La Crei va recevoir lundi prochain le témoignage de Cheikh Lamine Oumar Diallo, plus connu sous le nom de Cheikh Diallo.
D’ores et déjà, les détails de sa déposition faite devant la commission d’instruction de la Crei annoncent la couleur de son face-à-face avec les juges et les avocats de la défense. En effet, Cheikh Diallo ne s’est pas contenté que du mémorandum remis aux magistrats. Et s’il confirme sa déposition faite devant les juges, il va faire beaucoup de dégâts. Sans doute qu’il le sait déjà puisque ses proches soulignent, qu’en choisissant de «dire la vérité», il s’attend «à être traite de tous les noms d’oiseaux», lundi prochain. Interrogé par les juges de la Ci-Crei, Cheikh Diallo affirme sans mettre de gants : «la société dont je suis le Directeur général s’appelle bien cd Media Group Sa qui est la propriété de Karim Meïssa Wade qui payait lui-même les salaires. Par ailleurs, je précise que c’est lui-même qui m’a octroyé les 30% de parts, les 70% revenant à Patrick William.
A propos des 70% des parts, Karim Meïssa Wade m’a lui-même dit que c’est lui-même qui les a octroyées à Patrick William.
Ce dernier n’a jamais participé à aucune activité de la société et je ne l’ai rencontré qu’une seule fois, le 1er novembre 2007, date d’anniversaire de mon fils, dans le bureau de Madior Sylla au niveau des locaux de l’Anoci. Il est probable qu’on se soit croisé dans les couloirs de l’Anoci mais, la dernière fois que je l’ai vu, c’était lors de l’enquête préliminaire dans les locaux de la gendarmerie. ce sont toutes ces raisons qui me font dire que Karim Meïssa Wade est le propriétaire de cd Media Group ».
D’ores et déjà, les détails de sa déposition faite devant la commission d’instruction de la Crei annoncent la couleur de son face-à-face avec les juges et les avocats de la défense. En effet, Cheikh Diallo ne s’est pas contenté que du mémorandum remis aux magistrats. Et s’il confirme sa déposition faite devant les juges, il va faire beaucoup de dégâts. Sans doute qu’il le sait déjà puisque ses proches soulignent, qu’en choisissant de «dire la vérité», il s’attend «à être traite de tous les noms d’oiseaux», lundi prochain. Interrogé par les juges de la Ci-Crei, Cheikh Diallo affirme sans mettre de gants : «la société dont je suis le Directeur général s’appelle bien cd Media Group Sa qui est la propriété de Karim Meïssa Wade qui payait lui-même les salaires. Par ailleurs, je précise que c’est lui-même qui m’a octroyé les 30% de parts, les 70% revenant à Patrick William.
A propos des 70% des parts, Karim Meïssa Wade m’a lui-même dit que c’est lui-même qui les a octroyées à Patrick William.
Ce dernier n’a jamais participé à aucune activité de la société et je ne l’ai rencontré qu’une seule fois, le 1er novembre 2007, date d’anniversaire de mon fils, dans le bureau de Madior Sylla au niveau des locaux de l’Anoci. Il est probable qu’on se soit croisé dans les couloirs de l’Anoci mais, la dernière fois que je l’ai vu, c’était lors de l’enquête préliminaire dans les locaux de la gendarmerie. ce sont toutes ces raisons qui me font dire que Karim Meïssa Wade est le propriétaire de cd Media Group ».
«En mon sens, Patrick William n’était qu’un prête-nom pour Karim Meïssa Wade»
Et, l’auteur de «Si prés si loin avec Wade » d’ajouter : «En mon sens, Patrick William n’était qu’un prête-nom pour Karim Meïssa Wade. Il en est de même de mes 30% qui n’étaient pas rémunérés par des dividendes. En fait, c’est Karim Meïssa Wade qui me payait 1.000.000 f Cfa au même titre que le Pca, Mamadou Diop, qu’il a lui-même nommé après avoir recueilli mon avis. c’est Victor Tendeng qui, par chèque a, à mon insu, libéré entre les mains de la notaire, Patricia Lake Diop, la somme de 3.000.000 de f Cfa correspondant à mes 30% de part. c’est seulement lors de mon audition à la Section de recherches que j’en ai été informé lorsque la copie du chèque m’a été présentée.
