Depuis Johannesburg Omar Sarr adresse une lettre aux autorités sénégalaises


Depuis Johannesburg Omar Sarr adresse une lettre aux autorités sénégalaises
Déclaration de Oumar SARR, Coordonnateur Général du PDS, Députe à l’assemblée Nationale et membre du Parlement Panafricain,
Comme chacun le sait maintenant, je me suis rendu en Afrique du Sud, il est vrai, avec une semaine de retard, à partir du 16 mars 2014, pour trois à quatre jours, pour participer à une session du Parlement Panafricain alors que je suis un banni de la République et interdit de sortie du territoire national.
Pour pouvoir sortir du territoire national et confondre le gouvernement du Sénégal, je m’étais inscrit, au niveau de l’assemblée nationale, au nom du Groupe Parlementaire des Libéraux et Démocrates, depuis plus d une année, pour le parlement Panafricain.
Tôt ou tard, une session du Parlement Africain allait se tenir, et à cette occasion, le gouvernement allait avoir deux possibilités, soit de m’interdire la sortie du territoire national soit de m’autoriser à partir, avec des conséquences pour chaque acte. Il fallait, à partir du moment où j’étais devenu membre du parlement Panafricain, patienter et attendre la tenue d’une session du Parlement Panafricain.
En m’interdisant la sortie, le gouvernement aurait, après avoir refusé d’appliquer l’arrêt de la CEDEAO en date du 22 février 2013, montré son mépris du droit et des institutions africaines. Ce qui ouvrirait pour nous un autre champ de bataille, à l’échelle de l’Afrique et du monde, à l’échelle de tous les parlements. En réalité, je l’avoue aujourd’hui, c’était pour intensifier la bataille pour l’application de cet arrêt de la CEDEAO que j’avais offert, en quelque sorte, mon corps à la cause, en me rendant sans autorisation en Mauritanie. On ne peut pas faire de la politique sans ruse ni risque.
S’il acceptait ma sortie du territoire, le gouvernement démontrerait que l’interdiction de sortie du territoire est absurde En allant a Johannesburg, j’aurais pu me rendre dans n’importe quel pays du monde et faire des transactions financières En me laissant sortir, le gouvernement avouerait, d’une certaine manière, que toutes les dispositions qu’il a prises sont tout à fait absurdes. Je ne pouvais rien cacher qu’il ne savait déjà. Avant même d’être interrogé à la Section de Recherches de la Gendarmerie, il connaissait ma situation financière au Sénégal et dans le monde. Il savait pertinemment qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, En plus, dans un journal de la place, j’avais, dans une interview, fait le point sur tous mes biens et mes comptes bancaires. Ma situation était celle de tous les bannis de la République, tous ceux à qui le gouvernement a interdit de sortir du territoire Il n’y avait rien a cacher, tout se savait depuis toujours. En plus, personne n’avait l’intention de quitter le Sénégal pour se refugier, je ne sais où. Le gouvernement le savait.
Le gouvernement du Sénégal a finalement choisi l’option de me laisser voyager en Afrique du Sud, ce qui est pour nous un premier succès. Nous demandons que cette interdiction ne soit pas partielle ou limitée à moi ou à un quelconque autre banni de la République.
Nous demandons maintenant, nous exigeons, la levée de l’interdiction de sortie du territoire pour tous, sans aucune condition.
Nous demandons maintenant, nous exigeons, le respect de l’arrêt de la CEDEAO qui non seulement avait jugé illégale la levée de l’interdiction de sortie du territoire mais avait constaté le viol de la présomption d’innocence et indiqué la juridiction appropriée pour les anciens ministres,
Nous demandons maintenant, nous exigeons, la libération de tous les otages politiques, seule mesure qui peut éviter à notre pays des déchirures qu’il sera impossible de recoudre.
Fait à Johannesburg, le 19 mars 2014
Oumar SARR
Jeudi 20 Mars 2014




1.Posté par Adaramane le 20/03/2014 13:02
merci mr Sarr

2.Posté par le piège du PDS le 20/03/2014 13:38
Depuis le début de cette affaire Wade a piégé Macky en le laissant aller droit au mur. Wade avait étudié toutes les scenarii et savait donc que seule l’emprisonnement de Karim pouvait réconcilier ce dernier avec les sénégalais, Wade sait depuis le début que jamais il n' y aurait pas de procès, ou s'il y a procès, ça se sera la perte définitivement de Macky. Ainsi Wade a fait le mou, et laissé Macky filer seul droit au mur.

3.Posté par Dr Djinne le 20/03/2014 17:04
Une ruse à la con au niveau de jardin d'enfant. Laylaye Pagaille, le plus diplômé voleur du Caire au Cap n'a plus des tours dans son sac troué. Il n'ose même plus revenir au Sénégal. Senghor avait raison, c'est un lièvre, pas un renard.

4.Posté par seynabou le 21/03/2014 11:19
Le ridicule ne tue pas : Oumar SARR mo gnak Diom.
Ce mec est complètement fou, un sans-vergogne un pique-assiette de malheur.

5.Posté par Leuk le 21/03/2014 12:55
Vu, Lu, Approuvé

Depuis le début , on cesse de violer les droits les plus élémentaires des membres de l'ancien régime.

Sénégal et France, bizarrement c'est comme deux vases communicants.

6.Posté par Leuk le 21/03/2014 13:00
BOU MOUGNOU-KAAY FESS NAK,

GNOU OUTI THIOUMOU-KAAY, FASS LEWTO, PEUNDA-BI WOURI



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