Éducation / Grève des enseignants : Le Sudes étale ses doléances et justifie ses actes.


Les enjeux de la revalorisation salariale conséquente des enseignants sont de portée stratégique considérable voire décisive pour l'avenir du système éducatif qui est un levier indispensable pour le progrès économique, social et culturel de la nation. 

C'est pourquoi, tenant rigoureusement compte de l'approche systémique et de l'équilibre entre les corps de l'enseignement dans un esprit de justice, d'équité et de solidarité, le Sudes a formulé des propositions à l’endroit  du gouvernement afin qu’il règle définitivement les problèmes indemnitaires. 

Les enseignants campent sur leurs positions et réclament que l'indemnité d'enseignement soit portée à 80% du salaire indiciaire, soit une augmentation de 30%, l'indemnité de logement défiscalisée. Pour les Professeurs 200.000F, pour les instituteurs 175.000F, l’indemnité compensatrice de surcharge horaire, qui doit être  augmentée de 40.000F, l'indemnité de contrôle et d'encadrement à 100.000F, l’indemnité appelée prime scolaire portée à 75.000F, soit une augmentation de 150%, l'indemnité d'administration scolaire. L'indemnité de double flux à augmenter de 50% et sa mensualisation, et enfin l’indemnité de correction pour les instituteurs à 100F la copie. S’y ajoute la revalorisation du point indiciaire de 20%. 

Ces revendications ont été confirmées et livrées dans le cadre de leur conférence de presse tenue ce jeudi à leur siège. Par ailleurs, pour le Sudes, les négociations en cours devront être l'occasion de commencer à résoudre le problème des discriminations dont les enseignants non fonctionnaires, communément appelés décisionnaires, ont été et demeurent injustement victimes. Ce, avec la suppression sans délai de la circulaire présidentielle n°9 du 25 Janvier 1967 à l'origine de la « règle » de la date d'effet à partir de la date de signature de leurs actes administratifs à incidence financière et de la non prise en compte de l'ancienneté dans les reclassements mais aussi, le relèvement substantiel du taux de leur cotisation sociale.  Enfin, le cas des METP condamnés à faire du surplace dans ce corps, faute de perspectives de promotion professionnelle qu'il importe de résoudre au plus vite.

En définitive, le SUDES considère qu'en attendant la nécessaire ouverture de négociations globales et inclusives avec les centrales syndicales et autres organisations professionnelles de fonctionnaires, sur le système de rémunération et de motivation de la Fonction publique, ces fortes mesures financières en faveur des enseignants seront sans doute, un puissant facteur de stabilité durable dans le secteur public d'éducation et de formation.
Vendredi 18 Février 2022




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