Communiqué du Procureur dans l’affaire Aïda N'diongue : les magistrats fâchés


Communiqué du Procureur dans l’affaire Aïda N'diongue : les magistrats fâchés
Le communiqué attribué au Procureur de la République suite à la décision de relaxe du Tribunal correctionnel de Dakar dans l' affaire Aïda N'diongue est « surprenant et constitue un précédent grave et dangereux » a écrit l’avocat Assane Dioma N'diaye sur son mur Facebook. Sans nul doute que la réaction de l’UMS ajoute t-il, sera proportionnelle à la hauteur de l’offense.
Mais en attendant dira le Président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme « force est de constater que le dit communiqué de par ses termes est non seulement attentatoire au principe sacro-saint de l’exigence de respect qui s'attache aux décisions de justice et frustratoire, mais plus fondamentalement heurte le principe de la séparation des pouvoirs entre le ministère public et le siège. Le ministère public poursuit à charge de la preuve et les juges du fond ont la prérogative de juger selon leur intime conviction. Ils expriment la vérité de leur conscience et portent la responsabilité de leurs jugements. Le ministère public en tant que partie au procès a le droit de recours. Mais pas la critique acerbe et non admissible ».
« Dire que la décision de relaxe est illégale est trop » a dit un autre avocat interrogé par « EnQuête » qui ajoute que le parquet ne peut pas faire de commentaire public sur une décision de justice. Un de ses collègues magistrats toujours sous le sceau de l’anonymat dira que le commentaire du procureur est de trop et qu’il devait se limiter à interjeter appel.
Samedi 30 Mai 2015
Dakar actu




1.Posté par realnorayni le 30/05/2015 13:03
Quid des commentaires et auto-glorifications des avocats de mm Aida Ndiongue?

2.Posté par Xeme le 30/05/2015 22:05
Revenons aux règles d'exécution de marché et de payement pour comprendre. Lorsqu'une entreprise gagne un marché de l'état, elle exécute les travaux ou fournie la commande. Les travaux exécutés ou la commande fournie sont attestés par des attachements, un procès verbal de réception, et dans le cas des fournitures de commande s'y ajoute un bordereau de livraison. L'entreprise fait sa facture qui est certifiée par le service technique de l'état responsable de tutelle des travaux ou de la commande. Le trésor ou tout autre organe financier de l'état ne décaisse un seul franc que sur la base de cette facture certifié par l'organe technique et qui vaut ordre de décaissement.
Dans ces cas, lorsqu'un pouvoir arrête un entrepreneur par l'accusation de détournement de biens de l'état (même si on s'interdit de se demander comment, vue que tout est inversé dans ce pays), pourquoi il n'y a pas poursuite de la tutelle technique seule pour avoir demander à l'état de décaisser de l'argent sur la base d'attachements de travaux, de PV de réception et de facture certifiée alors que les travaux ne sont pas exécutés ou que la commande n'est pas honorée (selon l'accusation) ? Par rapport à l'état, l'entrepreneur n'a fait aucune faute. S'il y a faute c'est la tutelle technique qui a fait décaissé à l'état pour des travaux non exécutés ou des commandes non honorées. Le trésor ne connait pas l'entrepreneur et n'est pas sensé le connaître. Le trésor connait les bras techniques de l'état dont les attestations techniques (PV de réception, attachements, factures) sont des ordres de décaissements.
Mais ici, il s'agit de la procédure normale, dans les pays normaux. Au Sénégal, nous sommes sous un pouvoir de légionnaires, au service des pourvoyeurs de légions. Au Sénégal nous sommes sous ce que Sidi Lamine appelait la dictature médiatique qui part du principe que les consommateurs de ses produits sont des ignares qui vont avaler toute diabolisation. Au Sénégal nous sommes sous un pouvoir où la haine est érigée en institution d'état. Au Sénégal nous vivons le principe qui veut que n'importe quel non sens, ou même anti sens, répété par la presse des 100 fait office de droit républicain. Au Sénégal, nous vivons une dictature qui veut que le pouvoir de Macky a toujours raison même quand il a tord.
Il n'y a pas une goutte de droit dans les actes de Macky. Il n'y a que de la vengeance que la presse des 100 couvre de plus en plus mal. Ils ne peuvent pas duper le peuple tout le temps.



Dans la même rubrique :