Barack Obama a livré un discours historique, mardi 28 juillet, au siège de l’Union africaine dans lequel il a martelé l’importance de la démocratie. Une salve qui a suscité de nombreuses réactions. Lionel Zinsou, Premier ministre du Bénin depuis juin 2015, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Selon Lionel Zinsou : C’était du grand Obama. Il a une éloquence extraordinaire, un véritable style oratoire qui a fait son succès électoral et aujourd’hui mondial.
Pensez-vous qu’il a eu raison de fustiger les dirigeants africains “qui s’accrochent au pouvoir” ?
Ne retenir que la phrase sur le respect des Constitutions serait passer à côté de l’esprit de ce discours. Il l’a prononcée après s’être adonné à un extraordinaire exercice oratoire, celui d’un “sang mêlé” – et moi je le ressens d’autant plus fort que je suis aussi un sang mêlé – qui exprime admirablement sa fidélité à son lignage africain sans rien enlever à son titre de président américain.
Barack Obama n’aurait pas pu dire l’inverse. Cela aurait été un scandale mondial et il aurait blessé les nombreux démocrates qui existent en Afrique. Comme il s’adressait à tout le continent, il n’était pas “donneur de leçon”. C’est juste un président américain qui affirme des valeurs démocrates, toujours avec empathie, admiration et humour, pour déminer ce qui aurait pu passer pour de l’ingérence. C’était tout le contraire d’un ton donneur de leçons. Certes, on sait très bien quels pays il visait, notamment dans l’Afrique des Grands lacs… Il ne faut donc pas s’étonner qu’il y ait eu des réactions négatives dans des pays qui s’apprêtent à ne pas respecter leurs Constitutions.
Jeune Afrique
-
Premier League : Avec une performance décevante de Nicolas Jackson, Arsenal écrase Chelsea
-
[Sport] Ethiopie : l'athlète Zerfe Wondemagegn suspendue 5 ans pour dopage
-
Premier League : Didier Drogba vole au secours de Nicolas Jackson
-
Football : Jude Bellingham remporte le prix Laureus
-
Serie A : L'Inter Milan remporte son 20e titre après avoir vaincu l'AC Milan