Bassin arachidier / Commercialisation de l'arachide : Les producteurs se frottent les mains en vendant le kg à 250 FCFA au détriment des huiliers.


Bassin arachidier / Commercialisation de l'arachide : Les producteurs se frottent les mains en vendant le kg à 250 FCFA au détriment des huiliers.

Au lendemain de la fixation du prix au producteur à 210 FCFA, le marché du bassin arachidier est actuellement inondé de graines d'arachide. 
De Keur Ayip en passant par Nioro du Rip, Keur Madiabel, Ndoffane jusqu'à Kaolack, les paysans vendent leurs produits au dessus du prix plancher fixé par le comité national interprofessionnel de l'arachide ( Cnia). 

" C'est vraiment bénéfique pour les producteurs. Le prix plancher c'est 210 fcfa, alors si les paysans arrivent à vendre à plus de 210, cela signifie qu'ils sont en train de se frotter les mains...", a lancé lors d'un point de presse le président de la fédération des paysans du bassin arachidier, Ibrahima Badiane.

À noter que cette nouvelle donne n'est pas du goût de certains huiliers et opérateurs qui sont en train de manœuvrer pour que l'État puisse prendre des dispositions allant dans le sens de corriger cet état de fait. Joints au téléphone, certains d'entre eux, nous ont fait savoir que les producteurs sont certes en train  de vendre leurs graines d'arachide à ce prix, mais cela constitue une sorte de " Mbapat" parce que bafouant carrément les règles établies. " Si l'État ne fait rien, le Sénégal risque de se confronter à un problème de semences, car les paysans vont tout vendre sans se soucier de la prochaine campagne agricole...", a regretté l'un d'eux.

Revenant sur l'inquiétude de ces opérateurs, Mr Badiane de faire remarquer que " ces derniers ne voient que leur intérêt dans cette affaire, de même que les huiliers. D'ailleurs, on nous a fait savoir qu'ils vont tenter d'influencer les autorités centrales pour qu'au sortir de la réunion du conseil des ministres de demain qu'un arrêté soit établi pour que les paysans arrêtent de vendre à 250 fcfa. Mais ce qu'ils n'ont pas dit, c'est la concurrence qui existe entre eux, les chinois et les indiens. En réalité, les huiliers auront du mal à entrer dans la campagne, car ils se heurtent à un obstacle lié à la non subvention de l'État. Mais si d'autres viennent acheter nos graines, c'est toujours bénéfique".

En ce moment, tous les acteurs de la filière ont les yeux braqués sur la prochaine réunion du conseil des ministres pour savoir si l'État va intervenir ou pas...
Mardi 26 Novembre 2019




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