Crises multiformes au Sénégal : la Fncl dézingue Macky Sall et son régime

Malgré les mirages condensés dans le Plan Sénégal émergent (Pse), le désenchantement est l’opinion la mieux partagée chez nos compatriotes. Les slogans creux de gouvernance sobre et vertueuse sont aujourd’hui rangés aux orties laissant place à l’apologie de la transhumance et au démantèlement de l’opposition par tous les moyens pour masquer les engagements souscrits et non tenus», ont d’emblée soutenu Bassirou Kébé et ses camarades de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) dans les colonnes de Libération.
Un constat qui les poussent à se solidariser des travailleurs, et particulièrement des fonctionnaires de l’éducation nationale. Aussi, exigent-ils du gouvernement «la fin du dilatoire et le respect de ses engagements pour mettre fin à la crise scolaire».
Selon eux, «la persistance de prise de mesures unilatérales par le gouvernement dans le secteur de l’éducation et l’instrumentalisation des élèves pour les dresser contre les enseignants doivent cesser pour faire place à un dialogue franc et inclusif avec les principaux acteurs, seul gage pour une année scolaire paisible».
Avant d’ajouter à travers une déclaration : «L’absence de volonté du gouvernement pour résoudre la crise scolaire contraste avec les ambitions déclinées dans le Pse sur le développement du capital humain et la protection sociale».
A les en croire, «cela n’étonne guère si l’on sait que les objectifs consignés dans le Pse ne seront pas atteints parce que ne correspondant ni à nos moyens ni à la réalité de la situation économique caractérisée par une réelle perte de dynamisme». 
Rappelant que la récente sortie du représentant résident du Fmi annonçant que les objectifs de croissance du Pse ne seront pas atteints en est une parfaite illustration, les cadres libéraux d’aller plus loin. 
«En attestent les faibles performances du secteur primaire dans presque tous ses indicateurs qui découlent de la gestion chaotique du département de l’agriculture et du pilotage à vue de la campagne agricole 2014-2015», pestent-ils. 
Ils se sont également fait échos «de l’alerte lancée par le Dg de la Fao relative à l’insécurité alimentaire qui prévaut dans le Sénégal oriental» et s’interrogent «sur les réelles motivations du ministère de l’agriculture dans la persistance de ses affabulations mensongères comme quoi la production de cette année est meilleure que la précédente campagne». 
Par ailleurs, face à la tendance baissière du baril du pétrole qui oscille, à ce jour autour de 67 dollars, Bassirou Kébé et Cie exigent du gouvernement «la fin de l’arnaque sur le carburant en complicité avec les détaillants par l’augmentation de leur marge de 10 frs à 14 frs à travers l’effectivité d’une baisse conséquente des prix à la pompe (690 F CFA pour le gasoil et 792 F CFA pour l’essence) qui, faut-il encore le rappeler sont les plus chers en Afrique de l’ouest». 
Ils ont terminé en appelant les militants et les responsables «à renforcer l’unité d’action et la cohésion dans nos rangs sous l’autorité du frère Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, pour faire face à l’adversité et demeurer la première force politique du pays».