DAKARACTU : Ibrahima Diaiteh, vous êtes directeur d’une radio privée en Gambie. Comment avez-vous vécu la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de votre pays jumelée à la prestation de serment de votre nouveau président, Adama Barrow ?
Ibrahima Diaiteh : C’est une renaissance pour nous journalistes gambiens. Ces 22 dernières années, les médias gambiens n’ont jamais été associés à la fête d’indépendance de la Gambie. Nous célébrons notre libération parce qu’on était dans une prison à ciel ouvert. Les Gambiens sont tous sortis de leurs maisons pour assister à cette journée on ne peut plus spéciale. Personne ne veut se faire raconter l’événement.
Nous présumons que votre fierté doit être d’autant plus grande que votre radio était dans le collimateur de l’ancien régime ?
Vous avez tout fait raison d’évoquer les couacs que nous avons rencontrés sous le régime de Yahya Jammeh. Nous faisons partie des radios privées qui ont été fermées par l’ancien président lors de la crise post électorale. Pour nous, l’heure du changement avait sonné. Nous avons pris toute notre responsabilité en affichant notre parti pris pour le camp de la raison et de la vérité. C’est pour cette raison que notre radio a été fermée mais c’était le prix à payer d’autant plus que notre bourreau vivait ses dernières heures de gloire. Aujourd’hui, la voix de la raison a triomphé. Nous avons retrouvé notre dignité de journalistes libres.
Qu’attendez-vous des nouvelles autorités du pays ?
Nous attendons qu’il traduise en acte toutes ses promesses concernant la liberté d’expression. Et force est de constater que les lignes commencent à bouger. Les journalistes gambiens se font de plus en plus critique depuis l’arrivée d’Adama Barrow au pouvoir. C’est eux qui ont soulevé la polémique sur l’âge de la vice-présidente (Fatoumata Jallow Tambajang) et ils n’ont pas eu tort. Ils sont dans leur rôle.
Mais ne craignez-vous pas d’être emporté par l’euphorie qui accompagne les grandes révolutions comme celle intervenue en Gambie ?
Je n’ai pas la prétention de parler au nom de tous les journalistes ou groupes de presse gambiens mais en ce qui nous concerne, nous ne changerons pas de position. Nous ne serons ni les défenseurs du nouveau gouvernement ni de l’opposition. Ce qu’on attend de nous en tant que journalistes, c’est de donner la bonne information pourvu qu’elle rende service au peuple. C’est notre seule préoccupation.
Ibrahima Diaiteh : C’est une renaissance pour nous journalistes gambiens. Ces 22 dernières années, les médias gambiens n’ont jamais été associés à la fête d’indépendance de la Gambie. Nous célébrons notre libération parce qu’on était dans une prison à ciel ouvert. Les Gambiens sont tous sortis de leurs maisons pour assister à cette journée on ne peut plus spéciale. Personne ne veut se faire raconter l’événement.
Nous présumons que votre fierté doit être d’autant plus grande que votre radio était dans le collimateur de l’ancien régime ?
Vous avez tout fait raison d’évoquer les couacs que nous avons rencontrés sous le régime de Yahya Jammeh. Nous faisons partie des radios privées qui ont été fermées par l’ancien président lors de la crise post électorale. Pour nous, l’heure du changement avait sonné. Nous avons pris toute notre responsabilité en affichant notre parti pris pour le camp de la raison et de la vérité. C’est pour cette raison que notre radio a été fermée mais c’était le prix à payer d’autant plus que notre bourreau vivait ses dernières heures de gloire. Aujourd’hui, la voix de la raison a triomphé. Nous avons retrouvé notre dignité de journalistes libres.
Qu’attendez-vous des nouvelles autorités du pays ?
Nous attendons qu’il traduise en acte toutes ses promesses concernant la liberté d’expression. Et force est de constater que les lignes commencent à bouger. Les journalistes gambiens se font de plus en plus critique depuis l’arrivée d’Adama Barrow au pouvoir. C’est eux qui ont soulevé la polémique sur l’âge de la vice-présidente (Fatoumata Jallow Tambajang) et ils n’ont pas eu tort. Ils sont dans leur rôle.
Mais ne craignez-vous pas d’être emporté par l’euphorie qui accompagne les grandes révolutions comme celle intervenue en Gambie ?
Je n’ai pas la prétention de parler au nom de tous les journalistes ou groupes de presse gambiens mais en ce qui nous concerne, nous ne changerons pas de position. Nous ne serons ni les défenseurs du nouveau gouvernement ni de l’opposition. Ce qu’on attend de nous en tant que journalistes, c’est de donner la bonne information pourvu qu’elle rende service au peuple. C’est notre seule préoccupation.
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