Dimanche sanglant au Nigeria

Depuis la prise de fonction du nouveau président Muhammadu Buhari, les attaques de Boko Haram se sont intensifiées. La ville de Jos a été de nouveau touchée par une double attentat dimanche soir.


Dimanche sanglant au Nigeria

Après l’attentat suicide, dimanche matin, contre une église de Potiskum dans l’Etat de Yobe (Nord-Est) tuant cinq fidèles, le bilan d’une double explosion le soir même à Jos, dans le centre du pays, a été porté à 44 victimes.

Une première explosion a détruit un petit centre commercial dans le centre, vers 21h40, selon la police. Quatre minutes plus tard une seconde explosion souffle une mosquée très fréquentée du centre-ville. Le porte-parole de la police de l’Etat du Plateau (région centre) dont Jos est la capitale, Emmanuel Abuh, avait auparavant avancé un bilan de 18 morts sans préciser les circonstances des déflagrations. Ces explosions surviennent après une demi-douzaine d’attaques sanglantes depuis mercredi dans le nord-est du pays, attribuées à Boko Haram.

DIVISIONS RELIGIEUSES

Les deux attentats n’ont pas été revendiqués pour le moment. Jos, en proie à de profondes divisions religieuses, est régulièrement la cible d’attaques de Boko Haram. En février, une double explosion dans une gare routière de la ville avait fait au moins 17 morts. L’Etat du Plateau, situé en plein sur la frontière entre le Sud, majoritairement chrétien, et le Nord, musulman, a connu des vagues de violences religieuses durant la dernière décennie qui ont fait des milliers de morts.

Depuis la prise de fonction de Muhammadu Buhari, près de 500 personnes ont péri dans les violences : fusillades, explosions et attentats-suicides, selon un décompte établi par l’AFP. La semaine dernière, les islamistes avaient pris d’assaut plusieurs villages près du lac Tchad, tuant plus de 150 fidèles priant dans des mosquées.

Libération

Lundi 6 Juillet 2015




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