CONTRATS MINIERS : Sococim au cœur d’un scandale d’État

Le cimentier Vicat, propriétaire de la Sococim, est au cœur d’un scandale sans nom dans lequel l’État a accepté de renoncer à plusieurs milliards de F Cfa dans l'illégalité absolue.


CONTRATS MINIERS : Sococim au cœur d’un scandale d’État
En épluchant le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Libération avait découvert que l’État avait renoncé à ses parts dans Sococim après avoir signé des conventions miniers avec le cimentier.
Des spécialistes ont saisi Libération hier pour révéler ce qu’ils qualifient de scandale d’État. Comment ça ? En effet, le Code minier précise que l’État possède d’office 10% de toutes les sociétés qui bénéficient d’un contrat minier. Il se trouve qu’en renonçant à ses parts, l’État a signé deux forfaitures.
D’une part, l’État a craché sur plusieurs milliards de FCfa et, d’autre part, il a violé la loi parce que les mêmes spécialistes précisent que le «renoncement» n’est pas prévu dans le Code minier. Tout ce que dit le Code est que l’État ne peut pas posséder plus de 10% dans le capital des sociétés minières.
Selon les informations de Libération, ce cadeau suspect a été accordé à Sococim sous l’ancien régime. Ce qui n’est pas surprenant puisque ladite entreprise a bénéficié de trois conventions minières (Rufisque, Bandia et Pout) le même... jour courant 2006. Ce qui est le plus révoltant est que de toutes les sociétés minières ayant obtenu des contrats miniers, Sococim est la seule à avoir bénéficié de ce traitement qui pue le favoritisme intéressé. Ce n’est pas Dangoté qui dira le contraire puisque l’État, comme le lui permet le Code minier, a pris «ses» 10% après lui avoir donné des permis.
Nous reviendrons amplement sur ce carnage financier avec d’autres révélations sur les principaux acteurs de ce banditisme d’État.
Samedi 22 Octobre 2016




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