Drame de Fanaye : Comment les rivalités politiques empêchent le développement d’une bourgade (Par Cheikh Yérim Seck).


Drame de Fanaye : Comment les rivalités politiques empêchent le développement d’une bourgade (Par Cheikh Yérim Seck).
DAKARACTU.COM  Les évènements tragiques de Fanaye, cette bourgade tranquille aux alentours de Podor, qui ont causé la mort de deux personnes et occasionné des blessures graves à 21 autres, laissent un goût amer aux observateurs et acteurs des problématiques de développement. Le drame du 26 octobre est symptomatique des enjeux mal compris du développement d’une région basée sur une idée révolutionnaire dont on n’a pas expliqué tous les tenants et aboutissants aux acteurs comme aux bénéficiaires. Sans prendre parti pour les uns ou les autres dans ce conflit qui a eu des conséquences terribles, dakaractu vous retrace l’histoire de cette affaire qui a débuté en fait il y a 16 ans, lorsqu’un Israélien localise ces terres comme potentiellement productives et en dit tout le bien à Karass Kane. Plus tard, il guide vers ce dernier des investisseurs italiens de Tampieri Financial Group associés à des Sénégalais au sein d’une société de droit sénégalais nommée Senethanol et de la société Senhuile S.A détenues, chacune, à 49% par des Sénégalais et à 51% par le partenaire italien. Ces entités ainsi constituées, fortes de l’expérience d’un grand groupe agro-industriel, avec la contribution financière de Tampieri, prennent forme pour développer un mégaprojet agro-industriel autour de la culture de tournesol et la transformation industrielle en bioéthanol.
L’initiative est pertinente au regard des nouvelles orientations des énergies et du carburant. En effet, les biocarburants sont l’énergie de l’avenir. Le Sénégal en est conscient, si on se rappelle les injonctions du chef de l’Etat lors de sa visite à Richard Toll, il y a quelques années, qui en vantait les mérites et en faisait notre condition de sortie du sous-développement. Toutes les voitures au Brésil roulent à l’éthanol et, au Sénégal, tous les véhicules peuvent le consommer à hauteur de 30% de leurs réservoirs sans nécessité de changer de moteur. Bref, ce biocarburant est une ouverture réelle vers le futur de l’énergie, et une solution bénéfique pour notre indépendance énergétique.
Pour le cultiver, Senethanol se fait attribuer par le conseil rural de Fanaye, avec à sa tête Karass Kane, 20.000 hectares, en septembre 2011. Déjà le 27 août, lors de la réunion du conseil rural qui se tient à Fanaye et qui officialise l’attribution de la dernière tranche de ces terres, seules 4 voix sur 26 voix sont défavorables. Les procédures ont été suivies. Le ministère des Collectivités locales comme celui de l’Agriculture ont été consultés et ont donné leur aval. Mais tout cela ne réussira pas à stopper les quatre opposants au projet menés par Abdoulaye Ndiaye d’une tendance locale du PDS opposée à celle de son frère de parti Karass Kane. Les trois autres conseillers défavorables au projet sont issus des rangs de l’opposition mais réussissent à exacerber le flou comme l’indique le communiqué rendu public hier par les industriels de Senethanol : «il est regrettable qu’un projet d’une telle envergure, qui présente un intérêt majeur dans l’amélioration de la situation sociale de la communauté rurale, parce que assurant le développement de tous les villages environnants concernés, puisse faire l’objet d’une telle incompréhension qui a entrainé les circonstances dramatiques que nous connaissons.»
Cette incompréhension est sans doute née du manque de communication autour de ce programme majeur dont les tenants et les aboutissants ne souffrent d’aucune nébuleuse, encore moins l’octroi par les autorités locales des terres en question et qui demeurent la propriété des populations.
D’autant que l’arrivée de Senethanol a complètement changé la localité. Dès le début, un budget de 800 millions a été voté pour le hameau, 500 millions ont été perçus par la perception de Podor au titre des droits pour l’attribution des terres, les œuvres sociales ont suivi et ont donné lieu à des améliorations notoires dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la jeunesse… Des  mosquées ont été construites, des GIE de femmes ont été créés et soutenus financièrement,  14 équipes de navétanes ont été équipées, 6 imams ont été emmenés à la Mecque, des fournitures scolaires ont fait l’objet d’un décaissement de 28,12 millions de francs, et tout à l’avenant… Pour les emplois, la société donne du travail à tous les villageois qui, en attendant que les cultures de tournesol démarrent, touchent la somme de 4000 frs par jour juste pour nettoyer la terre. Les travaux agricoles proprement dits fourniront du travail à 4000 personnes. C’est, selon les experts, le plus grand projet agricole africain qui se dessinait à Fandaye. Il est quatre fois plus important en volume et en superficie que l’exploitation de la Compagnie sucrière sénégalaise. C’est aussi le plus grand projet de production de tournesol au monde qui doit générer mensuellement 25.000 tonnes, nécessitant un bateau de semences par mois pendant 15 ans. Onze tracteurs ont été achetés, d’une valeur unitaire de 150.000 euros, d’une hauteur de 4m et d’une puissance de 400 chevaux. Une piste d’atterrissage est en train d’être édifiée sur le site pour l’épandage des terres par avion. Fanaye voit émerger un singulier projet de développement qui a été mal vendu aux populations, brouillé par des querelles intestines de rivaux politiciens.
Les opposants à un tel projet arguent que les investisseurs ont corrompu Karass Kane et que ce dernier les a prévenus après coup, affirmant en plus que les conditions de travail exploitent les villageois. Ils affirment que ce projet va conduire au déplacement de villages entiers, ce que contredisent les promoteurs. Lesquels expliquent que tous les villages seront contournés, dotés de voies de sortie vers la route de Podor, alimentés en eau avec des canaux d’irrigation, aidés à développer des cultures fourragères, pour y maintenir le bétail…
Ce projet doit vivre et les autorités doivent ramener le calme dans les populations. Hier, en conseil des ministres, le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a réaffirmé, en regrettant ce qui s’est passé à Fanaye, que les conseillers ruraux devaient se limiter à leurs prérogatives et rappelé que l’Apix demeurait la seule porte d’entrée que devaient emprunter les investisseurs. Il serait dommage que le rêve de Senethanol, essentiel pour le développement socio-économique de notre pays, soit pulvérisé du fait de guerres intestines et politiques d’adversaires qui n’y trouvent que des prébendes personnelles à exploiter à leur seul profit. Et torpillent tout quand leurs intérêts se trouvent contrariés.
Vendredi 28 Octobre 2011



Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

1.Posté par Massiré le 28/10/2011 08:44
Yerim tu as raison, on dirait que certaines personnes ne veulent pas le développement du Sénégal
Pour moi ce projet est ambitieux et pertinent pour Fanaye
Il faudrait que les discussions sereines reprennent

2.Posté par ball le 28/10/2011 08:52
Ce projet est venu pour tuer la population de mon village et laisser des orphelins innocents. pour plus infos .....................................

3.Posté par Amadou SARR le 28/10/2011 09:09
Yerim, comment un projet qui a demarre en septembre 2011 peut-il avoir aide a la construction de mosquees ? Je voudrais aussi rappeler que Karasse Kane dit Pape n'est qu'a son premier mandat. Comment a-t'il pu piloter ce projet depuis 16... ans ? Enfin, sachez que (pour le moment) il n'y a eu aucune retombee financiere en faveur des populations ( De Ndieurba a Loboudou Doue). Sortez de vos bureaux et venez interroger les honnetes gens de Fanaye. C'est seulement par ce moyen que vous pourrez avoir la bonne information pour vos lecteurs.

4.Posté par xamxam le 28/10/2011 09:16
Il va de soi que si nous voulons un vrai développement agricole, il faut une autre gestion des terres. autremant dit, il y a lieu de permettre aux agriculteurs investisseurs, dans une sorte de partenariat local et donc par une approche participative, de développer l'agriculture intensive.
Ce qui est à regretter, c'est que les populations qui tiennent à leur terroir avec tout le symbolique qui s'y attache, soit court circuitées par des policitiens qui leur dictent ce qui est mieux pour eux. Pensez-vous que l'APIX et les conseiilers ruraux, mm s'ils ont la prérogative de décider de l'octroi des terres, connaissent mieux que les populations ce qui est mieux pour eux. Et puis, qu'on se dise la vérité ce projet est extraverti contrairement à ce que CYS veut nous faire croire.
En effet, la production de l'ethanol est destinée plus à une consommation extérieure qu'intérieure. Comment pouvez-vous regarder les populations locales dans leurs yeux et leur vendre un tel projet, si vous aussi bien que tout monde que la production alimentaire est déficitaire dans cette zone? Doit-on utiliser les espaces cultivables à des cultures de ce genre en maintenant notre pays dans une dépendance alimentaire? Pensez-vous que les cultures vivrières doivent être releguées au second plan? comparez la facture énergétique et la facture de l'importation de produits alimentaires et vous verrez où se situe la priorité.
Et puisque vous parlez du BRESIL pour faire diversion, sachez ce pays n'a pas les mm problèmes environnementaux que nous autres sahéliens de sorte que le grand projet africain (sic) que manifestement vous cherchez à vendre les mérites devraient logiquement alimentaire.
Mais enfin, puisqu'il s'agit d'investir dans la terre, il faut que les industriels se démarquent des politiciens et sans intermédiaire, prennent langue avec les populations elles-mm à travers les OCB, les associations de jeunes et les groupements féminins afin que ceux-ci comprennent les vrais enjeux de leur projet.

