Ebola : Plus d’embrassades et de poignées de mains


Ebola : Plus d’embrassades et de poignées de mains

Avec l’épidémie du virus Ebola, est apparue une nouvelle coutume à l’entrée des bâtiments publics ou privés de Monrovia, la capitale du Libéria : les visiteurs se lavent les mains à chaque visite, en entrant comme en sortant. Des seaux remplis d’un mélange d’eau et de chlore ou de javel et équipés de robinets sont disposés dans les halls d’entrée pour que chacun puisse se laver les mains.
Les rituels tant appréciés des Libériens – se faire la bise, s’embrasser ou se serrer la main, ou encore les démonstrations d’affection physique entre parents et enfants – ne sont désormais plus de mise. Avec l’épidémie, les autorités demandent à la population defaire preuve d’un surcroît d’hygiène, de se laver régulièrement les mains et d’éviter tout contact avec les fluides corporels des maladies et des cadavres.
 Les pratiques de soins traditionnels au sein des familles et les rituels des cérémonies funéraires qui demandent un contact physique direct ont contribué à la propagation de la maladie. Les Libériens ont l’habitude de faire eux-mêmes la toilette funéraire de leurs proches et d’habiller leurs dépouilles avant l’enterrement.
La population a aussi été avertie des risques liés à la consommation du gibier – ce que les Libériens appellent la « viande de brousse ». Dans les zones rurales, la viande de brousse est une source importante de protéine et de revenus pour les chasseurs. Aujourd’hui, les communautés en zone rurale doivent changer leur régime alimentaire : les chauvessouris frugivores sont en effet considérées par les experts comme porteuses du virus.
Au travail comme à la maison, le virus Ebola a changé la relation avec l’autre.
*Lisa White travaille pour la Mission des Nations Unies au Libéria.


Afrique Renouveau
Lundi 26 Janvier 2015




Dans la même rubrique :