Des raisons d’une étude de l’Etat-major particulier du Président sur le contournement de la Gambie (par Général Mamadou Seck du Genie)


Des raisons d’une étude de l’Etat-major particulier du Président sur le contournement de la Gambie (par Général Mamadou Seck du Genie)
La sempiternelle équation de la Gambie, pour emprunter un terme très à la mode, fait le Buzz ces temps-ci. L’accès à la partie méridionale du Sénégal  par la traversée du fleuve Gambie ne saurait être une fatalité. C’est une simple opportunité parmi tant d’autres, certes prisée pour la rapidité du transit mais n’offrant pas toutes les garanties de sécurité en cas d’événements graves. C’est dans ce cadre, et uniquement dans ce cadre, qu’une étude a été diligentée à l’état-major  particulier du président de la République depuis les années 95 pour un contournement : Kaolack – Vélingara – Kolda – Ziguinchor. Convenons donc dès à présent et sans ambiguïté aucune, que cette étude a été menée dans le cadre strict de la stratégie globale de défense et de sécurité du Sénégal.
N’est-ce pas le lieu de rappeler au demeurant que la défense est permanente et que toutes les mesures  y afférentes doivent être élucidées en temps de paix, pour que leur mise en œuvre soit acquise à titre de réflexes en temps de guerre, par tous les acteurs impliqués dans des missions de Défense. A cet effet, le livre blanc sur la défense doit être notre bréviaire. Nous ne devons guère nous faire à l’idée que le Sénégal soit un TOUT. Il est impérieux d’intégrer dans toute entreprise en direction du sud de notre pays l’équation gambienne : un hiatus de l’histoire, si bien exprimé par Hubert DESCHAMPS de la collection « QUE SAIS-JE » N°597 intitulé : LE SENEGAL ET LA GAMBIE,  je cite : « Rien sauf les bizarreries de l’occupation européenne ne sépare ces deux pays dont la nature, les habitants et les ressources sont les mêmes. Nous les traiterons donc conjointement dans  ce petit volume. L’expression Sénégambie a du reste été employée officiellement à plusieurs époques pour désigner l’ensemble ».  Fin de citation.
Conjointement, il a été mené la même étude sur l’axe Kaolack-Sokone, sous l’angle d’un  mouvement opérationnel avec le soutien de l’armée, en référence particulièrement aux unités du génie militaire implantées à Kaolack et Tambacounda. Nous ne saurions certes faire l’économie de cette étude exhaustive dans ce contexte.  Nous voudrions simplement rappeler son entièreté, en ce qu’elle implique outre la sécurité des personnes et leurs biens par la réalisation d’infrastructures adéquates tout au long du parcours, et permet  le désenclavement des zones rurales adjacentes. Mieux, les villes de Tambacounda et de Kolda, dans cette étude, devaient servir de HUB par la création de dépôts et, partant, développer le transport de marchandises en zone rurale. Autre mesure phare, il a été envisagé la détaxation du carburant comme mesure d’accompagnement, selon des mécanismes définis par l’Etat, sur ces axes. Et pour pallier à tous abus, il en a même été envisagé la coloration, comme jadis s’agissant du carburant pour la pêche artisanale, quand le développement de ce secteur s’est imposé à l’Etat du Sénégal.
Dans la même perspective, une étude exhaustive a été menée sur le cours du fleuve Sénégal pour identifier les points de passage à gué durant la période d’étiage ainsi que les zones de beaching pour les franchissements de vive force durant les hautes eaux. Une mission  technique sous le commandement du génie militaire devait  tous les ans se rendre in-situ pour réévaluer l’état des berges et prescrire les travaux nécessaires à leur exploitation. La défense se définit en temps de paix, si tant est que la paix n’existe que dans notre imaginaire : l’absence de conflits ne signifiant point l’existence de paix. Dès lors, « si vis pacem para bellum » (Si tu veux la paix, prépare la guerre). Pour parodier Laroche Foucault, tout a été dit en ce  bas-monde. Oui tout est redite. Philomène ne mêlera certes pas sa voix à celle des experts en tout genre mais quand il s’agit de la sécurité du Sénégal, réagir devient un réflexe. Oui, un réflexe. 

Général Mamadou Seck du Génie

Ancien chef d’Etat Major Particulier du PR,
Ancien Chef d’Etat Major Général des Armées ( Cemga),
U.S. Amy War  College Graduate.
( Une contribution pour « Le Témoin »  et Dakaractu en exclusivité )
Samedi 28 Mai 2016




1.Posté par anarchiste le 31/05/2016 08:24
Au Sénégal on a réfléchi sur tout, même une centrale nucléaire à Oussouye! Mais hélas ce sont les Burkinabé qui viennent vider nos tiroirs pour aller les exploiter!!!!



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