5.Posté par un citoyen le 28/10/2011 09:44
Le seul problème M.Seck est que vous avez une compréhension édulcorée des faits

Le Sénégal ne vas jamais bénéficier des biocarburants produits par Karass et alliés... L'Europe, oui... Nos terres pour palier aux manques de terres cultivables du Nord...

Par ailleurs, pourquoi nos parents cultivateurs devraient ils devenir des ouvriers agricoles à la solde d'étrangers et pour le mieux être d'être... Invoquer le refus du développement ici montrent à quel point vous avez une vision bien limitée du développement... Compréhensible si l'on voit tout sous le prisme déformant des interets des occidentaux.,.
Pourquoi cette société italienne ne COLLABORERAIT pas avec les paysans du Nord? Qu'elle les forme, les équipe et leur rachète leurs récoltes aux prix du marché plutôt que de leur spolier de leurs terres et donc de les appauvrir...

M. Seck, je vous voue beaucoup de respect. Ne vous trompez pas de combat! Je crois que vous avez fait l'université de Saint-Louis... Retournez y pour voir les nombreuses recherches produites sur la vallée et le delta pour percevoir le champs des possibles si seulement nos parents sont outillés et accompagnés... Cela est aussi vrai pour le sud du Sénégal...

6.Posté par sama suuf le 28/10/2011 09:52
Cheikh yerim, En vérité, ce conflit n'a absolument rien de politique. Il s'agit juste d'un problème de spoliation auquel les populations s'opposent car il est impensable de venir déplacer des villages, profaner des cimetières, détruire des forets entiéres, effacer des zones de paaturage au nom seulement du développement. D'ailleurs est ce que les billets pour la mecque contribuent au développement? Des 100 milliards annoncés par le projet, savez vous combien la communauté rurale en gagne? Seulement 800 millions. C'est ça le développement Yerim? Sois sérieux!!! Les 19700 ha restants n'ont jamais été attribués par le conseil rural. La vérité c'est que seul le pCR s'est enfermé pour pondre cette délibération. Pis, tu parles d'autorisation de aliou sow et de kahdim gueye. Oui ils ont autorisé mais à raison de 3000 ha par pendant cinq ans au lieu de 20000 ha d'un seul coup.

7.Posté par Diakhlé le 28/10/2011 09:53
Voila CYS résumé l'état actuel des choses et vous prouvez avec dextérité la capacité de nuisance de l'homo politicus Senegalais!!! La réussite de l'autre est ma perte, et quoi qu'il coûte, le politicien Sénégalais est prêt à toutes les bassesses et roublardises pour ne pas voir émerger un concurrent.

Un projet d'une telle ampleur, d'un tel niveau, peut avoir des répercussions jusqu'à des niveaux insoupçonnés!! Vous parlez de Fanaye, mais cela toucherait TOUT le Sénégal, grâce au phénomène des vases communicants et à la possibilité de créer des emplois indirects!!

Sachant raison garder même en politique, la tactique de la terre brulée ne nous sortira pas du sous développement, nous avons besoin d'investisseurs sérieux, de projets majeurs , pour faire émerger ce pays!!!

