Cette étude financée par l’Union européenne a été confiée à une équipe mixte d’experts indépendants. Elle contient, selon Dominique Dellicour, chef de la délégation de l’Ue au Sénégal, une analyse indépendante d’économie politique du Sénégal. «Le sujet central de ce rapport s’intitule : «le cadre global de la gouvernance politique, économique et financière au Sénégal est-il réformable ?», a précisé Mme Dellicour. Ce rapport d’analyse, réalisé entre avril et novembre 2012, constitue, à son avis, une contribution indépendante pour mettre en place le contexte pour identifier les atouts et les contraintes auxquels sont confrontées les autorités dans la mise en place de cet agenda de bonne gouvernance. L’analyse de politique économique, précise Dominique Dellicour, passe en revue les sources économiques du pouvoir politique, la distribution des richesses et du pouvoir entre les différents groupes, les règles du jeu formel et informel qui régissent l’interaction entre les différents groupes et qui font évoluer le contrat social entre l’Etat et les citoyens. Elle a indiqué que le premier constat de conclusion est qu’il existe des opportunités réelles au Sénégal pour transformer le système en un mode de gouvernance plus propice au développement. Mais ces opportunités ne peuvent, à son avis, se réaliser que s’il y a un projet de société défini qui permet de donner les priorités aux politiques gouvernementales. Une autre condition, c’est d’adopter de nouvelles conceptions de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques et l’évolution des mentalités pour faire face à un changement de comportement.
Etude pertinente
L’étude, poursuit Mme Dellicour, identifie 6 leviers de changement au Sénégal. Le premier, ce sont les réformes institutionnelles (rationnaliser l’institution présidentielle, renforcer le rôle du Parlement et de la justice, la création d’une Cour constitutionnelle avec des prérogatives plus élargies). Le deuxième levier, c’est la modernisation de la Fonction publique qui doit être, selon la chef de l’Ue, bien organisée, conséquente et maîtrisée. Le troisième est lié au processus budgétaire et au budget. Le 4ème levier d’opportunités est la fiscalité qui est nécessaire pour apporter le changement promis aux populations. Le 5ème levier, c’est le développement des économies locales qui est capital pour la réduction de la pauvreté et pour freiner l’exode rural. Le sixième porte sur la transparence et la reddition des comptes. Prenant la parole, Abdou Latif Coulibaly, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et Porte- parole du gouvernement, a indiqué que ce rapport arrive à son heure. «Ce rapport, qui est réaliste et pertinent parce que basé sur une démarche scientifique, nous permet d’affiner davantage notre réflexion sur la bonne gouvernance. Nous sommes en train d’élaborer, pour le compte du gouvernement, la stratégie nationale de bonne gouvernance », s’est félicité M. Coulibaly. Ce document, souligne-t-il, est pertinent et propose des réformes institutionnelles, la modernisation de la Fonction publique. «Vous avez parlé de réforme budgétaire. C’est une préoccupation du gouvernement, une volonté politique exprimée par le président de la République. Nous aurons besoin de votre coopération », dit M. Coulibaly à l’endroit de Dominique Dellicour. «Sans transparence et reddition des comptes, on ne saurait parler d’une gouvernance vertueuse comme l’a souligné le président de la République. Pour la participation citoyenne, nous allons développer une intense activité de sensibilisation, d’éducation. Nous ne pouvons pas rendre opérationnel le concept de bonne gouvernance en le traduisant en une réalité institutionnelle sans une participation effective des citoyens. Vous avez raison de proposer cet outil performant, fiable de l’analyse des politiques économiques dont nous avons besoin », a noté Abdou Latif Coulibaly.
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