DOPAGE : L’IAAF DÉCAPITE LA FÉDÉRATION KÉNYANE D’ATHLÉTISME

La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a décapité la fédération kényane chargée de cette discipline, en suspendant provisoirement trois de ses principaux responsables, dont son président Isaiah Kiplagat.


DOPAGE : L’IAAF DÉCAPITE LA FÉDÉRATION KÉNYANE D’ATHLÉTISME
La commission éthique de l’IAAF a annoncé, lundi, dans un communiqué, la suspension provisoire de trois athlètes kényans arrivés premiers lors des derniers championnats du monde d’athlétisme, en août dernier, à Pékin (Chine).

L’IAAF déclare avoir pris cette décision "dans l’intérêt de l’intégrité du sport".

Le Kenya était arrivé devant les Etats-Unis d’Amérique et la Russie, avec 16 médailles, dont sept en or à Pékin.

En plus du président de la Fédération kényane d’athlétisme (AK), les deux autres responsables suspendus sont le trésorier Joseph Kinyua et le 1er vice-président, David Okeyo, qui est par ailleurs membre du conseil de l’IAAF, le gouvernement de l’instance dirigeante de l’athlétisme mondial.

Ces suspensions interviennent après celle de la Fédération russe d’athlétisme.

En juillet dernier, un reportage de la télévision allemande ARD avait mis en cause des athlètes russes et kényans du demi-fond et du fond, dans une affaire de dopage.

Le Kenya, qui avait annoncé la mise en place d’une nouvelle agence antidopage nationale, le 13 novembre, a infligé une suspension de quatre ans à Emily Chebet, la double championne du monde de cross (2010 et 2013), pour utilisation de "produit masquant".

En janvier dernier, la star kényane du marathon, Rita Jeptoo a pris une suspension de quatre ans, après avoir été contrôlée positive à l’EPO, un produit dopant.

En août dernier, en pleins championnats du monde d’athlétisme, Koki Manunga (400m haies) et Joyce Zakary (400m) ont été renvoyées après avoir été déclarées positives à des produits dopants.

Par crainte de voir leur fédération suspendue, comme celle de la Russie, des athlètes kényans ont récemment fait le siège du bâtiment abritant la structure, pendant deux jours.

Ils ont quitté les lieux après avoir reçu l’assurance de la prise en charge de leur requête pour une mise à l’écart des dirigeants impliqués dans des affaires de corruption et un examen des allégations de dopage.
SD/ESF
Mardi 1 Décembre 2015




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