CASAMANCE / Affaire du Zircon de Niafrang : Les femmes demandent que le débat soit porté à l’Assemblée nationale


Le débat sur l’exploitation ou non des minerais de Zircon dans le Narang, plus précisément dans le village de Niafrang, dans la commune de Kataba 1, devrait pour être vidé définitivement, être porté à l’Assemblée nationale. C’est l’une recommandation faite jeudi soir par la plateforme des femmes de l’espace Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau, à l’issue d’une « table de la paix » organisée à Ziguinchor.
Ces femmes et plusieurs acteurs des sociétés civiles sénégalaise, gambienne et bissau-guinéenne avec des représentants de l’Etat du Sénégal, de l’Armée nationale et du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) ont en effet passé toute une journée à Ziguinchor, à « cogiter » sur les tenants et aboutissants du processus de paix en cours dans la partie sud du pays.
A l’issue de plusieurs ateliers et plénières, la polémique existant autour de l’exploitation du Zircon et qui prend chaque jour une tournure davantage politique qu’économique et sociale, avec la récurrence de sorties  sur le sujet, d’hommes politiques de l’opposition originaires de la Casamance, a fait l’objet d’une recommandation. Recommandation selon laquelle « le débat doit être porté devant l’Assemblée nationale ».
Mais un préalable s’impose à ces femmes initiatrices de l’activité en question. En effet, selon Mme Ndèye Marie Thiam, présidente de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), « nous avons reçu comme mission de sensibiliser nos députés pour les amener à poser ce dernier acte devant porter le problème dans l’hémicycle ».
Ndèye Marie Thiam a aussi fait cas des « facteurs de blocage » du processus de paix. Ces facteurs sont, selon elle, « la dispersion des forces aussi bien du côté du Mfdc que de celui de la société civile ; c’est cela le principal blocage pour que des négociations puissent avancer. » A l’en croire, « l’Etat du Sénégal s’est exprimé et a dit toute sa disponibilité, mais il doit prendre en compte certaines considérations pour que nous puissions avancer dans ce processus de paix ».
La plateforme des femmes de l’espace Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau a été officiellement formalisée mercredi à Ziguinchor. Elle s’est « donnée comme mission de participer pleinement à la pacification et la sécurisation par tous les moyens pacifiques légaux », de la sous-région.
Vendredi 22 Septembre 2017




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