Conseil interministériel : La question de la retraite, une priorité pour le gouvernement


Le premier ministre lors du conseil interministériel s’est entretenu avec les acteurs du gouvernement afin de trouver des solutions concernant la question de la retraite. « Le président de la République a demandé au gouvernement lors de la session du conseil des ministres du 15 Mars dernier, d’organiser la deuxième conférence sociale sur le thème de la réforme des retraites au Sénégal. Cette seconde conférence sociale devrait  se tenir les 20 et 21 avril prochain. La décision du chef de l’Etat traduit sa ferme volonté de susciter un débat autour de question fondamentale des retraites. Il attend donc de toutes les parties prenantes à cette future rencontre, l’élaboration d’une feuille de route thématique consensuelle pour un programme national de réforme des retraites afin d’assurer aux Sénégalais un système de retraite viable et inclusive à long terme. J’ai donc jugé nécessaire d’organiser ce conseil interministériel préparatoire afin de faire le point de l’Etat de la préparation scientifique de cette deuxième conférence  sociale », a déclaré le premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.
Sur ce, après la tenue de la première conférence, explique t-il, qui avait abouti à la signature par le gouvernement  et les partenaires sociaux du pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique, la question de la retraite s’est imposée comme l’une des priorités en matière de politique sociale pour le gouvernement du Sénégal.  
C’est dans ce contexte que le premier ministre explique : « et d’emblée je voudrai rappeler l’objectif ultime plan Sénégal Émergent qui est de développer pour notre pays un futur porteur, un Sénégal Émergent d’ici 2035 mais avec une société solidaire et bien entendu dans un Etat de droit.  Donc l’exercice aujourd’hui rentre en droite ligne avec l’axe 2 du Plan Sénégal Émergent. La situation est quelque peu alarmante pour nos systèmes de retraite car nous constatons et là nous sommes dans le diagnostic  de vulgarisation, de précarité pour la majorité des bénéficiaires : la pension de retraite en ce qui concerne l’ipres,  avec une valorisation de 40 % entre 2012 et maintenant ».
Continuant, il annonce que le gouvernement a un défi à relever par rapport aux régimes de retraite naturellement faible du fait de facteur endogène et exogène. 
« J’ai lu dans les rapports préparatoires qu’en 2005, il y avait 11 personnes en âge actif retraités, en 2014 personnes en âge actif pour un retraité c'est-à-dire qu’il y a moins de gens qui cotisent. En outre, nous avons tous noté, dans notre gouvernance de retraite parfois des dysfonctionnement institutionnel, systémique et paramétrique. Et ceci nécessite que des réformes soient entreprises afin de garantir les équilibres durables tant attendus par le gouvernement mais également par les retraités eux-mêmes, les travailleurs et les employeurs. Au regard de ces contraintes, de ces réalités, redresser notre système de retraite est un impératif et l’atteinte de cet objectif passe nécessairement par l’adhésion de tous et de tous les acteurs de la retraite sur une même démarche méthodologique. Les objectifs retenus et les résultats attendus autour de priorités de réforme qui pourrait être premièrement  la viabilité de nos systèmes de retraite et l’amélioration des pensions servies, deuxième axe l’extension de la couverture retraite et enfin le troisième axe l’amélioration de la gouvernance des systèmes de retraite », assure le Premier Ministre. 
Mardi 28 Mars 2017




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