Je suppose que c’est Karim Meïssa Wade qui a payé le montant de ladite somme puisque Victor Tendeng, qui a remis le chèque à la notaire, était son chauffeur. Interpellé à propos des autres personnes poursuivies pour complicité dans l’affaire Karim Wade, cheikh Diallo informe : «Je n’ai jamais connu Karim Aboukhalil, Pape Mamadou Pouye et Pierre Goudjo Agbogba. Je n’ai jamais vu le premier nommé et, quant aux deux autres, je ne les ai vus pour la première fois qu’à la gendarmerie lors de l’enquête préliminaire. En ce qui concerne Victor Tendeng et Victor Kantoussan, je les connais très bien pour avoir travaillé tous les trois pour Karim Meïssa Wade. Pour ce qui concerne Patrick William, je m’en rapporte à ce que j’ai dit plus haut sur les circonstances de notre rencontre. S’agissant d’Ibrahim Aboukhalil, je l’ai rencontré deux ou trois fois de façon informelle à l’occasion d’un déjeuner dans un restaurant. En plus, sur recommandation de Karim Wade, je suis allé le rencontrer une fois à son domicile pour qu’il achète des exemplaires du livre édité par la maison d’édition Hachette intitulé «Si près, si loin avec Wade».
Et, l’auteur de «Si prés si loin avec Wade » d’ajouter : «En mon sens, Patrick William n’était qu’un prête-nom pour Karim Meïssa Wade. Il en est de même de mes 30% qui n’étaient pas rémunérés par des dividendes. En fait, c’est Karim Meïssa Wade qui me payait 1.000.000 f Cfa au même titre que le Pca, Mamadou Diop, qu’il a lui-même nommé après avoir recueilli mon avis. c’est Victor Tendeng qui, par chèque a, à mon insu, libéré entre les mains de la notaire, Patricia Lake Diop, la somme de 3.000.000 de f Cfa correspondant à mes 30% de part. c’est seulement lors de mon audition à la Section de recherches que j’en ai été informé lorsque la copie du chèque m’a été présentée.
Je suppose que c’est Karim Meïssa Wade qui a payé le montant de ladite somme puisque Victor Tendeng, qui a remis le chèque à la notaire, était son chauffeur. Interpellé à propos des autres personnes poursuivies pour complicité dans l’affaire Karim Wade, cheikh Diallo informe : «Je n’ai jamais connu Karim Aboukhalil, Pape Mamadou Pouye et Pierre Goudjo Agbogba. Je n’ai jamais vu le premier nommé et, quant aux deux autres, je ne les ai vus pour la première fois qu’à la gendarmerie lors de l’enquête préliminaire. En ce qui concerne Victor Tendeng et Victor Kantoussan, je les connais très bien pour avoir travaillé tous les trois pour Karim Meïssa Wade. Pour ce qui concerne Patrick William, je m’en rapporte à ce que j’ai dit plus haut sur les circonstances de notre rencontre. S’agissant d’Ibrahim Aboukhalil, je l’ai rencontré deux ou trois fois de façon informelle à l’occasion d’un déjeuner dans un restaurant. En plus, sur recommandation de Karim Wade, je suis allé le rencontrer une fois à son domicile pour qu’il achète des exemplaires du livre édité par la maison d’édition Hachette intitulé «Si près, si loin avec Wade».
Il poursuit : «Avant les présidentielles de 2000, en 1998, j’étais détaché au point E et au siège du Pds à Colobane. J’étais journaliste au quotidien ‘’le Matin’’ et ensuite au ‘’cafard libéré’’ pour couvrir les activités du Pds. c’est au fil de ces couvertures que j’ai fait la connaissance de Karim Meïssa Wade mais, c’est surtout à la veille de la présidentielle que nos relations se sont renforcées. J’étais parmi les plus jeunes reporters et j’avais des relations affectueuses avec Abdoulaye Wade et Karim voulait savoir les rasions de cette proximité. Etant de la même génération, on s’appelait régulièrement dans le cadre de la campagne. Après la victoire du Pds, je me suis retrouvé au quotidien ‘’le Soleil’’ et je m’en suis ouvert à lui pour aller poursuivre mes études en France. En 2004, lorsqu’il a été nommé à l’Anoci, il m’a fait revenir».
