Duel d’avocats au sommet : Me El Hadj Diouf rectifie Me Boucounta Diallo qui confondrait amnistie et grâce


La dernière sortie de Me Boucounta Diallo n’est pas du goût du célèbre avocat Me El Hadj Diouf. En effet, Me Diallo a affirmé récemment que « le président de la République ne doit pas accorder la grâce pour le crime économique. »  Selon Me Diouf, « Me Diallo ne dit pas la vérité et il est passé complètement à côté. La grâce relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République, c’est une prérogative exclusive et  sans aucune limitation pour tous les crimes jugés et classés.  Il a le pouvoir total même pour  un délit de sang. » 
Selon Me Diouf, il n’existe aucune restriction et en voulant faire croire que le président ne peut pas gracier pour des crimes économiques, « c'est de l’intox sans aucun fondement juridique. »
Pour Me El Hadj Diouf, « Me Diallo confond amnistie et grâce. Avec la grâce, la  condamnation reste intacte, le délit reste intact, Karim paye jusqu’au dernier centime, on lui permet juste d’aller dormir chez lui, à côté de ses enfants et de ses parents vieux. Par contre l’amnistie  est votée par l’Assemblée, par une loi qui efface totalement le délit ». Toujours pour Me Diouf, «  c'est la constitution qui est supérieure à Me Diallo et à tous ces manipulateurs, qui confère au chef de l’Etat ce pouvoir et qui décide seul. »  Me Diouf va plus loin en disant « que tout milite pour que le Président accorde une grâce à Karim. D’abord pour une raison  humanitaire, de justice et d’équité. Depuis 2012 le président à gracié 4000 prisonniers, pourquoi pas Karim qui a purgé plus de la moitié de sa peine ? »  
Fidèle à ses habitudes, Me El Hadj Diouf invite tous les agitateurs et les manipulateurs qui veulent installer la confusion dans la tête des Sénégalais « à se taire ». Sacré Maître !
Mercredi 22 Juin 2016
Dakar actu




1.Posté par IBRA NDIAYE le 23/06/2016 16:17
Me Boucounta qui est un grand avocat sans être tonitruant pour accaparer une notoriété fictive, a bien raison. Les prérogatives constitutionnelles du président, la différence entre grâce et amnistie ne règlent rien. Gracier quelqu'un dont la culpabilité n'a pas été prouvée ou encore l'amnistier, c'est une farce politique. Il a défendu Idrissa Seck dans l'affaire des chantiers de Thiès. Son client a fini par humer l'air libre, sa culpabilité n'a jamais été prouvée. Une culpabilité à géométrie variable est possible mais ne relève nulle part dans l'Univers de la justice



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