CREI : Voici l'intégralité de la déposition du garde du corps attitré de Karim Wade!

Victor Kantoussan, pour ne pas le nommer, a été entendu par la Commission d'Instruction de la CREI le 02 octobre 2013. Nous reproduisons pour nos lecteurs, mais également afin que nul n'en ignore, la totalité de ce qu'il avait dit face aux enquêteurs.


CREI : Voici l'intégralité de la déposition du garde du corps attitré de Karim Wade!

QUESTION : Quelle est votre profession, votre parcours professionnel et quelles sont vos fonctions actuelles ?

 

RÉPONSE : Je suis entré dans l’armée en janvier 1989 et j’ai été libéré après la durée légale avec le grade de caporal. A la suite et par concours, j’ai intégré la gendarmerie en janvier 1992. J’ai servi successivement, après la formation à l’école de la gendarmerie, à la LGI au 2ème Groupe d’escadron (GE) de 1992 à 1994 puis à l’escadron moto où j’ai fait un an. 

A l’issue, j’ai été admis au GIGN après un test d’entrée en 1994. J’ai fait 07 ans dans ce corps et c’est à l’issue que le commandement m’a proposé une affectation à la protection rapprochée du Président de la République, Monsieur Abdoulaye WADE. Le gouverneur militaire Monsieur Abdoulaye FALL m’a par la suite détaché pour assurer la sécurité de Karim et depuis lors, je suis resté avec lui jusqu’en avril 2012, date de ma démission de la gendarmerie.

 

SIR : Par fidélité, après le départ d’Abdoulaye WADE du pouvoir, je suis resté avec Karim Wade pour assurer sa sécurité.

 

SIR : Actuellement je suis assistant en sécurité et j’assure la sécurité rapprochée de Karim WADE.

 

QUESTION : En quoi consistent vos tâches aux côtés de Karim Meïssa WADE ?

 

RÉPONSE : En dehors d’assurer la sécurité rapprochée de Karim, je n’ai pas d’autres tâches.

 

SIR : Présentement je suis seul à assurer sa sécurité et je l’ai toujours été.

 

QUESTION : il résulte du procès-verbal d’enquête préliminaire de la section de recherches de la gendarmerie nationale que vous avez effectué plusieurs versements d’un montant total de 50.000.000 de francs CFA à la SGBS et un versement d’un montant de 36.495.000 de francs sur le compte bancaire du sieur Karim Wade ouvert à la CBAO. Pouvez-vous nous dire quelles étaient les raisons de ces versements et qui vous donnait instruction de les effectuer ?

 

RÉPONSE : Lorsque les gendarmes m’ont montré les réquisitions attestant de versements effectués sur les comptes bancaires ouverts dans les livres de la SGBS et de la CBAO, je me suis rendu compte que c’est moi qui les ai effectués. Cependant je ne me rappelle pas des montants que j’ai eu à verser, même si les gendarmes m’ont donné des chiffres y afférent.

 

SIR : je ne me rappelle pas des dates des versements que j’ai eu à effectuer ainsi que de leur fréquence, même si les gendarmes m’ont parlé de 2003 ou de 2004. En ce qui concerne la fréquence des versements je dois dire que, compte tenu de la nature de mon travail qui consistait à assurer la sécurité de Karim et donc de ma présence en permanence à ses côtés, je n’effectuais d’autres missions que de façon ponctuelle. C’est dans ce cadre que quelques rares fois, j’ai eu à effectuer des versements sur son compte bancaire.

 

SIR : Les rares fois où j’ai effectué des missions de versement d’argent sur les comptes de Karim WADE, c’était à la demande du Président de la République Monsieur Abdoulaye WADE, qui m’a remis les sommes à verser.

 

QUESTION : Était-ce Karim WADE lui-même qui vous remettait l’argent ? Si oui, à quel endroit ces remises se faisaient-elles ?

 

RÉPONSE : Karim WADE ne m’a jamais remis personnellement une somme d’argent à verser sur ses comptes bancaires.

 

SIR : Les remises de sommes d’argent effectuées par le Président de la République, Monsieur Abdoulaye WADE, étaient faites dans ses appartements privés sis au Palais.

 

QUESTION : Savez-vous si Karim WADE est actionnaire dans une quelconque société ?

 

RÉPONSE : Ma mission en tant qu’agent de sécurité se limitait à assurer la sécurité de Karim WADE. En conséquence, je ne sais pas s’il est actionnaire dans une société ou non.