«Je considérais que son entrée dans le gouvernement était une erreur manifeste d’appréciation politique»
A partir de 2009, renseigne t-il en parlant de ses relations avec Karim Wade, «il y a eu entre nous une tension amicale, une prise de distance jusqu’en 2011 parce que je considérais que son entrée dans le gouvernement était une erreur manifeste d’appréciation politique. Un semestre avant la présidentielle de 2012, nous nous sommes retrouvés pour préparer la campagne électorale d’où le projet de création de cd media Group Sa». plus précisément, «un semestre avant la présidentielle de 2012, Karim Wade et moi avons tenu une réunion dans son cabinet ministériel, sis à l’immeuble Tamaro, en présence de Me Patricia Lake Diop, notaire, une séance de travail relative à la constitution de cd Media Group Sa. Cette réunion sera suivie d’une autre, quelques semaines plus tard, toujours en présence de Me Patricia Lake Diop. Il s’agissait pour Karim Wade de mieux finaliser le processus de constitution de cd Media Group Sa avec ses différentes filiales. L’ambition de départ était de fonder un groupe de presse constitué : d’un journal, d’un site d’informations, d’une radio, d’une télévision, d’une imprimerie et d’une so- ciété de distribution du journal ‘’le pays’’. A l’arrivée, deux produits étaient fonctionnels et opérationnels : le pays au quotidien et lesenegalais.net. Ces deux supports médiatiques ont été fermés 72 heures après mon arrestation. Connaissant à fond la fiabilité de mon désintéressement et le fétichisme de mon amitié, il m’a proposé un salaire de 1.000.000 f Cfa et 20% des actions de cd Media et, après réflexion, il est monté jusqu’à 30%. c’est à cette occasion qu’il ma précisé que les 70% étaient attribués à Patrick William », ajoute Cheikh Diallo.
«Je considérais que son entrée dans le gouvernement était une erreur manifeste d’appréciation politique»
A partir de 2009, renseigne t-il en parlant de ses relations avec Karim Wade, «il y a eu entre nous une tension amicale, une prise de distance jusqu’en 2011 parce que je considérais que son entrée dans le gouvernement était une erreur manifeste d’appréciation politique. Un semestre avant la présidentielle de 2012, nous nous sommes retrouvés pour préparer la campagne électorale d’où le projet de création de cd media Group Sa». plus précisément, «un semestre avant la présidentielle de 2012, Karim Wade et moi avons tenu une réunion dans son cabinet ministériel, sis à l’immeuble Tamaro, en présence de Me Patricia Lake Diop, notaire, une séance de travail relative à la constitution de cd Media Group Sa. Cette réunion sera suivie d’une autre, quelques semaines plus tard, toujours en présence de Me Patricia Lake Diop. Il s’agissait pour Karim Wade de mieux finaliser le processus de constitution de cd Media Group Sa avec ses différentes filiales. L’ambition de départ était de fonder un groupe de presse constitué : d’un journal, d’un site d’informations, d’une radio, d’une télévision, d’une imprimerie et d’une so- ciété de distribution du journal ‘’le pays’’. A l’arrivée, deux produits étaient fonctionnels et opérationnels : le pays au quotidien et lesenegalais.net. Ces deux supports médiatiques ont été fermés 72 heures après mon arrestation. Connaissant à fond la fiabilité de mon désintéressement et le fétichisme de mon amitié, il m’a proposé un salaire de 1.000.000 f Cfa et 20% des actions de cd Media et, après réflexion, il est monté jusqu’à 30%. c’est à cette occasion qu’il ma précisé que les 70% étaient attribués à Patrick William », ajoute Cheikh Diallo.
«Au début, c’est Karim Meïssa Wade qui payait les salaires, le loyer, l’inten- dance et les frais d’imprimerie »
Qui continue : «Il (ndlr, Karim Wade) a requis mon avis sur la nomination de Mamadou Diop, ancien Dg du Groupe Futurs Médias, avec le même salaire que moi en précisant qu’il s’occupera d’administration et de finances et moi de la ligne éditoriale. J’ai accepté tout cela à condition de ne pas être dans la quotidienneté d’une rédaction, ce qui pourrait influer sur mes activités de consultance (...). Après, on a pu regrouper dans un même local le journal et le site. tous les immeubles que le groupe de presse a occupés étaient en location. Au début, c’est Karim Meïssa Wade qui payait les salaires, le loyer, l’intendance et les frais d’imprimerie. Par la suite, ayant un peu de publicité, il payait exclusivement les salaires, les frais d’impression et les frais de téléphone. Je précise que, pour les dépenses, Karim Meïssa Wade avait décidé qu’il y aurait deux signatures, la mienne et celle de Mamadou Diop».
S’agissant de citycom Sa, Idp Sa et les Edi- tions du pays, cheikh Diallo précise qu’il connaît bien leur existence, «mais je ne sais rien de leur fonctionnement», dit-il. «pour ce que j’en sais, Karim Meïssa Wade s’est lui- même obligé, stylo à la main, d’expliquer à Me patricia lake Diop et à moi-même les processus et les montages des sociétés citées. J’ai reçu, le 14 mars 2012, par le biais de la comptable de cd Media, Soukey Sy, une expédition de l’acte constitutif de cd Media Group.
