Brûlot de Aziz N'daw : La corruption orchestrée par le Général Pathé Seck


Brûlot de Aziz N'daw : La corruption orchestrée par le Général Pathé Seck
La corruption était réfléchie, institutionnalisée et organisée à partir du commandement du Général Pathé SECK.
Les nouveaux maîtres de la gendarmerie n'avaient d'autre volonté que de s'enrichir, surtout que l'alternance, intervenue dans des conditions surprenantes, ne leur laissait pas l'initiative.
Le Général en premier était convaincu de la faiblesse de sa position, du fait qu'il était en place deux ans avant l'alternance.
A plusieurs reprises, le Président WADE l'avait tancé. Il savait qu'il n'était resté en place que sur la base de compromis entre différents acteurs et suite à beaucoup de manœuvres.
Il avait perdu ses grands moyens de commandement et passait son temps non seulement à faire des compromis pour sauver sa tête, mais plus grave, à vouloir enterrer les Officiers qui pouvaient être candidats à sa succession.
Les Officiers en qui il a confiance, et qui exerçaient les grands commandements de la Gendarmerie, vont alors installer un système mafieux, un système de prédation à même de leur assurer des subsides très importants. La corruption s’était banalisée et 'institutionnalisée au détriment de la discipline, de l'honneur et de l'éthique.
Les Officiers prenaient conscience des moyens énormes qu'ils pouvaient tirer. Tout était bon pour se compromettre et se faire de l'argent. Les officiers commençaient à acquérir des maisons de luxe, des voitures de luxe et disposaient de moyens que leurs grands anciens n'avaient jamais pu faire valoir. Les hommes n’étaient pas en reste. La Gendarmerie délaissait ses missions traditionnelles pour se concentrer uniquement sur la route. Les bulletins de service et les cahiers de service, instruments de qualité pour la traçabilité des actions des brigades, disparaissent des unités et ne sont plus produits à l'échelon central. Les visites de secteurs et les tournées disparaissent.
Les populations qui étaient en dehors des axes routiers principaux étaient laissées en rade alors que les routiers et usagers étaient rançonnés à longueur de journée et toute la nuit sans que le nombre d'accidents diminue. Les morts s'accumulaient sur les routes, avec des blessés, alors que la Gendarmerie était omniprésente sur les routes. Les unités mobiles, légion d'intervention comme légion de sécurité étaient dégarnies au profit de la Gendarmerie territoriale. Les gendarmes monnayaient, avec les Officiers, leur mutation dans les brigades.
Chaque gendarme qui montait en police de la circulation était obligé d'alimenter une caisse, dite de brigade, en y versant une somme déterminée au retour de mission. Cette caisse alimentée servait chaque mois à rétribuer les différents échelons de commandement et après, le Commandant de brigade, selon le grade, faisait un partage entre tous les personnels de la brigade.
Certains officiers et certains sous-officiers refusèrent le système mais ils étaient vite dégagés et envoyés en Etat-major ou en unités mobiles. Les caisses brigades étaient généralisées et systématisées, et dans toute la Gendarmerie, avaient un écho banalisé et accepté, vu que selon eux, tous les secteurs de la vie nationale étaient corrompus.
Plus grave, les Commandants d'unités ne reversaient plus les services rétribués, versés par diverses sociétés ou institutions à qui la Gendarmerie avait prêté son concours. La Gendarmerie recevait des Sociétés Nationales, comme la SODEFITEX, ou des institutions bancaires, comme la BCEAO, pour les escortes de fonds qu'elle assure beaucoup d'argent.
Cet argent, sous forme de services rétribués, devait être versé dans un compte spécial du trésor. Cet argent n'était plus versé et les Officiers, dans la plupart des cas, se l'accaparaient. Des échelons se le disputaient, et des correspondances très salées étaient échangées pour le réclamer ou le refuser.

Jeudi 24 Juillet 2014




1.Posté par Weddi Wouma le 24/07/2014 20:56
C'est ce qui se passe a AIBD........avec leurs gendarmes.....Les pratiques existent toujours.....

2.Posté par Musulman le 25/07/2014 07:36
ON LE SAVAIT
TOUS DES MAGOUILLEURS

3.Posté par Deugg Gui le 25/07/2014 12:09
Ce système prévalait déjà dans la Police et le mécanisme sociologique de l'accélération de la corruption après l'alternance est bien décrit : "Les caisses brigades étaient généralisées et systématisées, et dans toute la Gendarmerie, avaient un écho banalisé et accepté, vu que selon eux, tous les secteurs de la vie nationale étaient corrompus".



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