8.Posté par Pro libéral le 28/10/2011 09:56
Je crois CYS a écrit cette fois ci dans l'air. comme quelqu'un l'a dit comment faire tout cela en 2 mois. Cela sonne faut. EN PLUS LE PLUS GRAND PROBLEME DE NOS DIRRIGEANT, SURTOUT, EN ZONE RURAL C'EST QU'ILS DECIDENT COMME S'IL DIRRIGER DU BETAIL. COMMENT TU PEUX METTRE EN PLACE UN TEL PROJET SANS UN DEBAT PUBLIC, UN CONCERTATION, BREF LA PARTICIPATION DE TOUTE LA POPULATION DE LA COMMUNAUTE RURALE? Je crois qu'il a eu tord. S'il le PCR voulais que cela soit claire il ne passerai pas par des discussion avec l'aval de ses administré.
En plus mon Cher CYS, tu pense que ces gens la produisent pour une consommation locale? vous vous trompez. Ils produissent pour des chaine de distyribution qui se trouven en Europe. C'est comme tous les européens qui sont installés dans les communautés rural de la région de thiès.

Fanaye il faut refuser jusqu'à la mort.

9.Posté par ball le 28/10/2011 10:00
Un investigateur doit s'investir beaucoup sur question avant de donner des conclusion. je te le dit parcek aujourd'hui tu condamne ma population meutrie par la disparution de ces enfants, sans compatir à leur douleur.

10.Posté par Izo le 28/10/2011 10:10
C'est vraiment dommage pour ces villageois qui ne se soucient même pas de leur avenir. Ce qui est sure c'est que c'est un projet qui peut beaucoup apporter à Fanaye en particulier et au Senegal en général. Hier j'ai entendu des gens en parler dans waxx sa khalat alors qu'il ne savent même pas que ce projet peut générer énormément d'emplois pour les jeunes de toutes les localités environnantes.
Cependant, le Senegal est devenu un bordel où la politique a pris le dessus sur la réflection et où les politiciens réfléchissent à la place des gens.
Je demande aux président de la République de poursuivre ce projet et de ne point reculer parce que c'est pour le bien de tout le Senegal! Et tant pis s'il y a eu des morts, c'était leur destin! Kou déé ya perte. Wa salam....

11.Posté par ZALE le 28/10/2011 10:38
Yérim, j'ai souvent admiré vos analyses mais sur ce point je suis au regret de vous le dire vous êtes passé à côté. En fait à lire votre analyse j'ai l'impression de reécouter l'intervention de Gora SECK PCA de Senhuile hier sur une radio. Moi qui ai fait le terrain dans le cadre d'une investigation ade recherche je puis vous dire que ce projet est trés nuisible pour les populations locales et risque de faire de tous les petits producteurs de la zones de simples ouvriers agricoles. En plus quelque soit la capacité financière de ces entrepreneurs, ils n'en ont pas plus que la CSS. Est ce que vous savez que cette entreprise exploite pour l'instant une superficie égale à 10000hectares située pret de l'eau. Il s'agit dans le acs de Fanaye d'attribuer presque la moitié de la superficie de la communauté rurale à une seule entreprise, ca c'est une nouvelle forme d'exploitation.
Si vous le souhaitez vous avez mon mail et je peux vous donner plus de détail sur ce projet avec des preuves scientifiques à l'appui

12.Posté par Thierno le 28/10/2011 10:47
c'est un projet d'envergure unique en Afrique, représentant un intérêt incontestable dans l’amélioration de la situation sociale et économique des villages concernés et de tous les sénégalais, il ne peut être la cause des conflits survenus dans l’enceinte de l’Hôtel Communal de FANAYE, lors la tenue d’une réunion des Conseillers ruraux.les terres qui ont été octroyées au projet se situent à plus de 7 km de la route nationale et totalement à l’opposé du Fleuve, dans les terres arides, hostiles et inexploitées à nos jours. Il n’est donc nullement question d’«accaparement» de terres contrairement à ce qui a pu être dit et écrit à travers la presse locale.

13.Posté par amadou le 28/10/2011 10:51
je peux dire que c'est comme les habitants de fanaye refusent leur développement, envoyer nous ce projet au sud nous allons applaudirent avec nos 2 mains

14.Posté par ball le 28/10/2011 11:15
yerim n'efface pas mes commentaires. laisse nous apporter informations fondés parcek nous sommes les principales concerner et la population à droit à l'information juste et fiable.

