Concurrence : L'UE inflige à Google une amende record de 2,42 milliards d'euros


La Commission européenne a infligé ce mardi une amende record de 2,42 milliards d’euros à Google pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne afin de favoriser son comparateur de prix « Google Shopping ». Dans quasiment tous les pays européens, le moteur de recherche Google détient une part de marché supérieur à 90 %.
« L’amende a été calculée sur la base de la valeur des recettes que Google réalise grâce à son service de comparaison de prix dans 13 pays européens » où « Google Shopping » est déployé, a précisé la Commission européenne.
Une enquête commencée il y a sept ans
Dans un cas d’abus de position dominante, l’amende la plus importante jamais prononcée par Bruxelles s’élevait jusqu’alors à 1,06 milliard d’euros, contre le géant américain des puces informatiques Intel, et remontait à 2009.
Clôturant une enquête commencée il y a près de sept ans, la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, citée dans un communiqué, a déclaré : « Ce que Google a fait est illégal au regard des règles de concurrence de l’UE. Elle a empêché les autres sociétés de livrer concurrence sur la base de leurs mérites et d’innover ».
Apple sanctionné en 2016
« Et surtout, elle a empêché les consommateurs européens de bénéficier d’un réel choix de services et de tirer pleinement profit de l’innovation », a-t-elle ajouté. Dans un communiqué, Google s’est dit « en désaccord » avec l’amende infligée par l’UE et a annoncé qu’il envisageait de faire appel.
Cette décision de sanction survient moins d’un an après la décision de la Commission européenne de sanctionner un autre géant américain, Apple, pour avoir bénéficié d'« avantages fiscaux » indus accordés par l’Irlande : l’exécutif européen avait alors sommé le 30 août 2016 la firme américaine de rembourser à Dublin plus de 13 milliards d’euros.
En plus de cette amende, l’exécutif européen demande à Google de mettre fin à ces pratiques jugées anticoncurrentielles dans les 90 jours, « sans quoi elle sera soumise à des astreintes pouvant atteindre 5 % du chiffre d’affaires moyen réalisé quotidiennement au niveau mondial par Alphabet, la société mère de Google ».


20minutes.fr
Mardi 27 Juin 2017




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