CONTRIBUTION-Et si Khalifa SALL avait raison ?


CONTRIBUTION-Et si Khalifa SALL avait raison ?
L’acte 3 de la décentralisation,  est-il un acte qui a comme premier objectif de déstabiliser les potentiels adversaires ?
 Si on interprète bien les propos du Président et chef de parti Macky SALL : il n’a pas adversaire crédible pour 2017.  Nous pouvons comprend par là que Khalifa SALL n’est pas un adversaire sérieux pour 2017.  Pourquoi ne le serait-il donc pas ?
Il est clair qu’avec l’acte 3, la ville est devenue une collectivité virtuelle qui représente un channel d’un ensemble de territoires bien définis et clairement délimités.
Dans cette décentralisation, le maire de la commune est-il sous l’autorité de celui de la ville ?  Non, puisse c’est des communes de plein exercice qui existent avec la communalisation intégrale et la décentralisation très poussée qui autonomise d’avantage les collectivités où les maires et Présidents des conseils départementaux sont élus selon les règles d’une bonne démocratie. Même si le mode de scrutin pour les élections locales  reste encore très contesté. L’acte 3 n’a de sens que si les acteurs comprennent bien l’enjeu et se retrouvent dans le jeu de cet enjeu : la bonne compréhension des textes ; Des textes qu’il faudra certainement transcrire dans les langues nationales déjà codifiées. Puisque rappelez-vous bien le maire n’a pas forcément besoin de savoir lire et écrire dans la langue officielle qui le français (premier retour du code général des collectivités à l’assemblé nationale). Nous pensons qu’il y aura certainement un deuxième retour par souci de tenir compte les réalités de l’exécution de cet acte.
Nous devons aussi reconnaitre dans la précipitation et les contraintes nombreuses de sa mise en œuvre que l’acte 3 n’est même pas encore clair dans la tête de Me YOUM, le ministre,  qui est le gardien des secrets du temple des lois et règlements de la décentralisation et du développement local.

Si Khalifa SALL avait raison ?

Sans la bonne compréhension du code et  sans les éclaircissements plus poussés des compétences affectées aux collectivités locales surtout les VILLES, serait-il possible de  rédiger une orientation budgétaire même si c’est une simulation ? Dëgg Dëgg, certainement Monsieur Souleymane Jules Diop dirait NON.

Il faut finaliser d’abord tous les textes, les transcrire,  former les élus locaux et les agents de l’administration territoriale (sous préfet, préfet, gouverneur, chefs de service, …)  pour  pouvoir enfin faire les orientations annuelles sur les dépenses/recettes. L’acte 3, associé avec la bonne gouvernance, devrait nous pousser à uniformiser les outils de gestion des collectivités en informatisant certaines taches et en les centralisant sur une base de données.  Cette démarche  entrainerait une meilleure gestion des fonds de dotation et des entrées dans le budget global.  
L’acte avec les décrets qui l’accompagnement devraient sortir de la carapace de la territorialisation et des compétences des territoires pour aller vers une modernisation de la gestion et de la proposition d’actions concrètes pour une meilleure participation des citoyens dans cette gestion. L’acte 3 doit être renforcé par mesures rigoureuses en cas de violation de certaines pratiques liées à la transparence et à la bonne gouvernance locale.
Donc Khalifa n’a-t-il pas raison en disant qu’il n’est pas possible de jouer (à un jeu) si les règles  ne sont pas encore définies ?    Un jeu, c’est avant tout un ensemble de règles.

Nous pensons pour la grande majorité des sénégalais que les règles de l’acte 3 ne sont pas encore clairement définies. Donc, il n’est pas encore permis.  C’est même insensé de parler de budget alors des textes ne sont pas encore compris.

Les compétences détaillées pour permettre la mise en place d’un budget annuel de fonctionnement/investissement, la connaissance des lignes budgétaires  pour les collectivités et les dotations non encore connues, nous pousse à dire que : concevoir  un budget sur la base des anciennes données, est comparable à s’engouffrer dans la non-logique de ce que le Président avait dis lors de la concertation nationale des élus locaux au grand théâtre.   Il ne faudrait pas s’inspirer de l’ancien code pour réclamer  une certaine autonomie que vous n’avez certainement plus avec le nouveau code. (Je ne le cite pas mais t’interprète ses propos). Et, il a tout même raison et c’est vraiment une évidence.
C’est cette évidence que le Président Macky SALL a souligné qui par anticipation à motiver le choix du Maire de Dakar Khalifa SALL à reporter le conseil qui devait se pencher sur le budget.

Au finish avec l’acte 3

Afin d’œuvrer pour un deuxième mandat, le Président a certainement besoin de savoir les maires qui sont avec lui pour pouvoir finaliser les textes : C’est de bonne guerre, on est politique NON !
En politique, quant on a le pouvoir on fait tout pour le conserver mais  ceux qui ne l’ont pas aussi font tout pour l’avoir.
Très cordialement !

Modou FALL
Degg moo woor

Jeudi 18 Septembre 2014




1.Posté par Babacar Diop le 19/09/2014 09:58
Très bon article, dans son ensemble avec des idées très pertinentes et des questions qui méritent une réflexion profonde. Il y a trop de polémiques autour de cette question et nous devons mettre de coté le débat et les positions partisanes car cette réforme au de là de son aspect politique est aussi une question majeure d’intérêt général de la nation si nous voulons nous développer il faudrait sans doute aspirer à la modernité dans tous les domaines et surtout en nous basant sur nos réalités. Tout n'est pas bon certes car il y toujours des manquements à combler dans une réforme quelle qu'elle soit; mais tout ne peut pas être mauvais non plus. Il faudra nécessairement se concerter de façon participative et décolorer les appartenances et les intérêts personnels en mettant en avant celui du Peuple Sénégalais...



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