Blaise Compaoré refuse de démissionner : Voici sa déclaration à la télévision

Le président burkinabè a pris la parole sur la chaine de télévision Canal 3. Blaise Compaoré n'a pas démissionné. Le chef de l'Etat appelle à des pourparlers avec les acteurs politiques et invite à un gouvernement de transition à la fin duquel il annonce qu'il transmettra le pouvoir au président démocratiquement élu. Le chef de l'Etat annonce par ailleurs la levée de siège sur toute l'étendue du territoire national. Et de saluer l'attitude républicaine des forces de l'ordre et de l'opposition politique.


Blaise Compaoré refuse de démissionner : Voici sa déclaration à la télévision
"Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes,

Il y a des instants dans la vie des peuples et des nations où le silence est plus expressif que la prise de parole. 

Ces moments de grande douleur que nous vivons en font partie.
Les manifestations violentes qui ont endeuillé et plongé notre peuple dans la stupeur n’honorent pas le pays des Hommes intègres, mais j’ai entendu le message, je l’ai compris et pris la juste mesure des fortes aspirations de changement.

Aussi, voudrais-je présenter mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées et souhaiter un prompt rétablissement aux nombreux blessés. 

En ce tournant décisif de la marche de notre peuple, j’appelle toutes les parties à mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation. En ce tournant décisif de la marche de notre pays, j’appelle toutes les parties en mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation.

J’appelle les forces de l’ordre et l’ensemble des manifestants au respect de l’intégrité physique de tous les citoyens ainsi qu’au respect des biens publics et privés.

Je demeure convaincu que le dialogue constructif pourra permettre à notre peuple de retrouver sa quiétude d’antan et regarder l’avenir avec assurance.
En ce qui me concerne, je reste disponible à ouvrir avec vous des pourparlers pour une période de transition à l’issue de laquelle je transmettrai le pouvoir au président démocratiquement élu.

En vue du rétablissement de ce dialogue, j’ai décidé de retirer le projet de loi contesté et de procéder à son annulation. Pour permettre à chacune des parties, l’opposition politique, la société civile et la majorité de renouer le fil du dialogue dans la sérénité, je décide ce qui suit :

-Le gouvernement est dissout
- A compter de ce jeudi 30 octobre, je déclare annulé l’état de siège sur toute l’étendue du territoire national.

J’exprime ma reconnaissance à tous ceux qui ont cru en moi et qui ont sacrifié de leur bien et quiétude.

Ma reconnaissance va aussi à l’opposition pour l’attitude républicaine de ses dirigeants. Ensemble, nous devons tous œuvré à éviter un approfondissement de la fracture sociale et un délitement de notre tissu économique.

Chacun doit jouer sa partition afin que nous parvenions à un retour définitif à la paix sociale. Je salue les forces de l’ordre pour leur professionnalisme et leur sacrifice qui nous ont évités une catastrophe qui aurait été irrémédiable.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Je vous remercie."

Blaise Compaoré
Président du Faso
Jeudi 30 Octobre 2014




1.Posté par ndiaye reseau bankass le 30/10/2014 23:47
Li yomb na déé... c trop facile. Il essaie juste de jouer la carte de l'apaisement mais il va jamais abandonner son projet de briguer un cinquième mandat. Il faut maintenir la pression pour kil parte.

2.Posté par mbaye le 31/10/2014 08:06
Ce salopard fait le malin. il faut jamais le croire. Combien de fois a - t - roule l'opposition dans la farine. IL A JOUE ET A PERDU. QU'IL DEGAGE !!!

3.Posté par Paix et démocratie ! le 31/10/2014 08:13
Frères du Burkina puisse la sagesse prévaloir en ces temps de trouble et ramener tout le monde à la sérénité, à la retenue et au sens de la responsabilité.
Il est clair que la dernière génération des présidents africains mal élus s'éteint avec les dernières étincelles. Blaise est de ceux là, comme Wade, qui n' ont pas compris que le pouvoir n'est pas une fin en soi, qu'il est possible d'avoir une vie honorable, faite de dignité et même de prestige après la présidence, comme Abdou Diouf ; rien qu' avec un "je ne suis pas candidat à ma succession" et " j'organiserai des élections libres, démocratiques et transparentes".

Honorables présidents toujours au pouvoir, pendant qu'il est tant préparez vous une sortie honorable. Sinon la première sentinelle de la démocratie, avant les oncles d'autres cieux, je veux nommer la jeunesse africaine, se fera un plaisir de vous montrer la porte de sortie.

4.Posté par Dr Djinne le 31/10/2014 08:28
Lui, Wade , Mobutu, Bokassa, Idi Amin entre autres despots et voleurs font parti des pages noires de notre continent

5.Posté par Xeme le 31/10/2014 08:49
Si le peuple Burkinabé a la ferme volonté de se débarrasser de Compaoré et de le faire juger, il doit tenir compte du fait que la France aussi a la ferme volonté de prouver à ses légionnaires en activité, dans les pouvoirs africains, qu’ils n’ont rien à regretter d’avoir choisi de travailler pour la France. Compaoré est celui qui a tué Sankara (et la France ne remettra jamais en cause la volonté d’un président français d’avoir fait occire un président africain), il est celui qui a entretenu des djihadistes maliens pour le service de la France (Ag Ghali), il est celui qui a envoyé un véhicule piégé au capitaine Sanogo du Mali, pour ces raisons et d’autres la France ne l’abandonnera pas.



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