Douze ans après le naufrage du Joola, les maux toujours étalés

En prélude de la douzième commémoration de la catastrophe maritime Dakar- Ziguinchor, les membres du comité d’initiative pour l’érection d’un mémorial musée le Joola n’ont pas manqué, ce jeudi, de dénoncer la manque de volonté politique du gouvernement à régler leurs problèmes. Ils réclament ainsi justice et exigent de l’Etat du Sénégal, une prise en charge effective de tous les orphelins.


Douze ans après le naufrage du Joola, les maux toujours étalés

Le Sénégal commémorera le 26 Septembre prochain le douzième anniversaire de la plus grande catastrophe maritime civile de l’humanité avec  1918 morts et 64 rescapés. 26 Septembre 2002 - 26 septembre 2014, doux ans déjà, la commémoration interviendra cette année dans un contexte de revendications des familles des  victimes qui dénoncent une insuffisance de volonté politique à résoudre les problèmes des victimes qui persistent depuis cet accident maritime .dénonçant les lenteurs du dossier en général, et en particulier,  les conséquences d’une prise en charge insuffisante de deux franges les plus vulnérables des familles des victimes; le mot d’ordre de cette année est placé sous le thème « orphelins et rescapés du Joola, 12 ans après ».

«Aucune évolution dans l’affaire du bateau le Joola.la famille des victimes, les rescapés toujours dans le désarroi total doux ans après, l’Etat du Sénégal prodigieusement accusé par ces derniers» ; le comité d’initiative pour l’érection d’un mémorial musée le Joola a réclamé justice ce jour et exige de l’Etat du Sénégal la prise en charge respectifs des orphelins. L’Etat n’a pas respecté les cinq demandes clairement exprimées par les familles de victimes. Il s’agit pour les membres dudit comité de faire du 26 Septembre une journée nationale du souvenir à travers une loi, ériger sur la corniche ouest dans un processus transparent ; un mémorial comprenant un musée et centre de recherche sur la sécurité humaine, la prévention des risques et catastrophes. Il importe, pour eux, de rendre justice, prendre en charge convenablement les orphelins du Joola et les rescapés,  renflouer  l’épave du bateau.

 «Nous demandons à l’Etat d’accélérer les procédures des dossiers les concernant. Au lendemain du naufrage, 1900 orphelins mineurs avaient été recensés, et le gouvernement n’a pas respecté son engagement solennel de prise en charge », s’est-il désolé Mr Nassardine Aidara, président du comité. «C’est en janvier 2012, c’est-à-dire dix ans après que  qu’il (L’Etat) a pris la peine d’en prendre en charge les 696  par l’office national des pupilles», a-t- il poursuivi.

A l’en croire, la plupart des autres orphelins ont entre-temps atteint l’âge de la majorité fixé à 18 ans, s’ils n’ont pas tout simplement été omis. Fustigeant  cette injustice, le représentant des familles des victimes, Boubacar Ba a estimé que 205 orphelins ont été rayés de la liste des pupilles en 2012-2013. «L’Etat avait prétexté qu’ils avaient atteint l’âge de la majorité.

Source L’AS

 
 
 
Vendredi 19 Septembre 2014




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