15.Posté par un citoyen le 28/10/2011 11:29
Et si on refusait le développement du fait de nos mentalités? François PERROU, brillant économiste, ne disait-il pas que le développement est avant tout l'aptitude mentale d'un peuple à favoriser son émergence pour le caricaturer? Encore un bon siècle et demi, le temps qu'on se mélange avec les chinois.
Vive la République!
vive Macky SALL, le plus sage pour assurer le meilleur sénégal auquel on peut prétendre dans ces conditions.
Un citoyen, Républicain

16.Posté par Deçue le 28/10/2011 11:41
CYS soyez démocrate. Pourquoi aviez vous effacé mon commentaire de l'autre jour ? Parce que je vous avais dit que vous n'êtiez pas le seul intègre, le seul compétent, le seul intelligent , le seul qui a le monopole de la vérité parmi 12 millions de sénégalais ? Montrez nous que vous êtes tout cela en enquêtant sur la subite fortune (façon TGV) de votre ami Cheikh Amar. Sinon tedewo ndiakhanaye.

17.Posté par MITA le 28/10/2011 11:45
Mouvement Initiatives Tambacounda (MITA)
Pour un Avenir choisi et non subi, agissons pour Tambacounda
Contacts :
77 518 57 68 ; 77 361 58 26 ; 77 542 46 20 ; 77 046 04 98
E-mail : mita2012@hotmail.fr


Tambacounda, le 08/10/11

Lettre ouverte aux Candidats à l’élection présidentielle de 2012
Abdoulaye WADE, Idrissa SECK, Beeno Siggil Senegal, Macky SALL, Ibrahima FALL, Beeno Alternative, Cheikh Bamba DIEYE, Cheikh Tidiane GADIO, Mme Amsatou Sow SIDIBE, Talla SYLLA, etc.


Mesdames, Messieurs les Candidats à l’élection Présidentielle de 2012,
Le Mouvement Initiatives Tambacounda (MITA) est une association créée en août 2011 dans le but de susciter et d’organiser des réflexions sur les maux qui gangrènent l’une des régions les plus pauvres du Sénégal, porter l’attention des futurs tenants du pouvoir exécutif sur le fait que l’abandon injustifiable dont cette région est l’objet risque d’y provoquer des reflexes de rejet du pouvoir public et par conséquent des problèmes graves de stabilité sociale, et d’initier un militantisme de projet avec le candidat le plus offrant concernant les programmes de développement pour le Sénégal en général, et notre région en particulier.
Nous sommes bien disposés à apporter un soutien électoral très fort au candidat qui sera le plus favorable à nos ambitions pour Tambacounda. Depuis quelques semaines, les acteurs et observateurs politique de la région de Tambacounda, constatant une large implantation de notre mouvement sur toute l’étendue de la région orientale et dans toutes les catégories socioprofessionnelles, ont pu s’accorder unanimement qu’une consigne de vote de notre part suffira pour y faire plébisciter un candidat.
Cette observation n’a rien d’une vue de l’esprit, mais elle est dictée par la constatation des fortes mobilisations dont nous avons fait montre à travers nos activités. Il est important de souligner que notre mouvement présente une particularité, non, plutôt un atout majeur qui en consolide la dynamique, élargit continûment la base, et lui assure un bel avenir électoral: Son unique objectif étant ce que tous les partis politiques présents à Tambacounda ont en commun au-delà de leurs diversités, différences et disputes, à savoir la réalisation d’urgence de quelques projets de « première nécessité » pour celle-ci, le MITA regroupe en son sein des militants de tout bord. Cela ne doit pas étonner quand on sait que nos populations disent en avoir assez de donner leur vote à des politiques qui leur tournent le dos une fois confortablement installés au palais de la république à quatre cent soixante trois kilomètres de leur région, et se réjouissent en fin de voir dans notre mouvement une force sereine et citoyenne présentant de véritables propositions d’alternatives à leurs misères quotidiennes. Elles savent également que celles-ci sont loin d’être une fatalité, mais le fait de politiciens toujours résolus d’afficher du mépris pour nos populations qui ont fortement contribué à les porter au pouvoir. Ce sont ces populations qui disent par notre voix « ça suffit ». Elles ont décidé d’exprimer cette fois-ci ce mot d’ordre par leur carte d’électeur en 2012.
Un projet fondé sur la citoyenneté active et participative de la jeunesse de Tambacounda. Le MITA est présent dans toute la ville de Tambacounda (en attendant son extension régionale) à travers des cellules dans les différents quartiers. Ces cellules sont animées par des jeunes issus du milieu associatif, du milieu universitaire et du mouvement populaire.
Nous nous rapprochons de vous au titre de vos candidatures à l’élection présidentielle de 2012. A cet effet, nous vous félicitons pour l’ambition que vous nourrissez pour le Sénégal.
Notre Mouvement, le MITA, a bien pris conscience que la bataille qui se joue pour la magistrature suprême est avant tout une bataille d’idées, à cet effet notre mouvement veut pouvoir apporter sa pierre à l’édifice en soutenant LE candidat ou La candidate qui présentera le meilleur programme de développement pour Tambacounda, une région carrefour, démunie et délaissée par les dirigeants successifs du Sénégal.
En effet, la région la plus vaste du Sénégal (malgré l’amputation du département de Kédougou) possède d’énormes atouts sur le plan agricole : région pluvieuse par rapport au reste du pays, disponibilité de terres arables et des terres à cultiver, les espaces à défricher ne manquent pas et les sols de la région sont très fertiles. En outre, la région naturelle de Tambacounda est une exception géologique singulière dans le pays. Son sous-sol regorge d’importantes ressources minières. La région de Tambacounda, possède également des atouts touristiques énormes : le parc Niokolo Koba, ses monts, ses cascades, sa verdure…
Mesdames, Messieurs les candidats à l’élection présidentielle,
Malgré tous ses atouts et potentialités cités plus haut, la région de Tambacounda apparaît et demeure une région périphérique, sous développée et excentrée des centres de décisions du pays ; une région livrée à elle-même, désœuvrée et qui voit s’envoler tous ses espoirs de développement. Par ailleurs, il suffit de faire un tour dans nos quartiers (en ville comme dans les campagnes) à des heures régulièrement de travail pour éprouver le désarroi de notre jeunesse en proie au fléau du chômage et du désespoir. Le contraste frappant entre l’énorme potentialité de cette région et le niveau de vie de ses populations fait encore poser- à juste raison- la question de la volonté politique des autorités pour cette région.
Ainsi, pour un Avenir choisi et non plus subi, le Comité de pilotage du MITA souhaite rencontrer tous les candidats à l’élection présidentielle de 2012 afin de savoir d’une part, leur Projet politique pour le Sénégal et, d’autre part, leur programme pour le développement de Tambacounda.
Comptant vivement sur votre collaboration à une date de votre convenance, et restant à votre entière disposition pour toute information complémentaire que vous souhaiteriez, nous vous prions d’agréer, Mesdames, Messieurs, nos sentiments les plus respectueux.