 

QUESTION : Connaissez-vous la société AHS SA. Si oui, dans quelles circonstances ?

 

RÉPONSE : Je ne connais rien de la société AHS SA.

 

QUESTION : Connaissez-vous le nommé Eli Manel Diop ? Si oui, dans quelles circonstances ?

 

RÉPONSE : Je ne me souviens pas de celui que vous me dites se nommer Eli Manel DIOP.

 

QUESTION : Il ressort pourtant des déclarations faites par Eli Manel DIOP devant la commission d’instruction de la CREI, que lors du dépôt du dossier d’agrément de la société AHS à la direction de l’aviation civile, les documents lui ont été transmis pour dépôt par vous-même, sur les instructions de Karim Meïssa WADE. Que répondez-vous à cela ?

 

RÉPONSE : Je me porte en faux contre ses déclarations et je réitère que compte tenu de la nature de mon travail qui consiste à assurer la sécurité de Karim WADE, je ne pouvais me permettre d’autres missions que celles là. D’ailleurs, il arrive que je refuse d’exécuter des instructions lorsqu’elles m’empêchent d’exécuter correctement mon travail.

 

SIR : j’ai été détaché par le gouverneur militaire du Palais de la République, l’actuel général Abdoulaye FALL pour assurer la sécurité de Monsieur Karim WADE, fils du Président  Abdoulaye WADE en octobre 2000, si mes souvenirs sont exacts.

 

SIR : Je ne sais pas au moment où j’ai été affecté à sa sécurité, quelles fonctions occupait Karim WADE. Tout ce que je sais, c’est en qualité de membre de la famille présidentielle, il avait droit à la garde rapprochée. Par ailleurs, je sais que à un certain moment, il a été nommé conseiller du Président puis Ministre de la République mais je ne pourrais vous donner la séquence de ces postes.

 

SIR : La sécurité n’est pas sujette à l’importance des fonctions exercées par la personne protégée. Elle doit être permanente puisqu’une seule seconde d’inattention ou de manque de vigilance peut conduire à la catastrophe et puisque j’étais sous commandement de la gendarmerie, mon devoir était de rester en éveil et vigilant en tout instant.

 

Plus n’a été entendu à 12 heures et 10 minutes, lecture faite, persiste et signe avec Nous et le Greffier

Mardi 23 Septembre 2014




1.Posté par momo le 23/09/2014 10:05
tous des menteurs! ils devait lui-même se retrouver au gnouf comme son mentor-prédateur,ce sale métisse...

2.Posté par dia le 23/09/2014 12:09
Comment un garde de corps peut se retrouver garçon de course ?
Dès l'instant qu'il est dans les appartements privés, et pourquoi là, qui assurait la sécurité ?

3.Posté par papis ndao le 23/09/2014 12:18
QUI SAUVERA L’HOMO SENEGALENSIS ?

Il y’a du mérite à gravir les échelons de la hiérarchie sociale ou socio-économique par l’effort : études, travail. Honneur à ceux et celles qui se battent pour réussir en toute dignité, à cheval sur les valeurs morales ancestrales !

La prison est un terrible révélateur humain. A l’aune des privations qu’on y subit s’affirme les caractères, les véritables natures des uns et des autres. Les faibles d’esprit passés à la moulinette de Rebeusse capitulent, renoncent à leurs principes ou valeurs, trahissent leur idéal et ceux à qui ils avaient juré fidélité, … et rejoignent le camp de leurs bourreaux-vainqueurs.

Dans tous les segments de la société sénégalaise, dans tous les services ou sociétés existe et émerge cette race d’hommes et de femmes (des rampant(e)s) qui pour réussir sont prêts à tout : délation, courbette jusqu’au domicile du boss en saluant tête baissée et des deux mains madame et les enfants !, larbinisme, promotion canapé (faveurs sexuelles au boss), faux diplômes ou CV, maraboutage d’un(e) collègue plus compétent(e), etc.

Ces parvenu(e)s une fois devenu(e)s chefs de service, DG ou ministres peuvent faire tout ce qui est illégal pour rester dans les grâces de la Hiérarchie ou du Pouvoir. Ils retournent casaque dès que leur protecteur est limogé, quittent le navire à la 1ère heure d’une défaite électorale et deviennent les plus virulents délateurs de..

xalass



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