Suspendu depuis presque deux mois, le procès de Karim Wade et Cie a repris, hier, à la salle 4 du palais de Justice de Dakar. Et, dès les premières heures de la matinée, la salle a été prise d’assaut par les inconditionnels de Karim Wade qui a fait son apparition vers 09 heures 45. Vêtu, comme à son habitude, d’une tunique blanche assortie d’un bonnet et d’une écharpe de la même couleur, le fils de Me Wade a eu droit à des applaudissements le poussant à soulever les bras en signe de victoire.
Cinq minutes plus tard, Ibrahima Khalil Bourgi dit Bibo, respirant la forme, fait son apparition. Sa comparution de ce matin est totalement différente de la première au cours de laquelle il était assis sur une chaise roulante avec deux bouteilles de perfusion. Habillé d’un costume noir qui laisse entrevoir sa chemise bleue ciel, ses chaussures noires très bien cirées, il a gagné le prix de l’applaudimètre. Pour la première fois depuis le début du procès, quelqu’un vient de voler la vedette à Karim Wade. La foule, en chœur et avec des applaudissements scande : «El hadji Diouf, Bibo est là».
Entouré de ses avocats, Bibo Bourgi s’installe à la première rangée des places réservées aux avocats de la défense. Il est 10 heures, le président de la Cour, Henry Grégoire Diop, et ses assesseurs font leur entrée, suivis du nouveau procureur spécial Cheikh Tidiane Mara et de son assesseur Antoine Felix Diome. Un à un, les prévenus sont appelés à la barre pour se présenter avant de rejoindre leur place à l’exception de Bibo. Avant de lui poser une quelconque question, Henry Grégoire Diop rappelle les règles qui régissent la bonne tenue de la procédure.
"Désormais c'est la jurisprudence qui sera appliquée. Un avocat a été exclu de la salle lors de l’ouverture du coffre-fort de Karim Wade, vendredi dernier. Nous allons strictement appliquer le Code de procédure pénale. Nous continuerons à appliquer cette jurisprudence. Il y a certaines choses que la Cour n’acceptera plus», prévient le président de la Cour qui n’a pas manqué de constater la bonne forme du co-inculpé de Karim Wade, venu fraichement de la France.
«On a vu que votre santé s’est améliorée. Est-ce que vous êtes en mesure d’assister au procès», lui demande le président de la Cour. Le prévenu répond par l’affirmatif en faisant savoir qu’il voulait faire une déclaration avant qu’on lui pose des questions. La Cour accepte sa demande et lui donne la parole.
«Je souhaiterais remercier la Cour d’avoir donné l’avis favorable me permettant de sortir du territoire. Si je suis ici, c’est grâce aux soins qui m’étaient indispensables, compte tenu de ma santé. Je suis arrivé en France avant que l’irréparable ne se produise. Je suis ici parce que je suis un homme de parole et j’avais pris l’engagement de revenir, malgré l’opposition de mon médecin, compte tenu de mon état de santé fragile», a dit Bibo. Suite à son intervention, la Cour lui accorde une dispense de comparution pour ce lundi mais, le prévenu a décliné, correctement, l’offre tout en exprimant son intention d’assister au procès jusqu’à la fin.
Libération
Cinq minutes plus tard, Ibrahima Khalil Bourgi dit Bibo, respirant la forme, fait son apparition. Sa comparution de ce matin est totalement différente de la première au cours de laquelle il était assis sur une chaise roulante avec deux bouteilles de perfusion. Habillé d’un costume noir qui laisse entrevoir sa chemise bleue ciel, ses chaussures noires très bien cirées, il a gagné le prix de l’applaudimètre. Pour la première fois depuis le début du procès, quelqu’un vient de voler la vedette à Karim Wade. La foule, en chœur et avec des applaudissements scande : «El hadji Diouf, Bibo est là».
Entouré de ses avocats, Bibo Bourgi s’installe à la première rangée des places réservées aux avocats de la défense. Il est 10 heures, le président de la Cour, Henry Grégoire Diop, et ses assesseurs font leur entrée, suivis du nouveau procureur spécial Cheikh Tidiane Mara et de son assesseur Antoine Felix Diome. Un à un, les prévenus sont appelés à la barre pour se présenter avant de rejoindre leur place à l’exception de Bibo. Avant de lui poser une quelconque question, Henry Grégoire Diop rappelle les règles qui régissent la bonne tenue de la procédure.
"Désormais c'est la jurisprudence qui sera appliquée. Un avocat a été exclu de la salle lors de l’ouverture du coffre-fort de Karim Wade, vendredi dernier. Nous allons strictement appliquer le Code de procédure pénale. Nous continuerons à appliquer cette jurisprudence. Il y a certaines choses que la Cour n’acceptera plus», prévient le président de la Cour qui n’a pas manqué de constater la bonne forme du co-inculpé de Karim Wade, venu fraichement de la France.
«On a vu que votre santé s’est améliorée. Est-ce que vous êtes en mesure d’assister au procès», lui demande le président de la Cour. Le prévenu répond par l’affirmatif en faisant savoir qu’il voulait faire une déclaration avant qu’on lui pose des questions. La Cour accepte sa demande et lui donne la parole.
«Je souhaiterais remercier la Cour d’avoir donné l’avis favorable me permettant de sortir du territoire. Si je suis ici, c’est grâce aux soins qui m’étaient indispensables, compte tenu de ma santé. Je suis arrivé en France avant que l’irréparable ne se produise. Je suis ici parce que je suis un homme de parole et j’avais pris l’engagement de revenir, malgré l’opposition de mon médecin, compte tenu de mon état de santé fragile», a dit Bibo. Suite à son intervention, la Cour lui accorde une dispense de comparution pour ce lundi mais, le prévenu a décliné, correctement, l’offre tout en exprimant son intention d’assister au procès jusqu’à la fin.
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