En avril 2012, j’ai reçu une expédition relative à citycom et Idp. En général, Me Patricia Lake me présentait les actes notariés et je les signais dans mon cabinet. puisque Karim est le propriétaire exclusif et l’unique sponsor de ces sociétés, c’est lui qui connaissait la constitution, le fonctionne- ment et la structure de l’actionnariat. tout ce que je sais c’est qu’il m’a octroyé 30% de cd Media. En plus de ces sociétés, il était prévu la création d’une société www.web- dupays.net où Karim Wade disait que je serai l’actionnaire unique. cette société n’a pas finalement vu le jour tout comme les autres sociétés, hormis cd Media Group». quid des dirigeants des sociétés ?
«Les dirigeants de ces sociétés n’étaient personne d’autre que Karim Meïssa Wade qui expliquait, stylo en main, la géographie du capital des sociétés en présence de Me Patricia lake Diop. Je précise que, pour la création de ces sociétés, il m’a appelé à deux re- prises en présence de Me patricia Lake Diop. Il intervenait, comme je l’ai précisé plus haut, soit dans le journal, soit dans le site au moment de passer des informations qui intéressent le Pds pour une plus grande visibilité. pour le reste, il n’intervenait pas et il n’y avait pas de réunion du conseil d’administration ».
Libération
Qui continue : «Il (ndlr, Karim Wade) a requis mon avis sur la nomination de Mamadou Diop, ancien Dg du Groupe Futurs Médias, avec le même salaire que moi en précisant qu’il s’occupera d’administration et de finances et moi de la ligne éditoriale. J’ai accepté tout cela à condition de ne pas être dans la quotidienneté d’une rédaction, ce qui pourrait influer sur mes activités de consultance (...). Après, on a pu regrouper dans un même local le journal et le site. tous les immeubles que le groupe de presse a occupés étaient en location. Au début, c’est Karim Meïssa Wade qui payait les salaires, le loyer, l’intendance et les frais d’imprimerie. Par la suite, ayant un peu de publicité, il payait exclusivement les salaires, les frais d’impression et les frais de téléphone. Je précise que, pour les dépenses, Karim Meïssa Wade avait décidé qu’il y aurait deux signatures, la mienne et celle de Mamadou Diop».
S’agissant de citycom Sa, Idp Sa et les Edi- tions du pays, cheikh Diallo précise qu’il connaît bien leur existence, «mais je ne sais rien de leur fonctionnement», dit-il. «pour ce que j’en sais, Karim Meïssa Wade s’est lui- même obligé, stylo à la main, d’expliquer à Me patricia lake Diop et à moi-même les processus et les montages des sociétés citées. J’ai reçu, le 14 mars 2012, par le biais de la comptable de cd Media, Soukey Sy, une expédition de l’acte constitutif de cd Media Group.
En avril 2012, j’ai reçu une expédition relative à citycom et Idp. En général, Me Patricia Lake me présentait les actes notariés et je les signais dans mon cabinet. puisque Karim est le propriétaire exclusif et l’unique sponsor de ces sociétés, c’est lui qui connaissait la constitution, le fonctionne- ment et la structure de l’actionnariat. tout ce que je sais c’est qu’il m’a octroyé 30% de cd Media. En plus de ces sociétés, il était prévu la création d’une société www.web- dupays.net où Karim Wade disait que je serai l’actionnaire unique. cette société n’a pas finalement vu le jour tout comme les autres sociétés, hormis cd Media Group». quid des dirigeants des sociétés ?
«Les dirigeants de ces sociétés n’étaient personne d’autre que Karim Meïssa Wade qui expliquait, stylo en main, la géographie du capital des sociétés en présence de Me Patricia lake Diop. Je précise que, pour la création de ces sociétés, il m’a appelé à deux re- prises en présence de Me patricia Lake Diop. Il intervenait, comme je l’ai précisé plus haut, soit dans le journal, soit dans le site au moment de passer des informations qui intéressent le Pds pour une plus grande visibilité. pour le reste, il n’intervenait pas et il n’y avait pas de réunion du conseil d’administration ».
Libération
Autres articles
-
Kédougou/SARAYA : le conseil municipal en partenariat avec la SGO met un corbillard à la disposition de la population.
-
Décès Seydina Mouhamed Diop (Taya) à Pikine: La police sort de l’omerta et s’explique…
-
Persécutions et attaques contre les journalistes: RSF met en place un réseau d’avocats pour leur protection
-
Justice : le Fils d’un ancien président de Guinée-Bissau a été condamné pour trafic international d’héroïne aux États-Unis
-
Sécurité informatique : Des pirates utilisent des applis Android gratuites très connues afin de pirater votre téléphone.