Congrès de Washington: l'association des sénégalais d'Amérique se démarque

(Ndlr) A la veille du congrès de la fédération des sénégalais de la Diaspora (FSD), l'association des sénégalais d'Amérique (ASA) prend ses distances et s'interroge sur l'identité réelle des personnages que cache la FSD.
Nous vous produisons l'intégralité du communiqué de l'ASA.


Congrès de Washington: l'association des sénégalais d'Amérique se démarque
 
  
Cette semaine, les 28, 29 et 30 Mars, se tiendra à Washington D.C, une réunion qui a pour objectif  la mise sur pied d’une structure censée regrouper tous les émigrés  sénégalais.
 Cette association, déjà dénommée  Fédération des Sénégalais de la Diaspora,  FSD, aurait pour  rôle, entre autres, de rassembler les émigrés Sénégalais de tout bord et de travailler au règlement de certains de leurs problèmes ; comme  le rapatriement des dépouilles mortuaires, ainsi que l’assistance et l’encadrement  dans les pays d’accueil et au Sénégal.
Ces  ambitions  ainsi définies, sont louables, surtout   si elles venaient un jour à être mises en œuvre. Des objectifs aussi qui, il faut le dire, se recoupent et ressemblent fort bien aux activités jusqu’ici menées par la plupart des associations de Sénégalais dans la diaspora, dont l’Association des Sénégalais d’Amérique. 
Pendant ces  vingt dernières  années, l’A.S.A  s’est toujours efforcée  à encadrer  ses membres et beaucoup de fois même, des non membres dans le besoin, à faire face  aux  difficultés et complexités de toutes sortes liées à leur condition d’émigré.
Du rapatriement des  dépouilles mortuaires à l’assistance des malades ; de la mise sur pied de coopératives d’habitat aux visites médicales gratuites ; du renforcement des capacités à  l’encadrement juridique des membres, rien n’a été laissé de côté.
Tout récemment, par exemple,  une convention  a été signée avec un groupe financier basé  au Sénégal,  dans le but de faire bénéficier d’une assurance épargne retraite  aux membres. Et ceci n’est que la  première pierre dans le sens de la création toute prochaine d’une mutuelle d’épargne et de crédit qui, peut-être, même un jour, pourrait déboucher sur la création  d’une banque des émigrés du Sénégal.
 C’est  dire donc, que pendant ces vingt et quelques dernières  années,  notre organisation n’était pas aux abonnés absents, qu’elle  n’a pas failli à ses obligations vis-à-vis de ses membres ,  qu’ elle n’a non plus  pas failli  à assumer sa mission sociale, éducative, culturelle et financière au sein de la communauté émigrée. 
A ce jour, l’A.S.A   compte dans ses régistres  plus de 3000 membres, un siège fonctionnel  au cœur de New-York, où réside la plupart des Sénégalais  et arrive tant bien que mal à rassembler et à exécuter  un budget des plus substantiels. Tout cela sans parler de la continuité assidue et régulière  du service 7/7, et de la vitalité démocratique certaine qui caractérise la marche de cette association. Le renouvellement de ses structures se fait tous les deux ans lors d’une AG ordinaire qui évalue le travail du bureau et du CD, dégage des perspectives et élit un nouveau CD et un nouveau bureau avec un mandat de deux ans renouvelable une seule fois.
Pendant des années, des équipes se sont succédé, qui  dans l’ardeur, le bénévolat et le sacrifice de soi, ont bâti l’association telle qu’elle se présente aujourd’hui avec un siège fonctionnel qui en a fait une institution. Réalité unique dans la Diaspora sénégalaise.
Nous parlons ici de notre organisation, mais  on peut dire sans se tromper nullement, que beaucoup d’autres associations à travers la diaspora Sénégalaise en font autant. 
Il aurait  été  très  compréhensible donc, de ne pas répondre à cette invitation à  prendre part  aux journées de Washington, du fait des motifs déjà évoqués, mais surtout du fait de ces  nombreuses questions  que soulève  la création de cette Fédération de la diaspora. Des questions du genre ; pourquoi créer une autre structure  qui ferait ce qui se fait déjà ? Comment peut-on créer une structure censée  fédérer des associations,  et en même temps, permettre l’adhésion  individuelle ? Que vaudrait la voix d’une personne privée face à celle d’une organisation personne morale ? Qui seront les membres de cette structure ? D’où proviendrait le budget ? Quel est en vérité l’objet  final recherché? 
Voilà autant de questions et beaucoup d’autres qu’on peut légitimement se poser et que nous nous posons sans avoir de réponse. Ce qui justifie d’ailleurs le fait que l’ASA a décidé d’envoyer des observateurs au Congrès pour mieux comprendre avant de s’y engager.
Nous  y serons parce que nous le devons à nos membres, à la communauté des émigrés mais surtout,  notre  sens de responsabilité nous commande d’être présents partout où des émigrés Sénégalais se regroupent pour faire avancer les choses dans la bonne direction.
 
Papa Sette Drame, Président de l’ASA,
et le Comité Directeur
Lundi 25 Mars 2013




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