DÉSIGNATION D’UN ADMINISTRATEUR PROVISOIRE POUR YAVUZ SELIM : La décision renvoyée au 9 octobre prochain


C’est le 9 octobre prochain que le juge des référés va rendre sa décision dans l’affaire qui oppose Yavuz Selim à l’Etat du Sénégal qui, on le rappelle, avait saisi cette juridiction pour la désignation d’un administrateur provisoire afin que la fondation Maarif puisse gérer lesdits établissements.

Après la décision rendue par la Cour Suprême en faveur de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’éducation, qui avait signé un arrêté pour attribuer la gestion des écoles Yavuz Selim à la Fondation Maarif, l’Etat du Sénégal a demandé par voie de saisine du juge des référés, la désignation d’un administrateur provisoire au niveau des groupes Yavuz Selim. C’est la raison pour laquelle les deux parties étaient, hier, devant le juge des référés pour solder leurs comptes. Cependant, le juge a mis l’affaire en délibéré pour jugement devant être rendu le 9 octobre prochain. S’exprimant au sortir de cette audience, Me Boucounta Diallo, un des avocats de la défense, a soutenu que l’Etat du Sénégal pense, aujourd’hui, que la mesure qui a été prise pour mettre fin aux activités de l’association Maarif qui gérait le groupe scolaire doit l’amener à faire désigner un administrateur provisoire. « Ce qui n’est évidemment pas de ses prérogatives car, il n’est même pas habilité dans le cadre d’espèce à initier une telle action », a dit la robe noire. Avant de poursuivre : « c’est pourquoi nous avons invité tout un chacun comme ça été le cas dans la salle, surtout l’Etat, à garder la lucidité quelles que soient les recommandations ou les injonctions d’un Etat qui de surcroît tente souvent de demander à des Etats africains de fermer les groupes scolaires Yavuz Selim dans des pays africains ». Il faut dire que certains Etats africains, à travers même des décisions de justice, ont passé outre ces injonctions. C’est dans ce cadre, informe l’avocat, que beaucoup de magistrats, d’avocats, de journalistes ont payé de leur liberté. « Puisque plus de 50 mille personnes sont en prison. Nous savons également que pour la défense de ces idéaux beaucoup d’avocats et de magistrats ont été remerciés notamment au niveau de la magistrature où 6.000 magistrats ont été remerciés.

« Il ne faudrait pas que le Sénégal soit assimilé à ces Républiques bananières »

 Et, plusieurs personnes même des femmes sont en prison avec 630 bébés parce qu’on veut satisfaire simplement un homme qui se comporte d’une manière qu’on n’a pas l’habitude de voir chez nous », a-t-il encore dit. Ainsi Me Boucounta Diallo a rappelé que nous sommes un Etat de droit et il ne faudrait pas que le Sénégal soit assimilé à ces Républiques bananières qui ont accepté ces injonctions pour fermer des établissements qui sont des établissements privés dont le patrimoine appartient à des associations privées ou à des sociétés privées régies par des textes en vigueur quand on sait que le droit de propriété est sacré et consacré par la constitution. « Donc, l’Etat ne pourrait remettre en cause ces principes fondamentaux sur lesquels nous sommes reconnus comme tel à travers le monde. Car, Erdogan n’a pas fait le tour de l’Europe pour demander aux Etats européens de fermer les écoles en Europe. C’est plutôt en Afrique parce qu’on cherche ou on se dit peut être qu’on peut trouver des Républiques bananières. Au nom de ces idéaux, nous sommes certes là pour défendre le groupe Yavuz Selim, mais également pour défendre l’éthique et la morale de l’Etat que nous avons toujours connu, défendre aussi l’image de notre justice et de notre pays ». Il faut rappeler que la Cour suprême a été saisie d’un recours en annulation en date du 7 février dernier mais jusqu’à ce jour, nous dit toujours l’avocat, plus de dix mois, cette juridiction n’a pas vidé ce contentieux qui aurait, selon lui, dispensé l’Etat de saisir le juge des référés pour la consignation d’un administrateur provisoire.

 
 
     
Lundi 25 Septembre 2017
Dakar actu




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