elle se félicite de la très forte mobilisation des Sénégalais venus de tous bords pour manifester leur indignation face aux errements du régime actuel. Les Sentinelles de l’Emergence, estiment que l’appel de l’ancien chef de l’Etat pour la tenue d’élections anticipées en décembre prochain ainsi que la mise sur pied d’une commission transitoire est malvenu dans ce contexte. En effet, avance le cadre, « malgré l’incompétence notoire du régime de Macky Sall et la mal gouvernance d’Etat constatée depuis un certain temps, le Sénégal ne traverse pas une crise institutionnelle pouvant légitimer la nouvelle démarche de l’opposition ».
Au demeurant, le président Mamadou Sall a tenu à manifester  sa solidarité au président Abdoulaye Wade et salue sa décision d’éventer ces scandales qui ont eu lieu à l’insu des populations avec les dossiers Arcelor Mittal et Petrotim dans le capital duquel le frangin de Macky Sall détiendrait 30 % comme parts. La Plateforme des Sentinelles de l’Emergence tient à préciser qu’elle est en phase avec le président Abdoulaye Wade dans sa volonté de mettre à nu toutes les dérives du régime en place. « C’est pourquoi en lieu et place de ces polémiques inutiles à travers  lesquelles se signalent les valets de Macky Sall, elle exige de Macky Sall toute la lumière et des réponses appropriées pour éclairer la lanterne des Sénégalais » note le communiqué.
La Plateforme des Sentinelles de l’Emergence demande aussi au président Wade d’accuser réception de la citation directe d’Alioune Sall et de réitérer ses propos sur la répartition scandaleuse du capital de cette lugubre société pétrolière. En outre, la Plateforme des Sentinelles de l’Emergence interpelle le ministre Mansour Faye ci-devant beau-frère de Macky Sall sur son niveau de responsabilité par rapport à la main levée de la justice concernant le dossier de l’ex ministre libérale Awa Ndiaye. Notamment sur ses relations occultes avec cette ancienne collaboratrice du président Wade dont la gestion avait été antérieurement épinglée par les corps de contrôle de l’Etat et qui a été blanchie contre toute attente. Ce, au moment où d’autres mis en cause dans le cadre de la reddition des comptes croupissent toujours en prison en attendant leur procès.