ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC OMAR PÈNE : « Je suis resté malade pendant plus d’un an… Ma date référence c’est le… Le Mbalakh est difficilement exportable… Le pétrole ne doit pas nous diviser »


 S’il y a une date qui reste gravée dans sa mémoire, c’est bien le 31 décembre 1975. Dans l’entretien exclusif qu’il accorde à Dakaractu, Omar «  Baye » Pène se rappelle cette nuit mémorable qui marque le démarrage effectif sur scène et devant public du Super Diamono. « C’était au relais route de Ouakam et la soirée était organisée par la Croix rouge », se remémore-t-il. Malgré son « absence prolongée » de la scène médiatique, Pène, qui rappelle que son groupe est créé depuis 1974,  rassure. « Je poursuis les mêmes activités. Les mêmes que j’ai depuis quarante ans avec un programme d’activités bien défini ». Toutefois, il se rappelle cette longue période d’absence au vrai sens du terme à cause d’une maladie. « J’ai été malade pendant plus d’un an. Aujourd’hui, je vais à merveille et j’ai repris mes activités. Je prépare un album, ‘’ndayann’’ en l’occurrence, concocté avec un autre style. Ce sera un album international ».
  
Interpellé au sujet de sa complicité avec les étudiants, Omar Pène signale avoir fréquenté l’université depuis le bas-âge. « Mon père travaillait à la bibliothèque de l’université. Je venais souvent là-bas. J’étais frappé par le silence profond qui caractérisait le milieu. En côtoyant la bibliothèque, Petit Pène, le nom par lequel les étudiants m’appelaient, était capable de dénicher des livres sur demande ».

LE MBALAX, RÉFORME OBLIGATOIRE

S’il y a une musique qui n’évolue pas, c’est bien le Mbalax. Voilà qui est l’avis d’Omar Pène. Pour le lead vocal du Super Diamono, « il y a un défaut de recherche, une absence d’ouverture. « Le Mbalax est lourd. Le Mbalax doit être réformé pour être exportable. Il manque de discipline. Les musiciens qui ont obtenu des distinctions à l’étranger l’ont eu à partir de sonorités différentes de celles proposées par le Mbalax ».

LE PÉTROLE NE SOIT PAS DÉSTABILISER LE PAYS

Sur le bruit qui entoure le pétrole, Omar Pène préfère servir un discours plein de sagesse et de mises en garde. « Il n'y a pas de démocratie sans opposition. Le Sénégal est cité parmi les pays qui ont réussi à avoir cette démocratie. Les politiciens, toutes tendances confondues, ont l’obligation de protéger cet acquis. Dans plusieurs pays, on entend  le crépitement des bombes. Des Africains perdent la vie au large de la Libye parce que chez eux, il n'y a pas la paix. Nous devons rendre grâce à Dieu et considérer cette stabilité comme un bien national. Pourtant, ils ont des richesses comme le pétrole. Le pétrole devrait renforcer notre économie et non créer des problèmes ».


Omar Pène aura fait beaucoup d’autres révélations….
Lundi 24 Octobre 2016




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