Le Comité de Coordination

18.Posté par Hamidou DIALLO le 28/10/2011 12:02
Je regrette, ici DakarActu a bien pris part en ce penchant beaucoup sur le coté positif de l'action, tout en occultant les inconvenants. Au Sénégal nous sommes déjà habitué à des chiffre faramineux de projets mirobolants et au finish déçoivent toutes les attentes des pauvre citoyens.
Si toutes les voitures au Brésil roulent à l’éthanol, là-bas ils construisent de voitures et ont déjà régler le problème alimentaire qu'ils exportent d'ailleurs. Ici au Sénégal on ne fabrique même pas de vélo et nous dépendons d’importations alimentaire pour survivre, vous voulez nous comparaitre au Brésil?
En quoi le ce projet est durable, si pour l'exploitation de ces terres, cela nécessite un bateau de semence par mois pendant 15 longues années? Autrement dit c'est l'arrêt de la production puisque nous dépendons inéluctablement d’une semence qui n’est pas à notre porté.
Ce projet rentre dans la logique d’accaparement des terres, d'où les propriétaires des terres deviennent de simples ouvriers agricoles à la merci du bon vouloir du patron.
Là je suis tout à fait d'accord avec un politicien que je n'aime pas beaucoup, qui disait: "Nous préférons vivre libre dans la pauvreté que l'opulence dans l’esclavage.

19.Posté par Pérédio le 28/10/2011 12:29
Et si les Sénégalais refusaient le développement?

20.Posté par khemess le 28/10/2011 14:13
Tey moom Yérim, ton analyse....
On dirait un compte de fée! Tu penses que ces italiens sont venus investir si dara? Et puis en 16 ans ils n'ont rien fait beu septembre 2011??? Trop d'incohérence et pas assez objective comme analyse à mon humble avis.

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