Contre une troisième révision de la Constitution et la création d’un Sénat : Le MPP du Burkina à la conquête de la diaspora burkinabé


Contre une troisième révision de la Constitution et la création d’un Sénat : Le MPP du  Burkina à la conquête de la diaspora burkinabé
Conduits par Simon Compaoré, leur camarade chargé des relations extérieures, des responsables du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) du Burkina, parmi lesquels Mme Nathalie Traoré, Messieurs Simon Kaboré, Bachir Ouédrago, étaient à Dakar ce samedi 19 avril 2014 pour rencontrer la diaspora burkinabé.
Ces femmes et hommes qui comptent sur une bonne mobilisation de la jeunesse, de ses militants et sympathisants, étaient dans la capitale sénégalaise pour convaincre leurs compatriotes non seulement de la nécessité d’une alternance pacifique au Burkina, mais aussi et surtout freiner une volonté fortement soupçonnée du président Blaise Compaoré (en fin de mandat en novembre 2014), de vouloir tripatouiller une troisième fois la constitution et créer un Sénat.
Youssouf Bâ, le président de la jeunesse du mouvement, revenant sur la raison du choix de Dakar pour démarrer la sensibilisation de la diaspora burkinabé, a expliqué que par « deux fois, le Sénégal a donné des leçons de démocratie à l’Afrique, à travers deux alternances pacifiques et démocratiques ». Une autre source de motivation selon lui, a été la détermination du Mouvement du 23 juin ou M23 sénégalais, qui a montré à la jeunesse africaine comment elle peut jouer son rôle d’alerte et de veille dans une démocratie citoyenne et responsable. « La jeunesse se doit d’agir, de s’impliquer pour ne plus laisser autres décider sans elle », a-t-il indiqué.
Simon Compaoré, le 2éme vice-président chargé des relations extérieures du MPP, revisitant le passé et même son compagnonnage avec Blaise Compaoré, celui qu’il a fini de désavouer, a tenu à camper le contexte politique du pays et la vision du Mouvement du Peuple pour le Progrès.
De 1997 à cette année 2014, l’article 37 de la constitution, qui stipule que « le président du Faso est élu pour 5 ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible une fois », a été révisé à deux reprises et tend vers sa troisième révision.
L’autre point d’achoppement d’après M. Compaoré, est la mise en place envisagée d’un Sénat au Burkina Faso, une institution jugée inutile et budgétivore, sans compter d’autres jougs desquels il faut affranchir le peuple, de même que toutes les dérives qui menacent la démocratie et la cohésion sociale du Burkina Faso. C’est pourquoi, conscients du poids et du rôle de la diaspora, lui et ses camarades comptent faire de Dakar, la capitale sénégalaise, le point de départ d’une vaste campagne visant à suffisamment informer leurs compatriotes.

Dimanche 20 Avril 2014




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